Raccourci vers le contenu principal de la page

Fichier autocorrectif d'orthographe Cycle 3 fichier 4

Dans :  Pour les élèves › Français › Techniques pédagogiques › 
Décembre 2012

ORTHOGRAPHE
L'orthographe française se caractérise par ses variations entre deux principes essentiels :
•l'écriture des sons de la langue
•l'écriture des unités porteuses de sens (qui indiquent le genre, le temps, le nombre...)

Les erreurs commises par les enfants ne sont que des applications déplacées de ces principes. A partir des besoins apparus dans la production d'écrit, réflexion et entrainement à bien orthographier s'imposent.

 

Conception du fichier

Présentation détaillée (lien)

Objectifs

S’approprier l’orthographe lexicale et grammaticale
S’entraîner

Devenir autonome
Travailler de manière individualisée
en complément de l’approche collective avec la classe

Niveau: CM1

  

Utilisation du fichier dans une classe

Fiche n°85 recto Fiche n°85 verso Fiche correction

Les fiches peuvent être utilisées soit de façon systématique selon une progression propre à chaque élève, soit «à la demande», c'est-à-dire que l'élève choisit (ou que le maître lui propose) une fiche lorsqu'il bute sur une difficulté, ou qu'il désire acquérir une notion qui lui paraît utile.

Mais il est indispensable de prévoir dans l'emploi du temps de la classe des plages réservées au travail individualisé (ou en petits groupes).
Ceci demande d’avoir prévu les règles de fonctionnement avec les enfants car le travail individuel, le libre accès à la correction, l'entraide ne sont possibles que si les enfants ont compris, accepté, élaboré ces règles.

Il est nécessaire également que les enfants puissent se déplacer pour accéder à différents fichiers ou travaux divers notés sur son plan de travail.

Une grille individuelle, fournie avec les fichiers, permet aux enfants de savoir où ils en sont.
Elle se présente sous la forme d'un tableau récapitulatif des notions avec le numéro des fiches correspondantes. Cette grille sera cochée à chaque fois qu'une fiche sera travaillée et notée sur le plan de travail.

Plan du fichier Plan de l'élève

 

Pour se repérer dans la gamme des fichiers disponibles
Commande

En vente sur le site www.pemf.fr


 

 

