En Chantier N°14, Mai 2010

Mai 2010

En Chantier, Publication du Chantier de Recherche documentaire de l'ICEM Pédagogie Freinet: productions de classes, recherches documentaires, exposés,  témoignages, pratiques...
Pour donner-trouver des idées : pour des élèves acteurs et auteurs de leurs savoirs.

En Chantier n°14, Jours de collège

 

Des classes rencontrent
Bernard Friot,

auteur du recueil de nouvelles
Jours de collège (*)
 Écriture autour d’une rencontre littéraire
 

Un article de Blandine Rollin, professeur de français
au collège de Montguyon en Charente Maritime.

Plan de l’article :

Présentation générale du projet :
J'ai travaillé avec d'autres enseignants et mes élèves de 4ème sur Jours de collège de Bernard Friot à l'occasion de sa venue au collège et à la bibliothèque de Montlieu La Garde en Charente Maritime. Nous avons choisi ce recueil car il est adapté aux classes de 4ème. Le recueil contient en effet plusieurs nouvelles ayant pour cadre le collège et pour personnages, des élèves du collège. Les thèmes et les sujets interpellent donc directement nos élèves.

Il s'agit d'abord d'un projet mené sur deux niveaux : 6ème et 4ème. Plusieurs professeurs et classes se sont répartis le travail. Les élèves de quatrième ont été chargés de rédiger des articles pour exposer leur critique des nouvelles écrites par Bernard Friot dans Jours de collège. Nous les avons d'abord étudiées en classe. Chaque lecture en classe a débouché sur l'expression orale d'opinions personnelles. Le débat était souvent vif.

l'exposition des textes écrits par les élèves à la bibliothèque

Ensuite, j'ai participé à un festival sur les Littératures européennes à Cognac et des élèves d’autres établissements locaux, notamment ceux du lycée de L'oisellerie à La Couronne en Charente qui avaient écrit des critiques littéraires sur les livres des auteurs participant au festival. J'ai récupéré ces critiques et les ai fait lire à mes élèves. On a étudié aussi la présentation des critiques sous forme d'article de presse : titres, chapeaux, sous-titres etc. Ensuite, ils se sont mis par groupes de deux pour écrire une critique littéraire sur la nouvelle de leur choix. On a ensuite corrigé les brouillons, repris les textes pour les améliorer et enfin, ils ont tapé leurs textes. J'ai revu ce travail et ils ont de nouveau fait quelques corrections pour aboutir à une version définitive.

Les textes ont été ensuite exposés au CDI lors de la venue de l'auteur, de même à la bibliothèque. Une critique écrite par un élève de 4ème a été lue publiquement et l'auteur l'a commentée en parlant aussi de sa nouvelle. Les textes à présent attendent d'être mis en ligne sur le site du collège : http://www.colleges17.org/montlieulagarde/evaweb/

 

L’auteur en train de dédicacer ses livres : un grand moment.
 
Par ailleurs, une équipe de quatre filles a suivi les ateliers animés par l'auteur durant la journée. Les élèves de 6ème ont composé des textes inspirés des Histoires pressées (autre recueil de l'auteur) avec les conseils de ce dernier. Les filles nous ont fait un compte rendu oral de cette journée en classe. Elles ont par ailleurs souligné
la gentillesse et la patience de l'auteur, très à l'aise avec les élèves. Une autre fille de 4ème a également fait un reportage avec une web radio et l'enregistrement est accessible sur internet. L'adresse est la suivante, pour ceux qui sont intéressés :
 

La venue d'un auteur dans un collège est toujours un grand moment. Les élèves s'aperçoivent qu'un auteur, ce n'est pas qu'un nom sur un livre.
C'est une personne, qui plus est dans le cas de Bernard Friot, une personne sympathique. De plus, l'atelier d'écriture sur la critique du recueil leur a permis de se mettre un moment dans la peau d'un critique littéraire. Ils ne savaient pas, par exemple, qu'être critique pouvait être un métier ! Enfin, ma classe de 4ème a besoin de donner un sens concret à ce qu'elle écrit ou rédige et le fait que cela soit lu par l'auteur et exposé en bibliothèque les a bien motivés.

