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L'atelier "mondes imaginaires" aux Journées d'Études d'octobre 2014

Dans :  Techniques pédagogiques › 
 
Je me suis intéressée au thème dès octobre 2013 :
une collègue ayant participé à cet atelier lors du Congrès de Caen a présenté son vécu au DD, et nous avons pu suivre toute l’année le travail mené dans sa classe.
 
monde foot
et monde nuages
 
par les élèves de Claire (CE2)
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
Si j’étais encore en activité, je l’aurais certainement proposé à mes collègues vu les possibilités de travail en équipes interdisciplinaires qu’il offre tant au Collège qu’au Lycée.
Un atelier étant inscrit au programme des J.E. (2h30 de travail le matin, pendant 3 jours), j’y ai donc participé.
 
Dans un premier temps, nous sommes invités à une mise en situation. Par équipes de deux, nous avons une heure pour concevoir un monde imaginaire et l’expliquer. Il est possible de dessiner, écrire un texte ou sortir pour l’édifier avec ce qui est disponible dans le parc (le récit par Sophie de ce moment partagé avec elle http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/43604 )
Ces mondes sont ensuite présentés au groupe et la réflexion sur les apports pédagogique de cette activité nait de ces débats. En voici un résumé.
 
La consigne de départ est simple : chacun conçoit et dessine un monde imaginaire et pense à la manière d’expliquer comment fonctionne ce monde.
Les enfants produisent donc des cartes et les présentent au groupe. Il n’y a pas de tâtonnement expérimental dans ce premier jet. Il vient avec la confrontation aux problèmes posés lors de la présentation et les recherches nécessaires pour les résoudre.
Par exemple :
- la présence d’une rivière qui remonte une colline amène un questionnement sur l’attraction et le magnétisme,
- un lac sucré éveille une recherche sur les plantes sucrières,
- un monde porcelaine permet de trouver comment est fabriquée la porcelaine.
- établir comment se nourrit un animal extraordinaire amène une réflexion sur la digestion : il y a une manipulation des concepts qui ne se fait pas à partir de la simple observation du corps humain.
 
Le désir de chercher trouve sa source dans le monde imaginaire et celui-ci s’enrichit des recherches sur le monde réel au cours de plusieurs aller et retours et le groupe aide chacun à conceptualiser et comprendre le monde réel.
On observe une résistance des enfants à entrer dans le monde des didacticiens, ils ne s’y reconnaissent pas. Le monde imaginaire est un langage, les enfants y parlent d’eux, il est projection de soi et permet ainsi une médiation. Des résistances peuvent pourtant exister, ainsi l’enfant qui ne peut imaginer autre chose que sa ferme.
La culture du maître dans les différentes disciplines peut influer sur les recherches. Il faut donc veiller à ne pas répondre ni induire de pistes immédiatement mais à donner du temps.
 
Pour conclure, le texte de Damien à propos de sa pratique