QUELLE PRATIQUE DE L'ORTHOGRAPHE ?
Orthographe lexicale
Pour l'orthographe lexicale, il faut seulement apprendre - une par une - les graphies de chacun des mots. Cet apprentissage sera d'ailleurs grandement facilité si ces mots ne sont pas acquis isolément, mais inclus dans des membres de phrases, des structures, qui aident à les reconnaître. De même qu'il est bien plus facile d'apprendre à lire : « J'ai joué au ballon avec Pascal » que « ai » ou « au », il est plus facile d'acquérir l'orthographe de « j'ai joué » que de « ai ».
Les fichiers de la série Orthographe sont conçus pour que la référence à l'oral ne soit jamais une correspondance « son lettres ». Pour écrire « elle l'a vu », ce qui nous intéresse, comme référence à l'oral, ce n'est pas qu'on entende [la], mais qu'on puisse dire: « elle a vu », « elle nous a vus », « elle t'a vu »... Les pratiques qui consistent à mettre en concurrence les homophones, à les opposer pour mieux les distinguer ont pour conséquence d'entretenir voire renforcer la confusion et conforter l'élève dans la croyance qu'orthographier consiste avant tout à traduire des sons en lettres.
Il n'y a, au niveau de nos élèves - et à celui de tous ceux qui n'ont pas étudié le latin - aucune raison pour que le mot « et » s'écrive « e-t ». Après tout, on le comprend aussi bien écrit « & », de même qu'on comprend aussi bien « monsieur» écrit « M. », « et caetera » écrit « etc. », ou bien « vingt-cinq » écrit « 25 ». La seule façon d'aider un élève à acquérir la graphie d'un mot comme « et », c'est de lui permettre de bien connaitre la (ou les) structure(s) dans laquelle ce mot s'emploie - en l'associant éventuellement à d'autres mots qui, jouant un rôle voisin, se retrouvent dans les mêmes structures (« ou », par exemple). Il faut que l'idée de conjonction soit associée à la vision de ces deux lettres qui forment un petit mot. Pour systématiser et aider l'acquisition, on proposera des exercices sur la structure dans laquelle figure ce mot, et la mémorisation de phrases-références.
L'analogie
Heureusement, bien plus nombreux sont les mots composés d'unités orthographiques correspondant à des unités de sens (morphogrammes). Et ces unités peuvent se retrouver, par analogie, dans d'autres mots déjà connus. C'est le cas de tout ce
qu'il est convenu d'appeler- mal - l'orthographe grammaticale :
• le « -x » de bateaux, cadeaux au pluriel... ;
• le « -nt » de font, enlèvent, marcheraient... ;
• le « -ez » de venez, avancez, allez... ;
Mais c'est aussi le cas, par exemple :
• du « s- » initial dans les mots sa (chienne), ses (amis), (le) sien...;
• du « -es » final de tes (yeux), les (arbres), des (mots), ces (livres)...;
• des radicaux de tous les mots composés;
• des suffixes et préfixes...
On pourra presque toujours déduire l'orthographe d'un mot par analogie, sans avoir besoin de connaissances grammaticales particulières et sans recours à aucune règle (étant entendu qu'il faut éviter d'isoler ce mot de la structure qui le contient).
Connaissant :
pour répondre —> je répondrai
pour vendre —> ....
on déduira l'orthographe de «je vendrai ».
De « ma sœur et moi », « mon frère et moi », « sa sœur et lui », on déduit : « son frère et lui ».
C'est ce qui permet d'employer, plus ou moins intuitivement, à l'oral comme à l'écrit, des formes encore jamais utilisées. Si demain on se met à employer le verbe « analogiser », chacun sera capable de dire : « si vous analogisez... », « un analogiseur », « j'analogiserais bien... » ou « c'est absolument inanalogisable ! ». De même pourra-t-on orthographier: «Demain, j'antidécomprendrai cette notion» ou «J'ai inventé un oscillométographe ».

Ainsi, à un élève qui hésite pour écrire « dans mes textes », au lieu de lui laisser tirer à pile ou face entre « m'est », « mais », « mes », « met », « mets », on pourra lui :
• montrer qu'il sait écrire « dans mon texte », « dans les textes » ou peut-être « avec mes copains », « mes parents » expressions qu'il a déjà rencontrées;
• qu'il peut écrire : « dans tes textes » ;
• donc qu'il sait écrire : « dans mes textes ».
Quand on pratique cette pédagogie de l'orthographe, il est intéressant de noter l'évolution de la façon dont les élèves posent leurs questions. On passe de :
- Comment ça s'écrit, « parlé » ?
question à laquelle on ne peut donner aucune réponse, à :
- Comment ça s'écrit, «je t'ai parlé » ? puis à :
- «Je t'ai parlé », ça s'écrit comme «j'ai parlé » ?