Blandine

 
 

 

Accident?
Sébastien entre en 6éme. Il est maladroit et naïf. Rapidement, le groupe le rejette, pire encore, il devient le bouc-émissaire. Qui le voit?
Personne, les adultes ferment les yeux sur la situation. C'est l'escalade, les brimades succèdent aux brimades jusqu'à... Un jour, la tragédie a lieu.
Nous avons aimé cette nouvelle car nous aussi, dans notre collège, nous connaissons des élèves comme Sébastien. La nouvelle nous permet de comprendre certaines choses et d'avoir, peut-être, une autre attitude envers eux.
Une nouvelle à lire ainsi que les autres du recueil Jours de collège. Précipitez-vous sur ce livre, vendu à un prix modéré.

* Jours de Collège

Bernard Friot - Gallimard-Jeunesse, collection Scripto, nouvelles, septembre 2006, 7,50 €

 

 
Fichier attachéTaille
En Chantier n°14, Jours de collège PDF.pdf70.35 Ko

En Chantier n°14, Les secrets des cathédrales

 
Les secrets des cathédrales :
mener un projet en classe de 5ème dans le cadre d’un IDD.

Travail réalisé au collège de Mazan (2003-2004)

 Article proposé par Marjolaine Billebault

 

Plan de l’article :
 
- Le contexte
- Les cathédrales et leurs formes
- L’histoire des cathédrales
                - Un exemple : Notre-Dame de Paris
- Les travailleurs : le tailleur de pierres
- Une technique : le levage
- L’art du vitrail
               - Maquette
               - Peinture des pièces
               - Mise à plomb
               - Soudure
- D’autres expériences en IDD ?
 
À leur création, les IDD (Itinéraires De Découverte) ont été reçus au collège de Mazan comme une véritable opportunité pour travailler autrement. Les enseignants et l’administration ont donc décidé de leur donner une large audience.
« Les itinéraires de découverte (IDD) sont destinés aux élèves des deux années du cycle central du collège. Ils sont fondés sur des principes voisins des travaux personnels encadrés des lycées d'enseignement général et technologique et des projets pluridisciplinaires à caractère professionnel des lycées professionnels.
Les IDD ont pour objectifs de renforcer la cohérence pédagogique du fait du caractère interdisciplinaire des pratiques et de proposer une diversification des modalités d'apprentissage. Ils contribuent aux acquisitions du socle commun.
Ils sont inscrits à l'emploi du temps des élèves à raison de deux heures hebdomadaires - soit 72 heures par division - sur l'ensemble du cycle central. Ils s'ajoutent aux enseignements obligatoires, permettant aux disciplines d'accroître leur horaire. » (Site Eduscol du Ministère de l’Education Nationale)
 
Les principes établis en réunion ont été les suivants :
-         Toutes les classes de 5° auraient un horaire aligné de deux heures (fixé au vendredi après-midi pour permettre, si besoin, des sorties d’une demi-journée sans trop prendre sur d’autres cours), et surtout mélanger tous les élèves du niveau.
-         Les enseignants, en binômes représentant obligatoirement deux matières, auraient en charge le nombre d’élèves correspondant à une classe, libre à eux de créer des groupes ou d’intervenir ensemble.
-         Les binômes d’enseignants prépareraient une présentation du thème de travail qu’ils envisageaient (affiche et plaquette) pour que les élèves puissent choisir.
-         Il y aurait deux IDD de sept semaines dans l’année, devant chacun aboutir à un « produit fini» à destination publique (exposition, maquette, représentation théâtrale, brochure,…). L’intervalle entre deux IDD étant destiné à la présentation du travail précédent et à la préparation du suivant.
 
