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Une fresque pour raconter

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Octobre 2004

 

 


 Le travail a donc pu commencer :

• Représenter les bâtiments, les arbres, les véhicules avec des tailles compatibles. Là, la part du maître est très importante. C’est moi qui ai aidé chacun en lui indiquant un format.

• Présenter les différents découpages aux copains. Observer, critiquer, corriger, compléter, améliorer, etc.

• Mettre en place sur la longue bande de papier. Le format du support a déterminé la disposition des éléments linéaires.
Les collages alignés ont donné une impression de promenade. Nous avons donc naturellement disposé les différents lieux dans l’ordre dans lesquels nous les avions vus – dans le temps et dans l’espace.

• Pour chaque représentation, l’élément le plus marquant apparaissait :
- « La mairie est grande », nous l’avions longée ; nous avons donc représenté un bâtiment très long.
- « La cathédrale est très haute » : nous avions levé la tête. Les colonnes aussi !
- « Le théâtre est décoré de sculptures, les vitraux sont colorés ».
- Et tout le long, des rues dans lesquelles il faut faire très attention (pas comme dans notre campagne), avec beaucoup de circulation.


Donc des bandes matérialisent la rue avec beaucoup de voitures ou le trottoir, avec quelques ordures qui traînent (papier gras, canettes…) : « La ville, c’est sale ! »

Un havre de paix, un moment de jeux : le jardin public. Là, la couleur revient avec la nature (l’herbe, les arbres, les fleurs), et les enfants se représentent.

Les enfants ont adoré représenter les statues sur le théâtre, sur la colonne des Girondins, et même sur les colonnes rostrales). La République ressemble un peu au génie de la Bastille qu’un enfant avait vu récemment. Il nous avait rapporté une carte postale.
fructueux avant le collage définitif. Fignoler, repasser au stylo, ajouter un détail oublié…

 

 

 

Ce travail a tout de même été réalisé rapidement (indispensable avec des très jeunes enfants), en une semaine, de façon collective, coopérative, ponctué de discussions, de petites disputes « C’est moi qui fait le théâtre ! », de présentations, de critiques nombreuses et surtout avec beaucoup d’animation et de plaisir.

Je pense que le très grand format a donné à ce travail un aspect jubilatoire. Quelle excitation de travailler sur ces grandes bandes dans la salle de jeux !
Les enfants ont aussi trouvé que la taille de la fresque était à la mesure de la ville, de l’émerveillement qu’ils avaient ressenti devant les bâtiments. Et quad on est petit, on est fier de présenter aux adultes un aussi grand travail.
Car il s’agit bien d’un travail d’autant plus difficile que, si dessiner est une pratique quotidienne pour tous les petits, il leur est rarement donné d’être confrontés à autant de contraintes : taille, ressemblance, partage.

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