UN OUTIL AU SERVICE DE NOS CHOIX PEDAGOGIQUES

■ Au niveau de la conception
Un outil pour apprendre à écrire
L'écriture de textes est un des fondamentaux de la pédagogie Freinet: textes libres, textes pour communiquer, textes pour raconter, pour expliquer, pour convaincre, pour rêver, pour rire, pour émouvoir...
La langue est au service de la rédaction, elle est un outil. Le fichier permet l'entrainement à la maitrise des codes de la langue.
Un outil pour rechercher, comprendre, apprendre
Les exercices proposés sont conçus pour générer une pensée réflexive sur la langue. Il s'agit de favoriser une acquisition des notions plutôt par analogies récurrentes que par la démonstration.
Les phrases du recto sont des mises en situation impliquant l'utilisation d'une règle ou d'une connaissance à découvrir par l'enfant. Celui-ci passe à la phase d'entrainement dès qu'il s'est approprié la situation. Afin qu'il se trouve, au début de sa tâche, dans le même état de réflexion que celui à mettre en œuvre en situation réelle d'écriture, le fichier comporte très peu de consignes. La répétition de ces moments d'entrainement contribue ainsi à installer les automatismes nécessaires à la production d'écrits.
Un outil pour progresser en fonction de ses besoins
Le sommaire n'est pas tout à fait hiérarchisé : les fiches ne sont pas rangées par ordre strict de difficulté croissante. Il est conçu pour remédier à une difficulté ou à un manque et les fiches sont réparties sur toute la durée de l'utilisation. Une même notion se retrouve à plusieurs endroits du fichier car elle peut constituer une difficulté à plusieurs périodes de l'année. De plus, en permettant de réactiver la réflexion sur une même notion, à des moments espacés, la mémorisation est plus efficace. Petit à petit, l'élève s'approprie le sommaire et choisit lui-même les fiches dont il a besoin à un moment donné de ses apprentissages. Les parcours sont individualisés.
Un outil pour développer l'autonomie
Le sommaire est un outil explicite d'apprentissage de stratégie. L'élève peut vite apprendre à s'y retrouver et à y effectuer des choix seul ou aidé par l'enseignant. Par ailleurs le fichier est
autocorrectif. L'utilisateur fait sa fiche, contrôle ses résultats et note sa progression. Cette opération demande de l'attention, de la rigueur et de l'humilité en acceptant ses éventuelles erreurs. Cette phase sert aussi à les analyser.

■ Au niveau de l'utilisation
Dans son utilisation, ce fichier favorise un certain nombre de fonctionnements dans le quotidien de la classe :
Un outil pour aider à organiser la classe
Chaque enfant a sa personnalité, une démarche d'apprentissage, une progression et un rythme qui lui sont propres. La classe Freinet propose une organisation qui doit permettre à chacun de travailler à son niveau et de progresser. Pour cela, il faut mettre en place des temps de travail individualisé. Pour gérer ces temps et organiser la classe, il convient d'utiliser des outils qui permettent réellement à l'enfant de travailler seul. Ce fichier a été conçu dans ce sens et des tests en classe ont permis de vérifier la pertinence du travail proposé dans le cadre d'un travail individualisé.
Un outil pour favoriser la coopération et l'entraide
Les élèves trouvent de l'aide auprès de camarades ayant déjà abordé certaines fiches dans le cadre d'un tutorat coopératif. L'élève ayant déjà fait la fiche peut expliquer la situation proposée sur le recto et aider au démarrage de l'exercice.
Un outil pour permettre une souplesse dans la progression
Tous les fichiers de la série Orthographe fonctionnent sur le même modèle. Il est possible pour les élèves de « naviguer » à l'intérieur en fonction de leur progrès et des indications fournies par l'enseignant.
Il est tout à fait envisageable que cet outil permette à l'élève, surtout à partir du cycle 3, de diagnostiquer certains manques et certains besoins qu'il aurait constatés.
Un outil pour apprendre à gérer son travail
Une grille individuelle, fournie avec les fichiers, permet aux enfants de savoir où ils en sont. Elle se présente sous la forme d'un tableau récapitulatif des notions avec le numéro des fiches correspondantes. Cette grille peut trouver sa place dans le cadre d'un fonctionnement en plan ou contrat de travail.
Un outil de travail individualisé
Ce fichier favorise l'indispensable différenciation du travail face à l'hétérogénéité de nos classes, à la variété de rythme de travail des élèves, à leur besoin plus ou moins grand de répétition pour l'acquisition d'une notion... Sans parler de l'intérêt indéniable que présente pour l'enfant l'autonomie qu'il peut conquérir, et la possibilité de prendre en charge lui-même ses acquisitions. Outil autocorrectif, bien sûr, pour les mêmes raisons.

