Congrès Strasbourg - Atelier "Prévention des violences en classe coopérative"

 

 

 

1 - travail sur des cas proposés par l'assistance : en petit groupe, nous discutons et proposons des réponses à la question : que ferais-tu en tant qu'enseignant-e dans une classe coopérative dans ce cas-là?

Chaque groupe désigne ensuite un délégué par cas, le groupe de délégués propose une synthèse des solutions proposées.

 

2 - Point technique sur les messages clairs  ( voir documentation ci-jointe, qui sert à l'entrainement des enfants)

conseil de lecture : Danièle Jasmin "le conseil de coopération"

Sylvain fait état d'un travail de troisième cycle sur les messages clairs qui atteste que 7 conflits sur 10 sont réglés par les messages clairs, 2 autres sont résolus par la "mise au frigo" (Fernand Oury : le fait d'écrire une critique sur le journal mural permet d'y donner un coup de pied)

 

On différencie message clair et régulation par la communication non violente : le message clair ne va pas jusqu'à la proposition de la solution. Dans une classe coopérative, il y a un conseil, et si le message clair n'aboutit pas, on peut toujours en présenter le conflit au conseil, et là, le maître à la parole.

Dans le cas des enfants esseulés qui veulent jouer avec des enfants qui ne veulent pas, et qui sont des enfants qui ne vont pas au conseil ... que faire ??

le Message Clair est un dispositif de prévention.. On ne perd rien à le mettre en place, même s'il est incomplet en tant que dispositif.

 

3- Point sur la médiation par les pairs. technique qui date de 1890 en GB, et en 1984-85 par B. Liatar et B. Diaz (Tours), qui interviennent surtout dans le second degré.

Médiation = possibilité offerte aux enfants d'aller voir d'autres enfants spécialement formés pour les aider à sortir d'un conflit dans lequel ils sont englués; L'enfant médiateur est un passeur, il n'a pas la solution, il propose une forme de communication particulière qui recrée de la communication.

Le protocole s'appuie sur le Message Clair et la reformulation.

         - on écoute ce qui est dit

         - on reformule (ce qui n'est pas répété, puisqu'on change les pronoms), et on termine par "est-ce que c'est bien ça?", jusqu'à ce que ce soit fait.

Provoque un sentiment d'écoute qui aide à la régulation.

(cf documentation p.4)

 

 

Les enfants qui le désirent peuvent suivre une formation au métier de médiateur, et il y a un brevet de médiation à passer. 

Le brevet de médiation se repasse chaque année pour les anciens, notamment pour vérifier la déontologie de la médiation.

Ce n'est pas parce qu'on a réussit le brevet qu'on est médiateur : on peut dire qu'on n'a plus envie. Deux fois par an, il y a des re-formations à la médiation. C'est le moment de poser les problèmes qui ont eu lieu pendant l'année pendant la médiation.

Les médiations ne durent pas plus de 4 mn, et les médiateurs ne sont de service qu'une récré tous les 15 jours.

La formation est extrêmement stricte, car les médiateurs sont totalement autonomes. Les binômes sont toujours constitués avec un ancien , fort en technique, et un sortant de formation. Pour chaque médiation, il faut remplir le cahier de médiation en indiquant qui, quand et quelle solution trouvée. Si un même enfant a besoin de plusieurs médiations successives, il peut être renvoyé aux adultes.

 

En cas de gestion de violence (on n'est plus dans une situation de prévention) : le DTR

D comme déconnecter : en face de ce genre de situation, on ne peut rien faire : il faut déconnecter : éviter de toucher la personne (le prendre, le sortir,...), de vilipender en public, ....

T comme transmettre : peut prendre deux formes : le MC ou la demande d'intervention d'un tiers avec rappel de la loi.

R comme reconnecter :

 

E. Debarbieux rappelle que la violence n'est pas perçue de l'extérieur, elle est fonction du ressenti de celui-celle qui la subit.