Utilisation du fichier
Ce fichier est un outil d'aide à une acquisition progressive et expérimentale, par imprégnation plus que par démonstration. Le support-fiche permet de proposer toute une série d'exercices indépendants sur une même notion, exercices qui pourront être faits ponctuellement, quand le besoin s'en fera sentir, espacés dans le temps.
Chaque fiche présente au recto la notion abordée, grâce à quelques exemples. Au verso se trouve un exercice à réaliser comprenant une série de phrases d'entrainement ; le plus souvent, il n'a pas de consigne écrite. L'enfant doit découvrir le recto, cerner et s'approprier le sujet de la fiche puis passer à l'exercice du verso et comprendre par l'exemple la tâche à réaliser.
Les fiches peuvent être utilisées:
• soit de façon systématique (1, 2 ou 3 fiches par semaine), selon une progression propre à chaque élève, ou en liaison avec des moments collectifs d'orthographe ;
• soit, ce qui est sans doute préférable à ce niveau, « à la demande », c'est-à-dire que l'élève choisit (ou que le maitre lui propose) une fiche lorsqu'il est confronté à une difficulté, ou qu'il désire acquérir une notion qui lui parait utile. Mais il serait dommage que l'élève fasse à la suite toutes les fiches d'une série, par exemple les 6 fiches sur le pluriel des noms ; il nous parait bien préférable que ce travail soit échelonné de façon ponctuelle tout au long de l'année. La mémorisation de la notion n'en sera que plus sure. À cet effet, les séries de fiches liées à une acquisition particulière ont été dispersées dans l'ensemble du fichier. On retrouvera leurs numéros dans le sommaire où elles sont regroupées par thèmes.
Organisation de la classe
Il est indispensable de prévoir dans l'emploi du temps de la classe des plages réservées au travail individualisé (ou en petit groupe).
Un préalable :
• avoir prévu les règles de fonctionnement avec les enfants. Le travail individuel, le libre accès à la correction, l'entraide ne sont possibles que si les enfants ont compris, accepté, élaboré ces règles.
Quelques conditions nécessaires :
• pouvoir se déplacer pour accéder aux fichiers;
• mettre à la disposition des enfants divers fichiers et activités possibles au choix.
En fonction de son plan de travail de la semaine, chaque élève choisit son travail (certains effectueront des fiches d'orthographe - différentes suivant les enfants - tandis que d'autres travailleront à des fiches de lecture, à la rédaction d'un texte, etc.).
La gestion de leur travail par les enfants
Une grille individuelle, fournie avec les fichiers, permet aux enfants de savoir où ils en sont. Elle se présente sous la forme d'un tableau récapitulatif des notions avec le numéro des fiches correspondantes. Cette grille sera cochée à chaque fois qu'une fiche sera travaillée. On pourra établir avec les enfants un code « qualitatif », par exemple :
cochée en vert : pas d'erreur,
cochée en orange : quelques erreurs,
cochée en rouge : beaucoup d'erreurs.

 

 

Chantier Outils de l'ICEM-Pédagogie Freinet

(1) Pour vous aider, le Cédérom Apprentissage Naturel de la langue vous permettra de construire ce « Classeur de français ». En vente aux Editions ICEM.

Outil pédagogique réalisé par un groupe de travail de l'Institut Coopératif de l'Ecole Moderne.
Pour toute information complémentaire, correction ou proposition à soumettre, participation à de nouveaux projets, merci de contacter le
chantier.outils[arobase]icem-freinet.org

Retour vers la gamme de fichiers

Retour vers le sommaire des fichiers d'orthographe

 

 

 

 

à commander sur le site www.pemf.fr

Fichier attachéTaille
fichier_ortho_4_pub.pdf996.46 Ko