En ce qui concerne « Les secrets de cathédrales », j’ai proposé un projet de travail sur la construction des cathédrales avec une collègue de techno. Les objectifs étaient donc : recherche documentaire et écriture sur une période au programme (pour la prof de français), maîtrise de logiciel de traitement de texte et de mise en page avec illustrations (pour la prof de techno), initiation à la recherche sur internet (pour les deux). Nous avions décidé de travailler ensemble dans la salle de techno, la documentaliste acceptant de son côté de recevoir des petits groupes d’élèves avec une demande précise.
La première séance a été consacrée à un « remue-méninges » autour d’une question générale : qu’aimeriez-vous savoir sur les cathédrales et leur construction ?
Toutes les questions ont été inscrites au tableau, puis, par débat, regroupées et sept thèmes dégagés. Ensuite les élèves ont constitué leurs groupes, choisi leur thème et le titre final (nous ne sommes que très peu intervenues). Nous avons ajouté une consigne : pour la semaine prochaine, commencez à chercher pour votre thème, et si vous avez des documents concernant le sujet en général, amenez-les pour constituer une mini-bibliothèque dans l’armoire de la salle à la disposition de tous les groupes. Les apports furent nombreux.
Une séance fut consacrée à la visite de l’abbaye de Sénanque. Je l’avais préparée par un contact préalable. Le guide a adapté le discours à son public : éclairage particulier sur les outils et les problèmes de construction, sans oublier la dimension historique et religieuse dont les élèves ne savent rien à l’époque (début novembre) de la visite. L’appareil photo du collège fut confié à une élève volontaire qui a pris les clichés à la demande de ses camarades.
Il est donc resté 5 séances pour les recherches, l’écriture et la mise en page du document, ce qui était très peu, d’où les insuffisances du texte. La brochure fut ensuite tirée et reliée par les profs pour être distribuée à tous les élèves du groupe.
 
Voici donc de larges extraits de ce travail, avec quelques pistes de recherche et approfondissement. Si des classes s’intéressent à ce thème, cela pourrait aboutir à des articles pour BTn. Vous pouvez donc nous faire part de vos remarques, des compléments que vous souhaitez apporter à cet article pour que nous puissions le remodeler et le faire paraître dans notre encyclopédie en ligne.
Quelles soient gothiques, byzantines ou classiques, les cathédrales sont construites en forme de croix qui rappelle la crucifixion de Jésus. La croix  est généralement orientée est-ouest. Les cathédrales comportent toutes des voûtes en fonction de leur origine (voûtes en berceau, voûtes arêtes, voûtes sur croisée).
Les cathédrales gothiques ont souvent été comparées à des squelettes de pierres, les nervures de la voûte ogive dessineraient la cage thoracique, prenant appui sur les piliers eux-mêmes raidis par les arcs boutants. Les ogives se rejoignent à la clé de voûte ou voûtain.
Cette technique, nouvelle au XII° siècle, explique l’élancement des cathédrales vers le ciel. Les pierres tiennent grâce à la pression qu’elles exercent entre elles. 

ÉGLISE : L’église est le bâtiment religieux où se rassemblent les chrétiens pour prier et recevoir les sacrements.
CATHÉDRALE : église dans laquelle se trouve la cathèdre, c’est le siège de l’évêque. C’est l’église la plus importante du diocèse.

                                            
(1)                                                                                       (2)

(1) Saumur (49), N.D de Nantilly, voûte romane, XII° siècle           
(2) id. voûte gothique, XV° siècle, bas-côté ajouté à la demande du roi Louis XI
 
Pistes de recherches complémentaires
- Quels sont les procédés techniques employés pour monter les voûtes ?
- Quelles sont les différences de conception entre voûte romane et voûte gothique ?
- Où, comment et pourquoi les architectes sont-ils passés d’une forme à l’autre ?
- Quels sont les procédés techniques employés pour monter les voûtes ?
 
 Au IV° siècle, Clerc Julien apporte aux Manceaux1 l’évangile de Jésus Christ et construit la première église-cathédrale. Les cathédrales sont des centres, des lieux de prières. Les grandes cathédrales sont élevées pour la gloire de Dieu. La cathédrale est un monument à part dans la cité médiévale, chargée de sens, elle est unique.
Après 1150, on construit des cathédrales encore plus vastes pour montrer la puissance des villes. Et, grâce au développement des villes, les cathédrales pouvaient avoir encore plus de hauteur. Entre 1500 et 1550, des millions de tonnes de pierre ont été extraites pour les construire.

1. Habitants de la ville du Mans

- Pouvez-vous donner quelques exemples des dimensions des plus grandes cathédrales françaises ?
 
Un exemple : Notre Dame de Paris
 À Paris, au 12° siècle, l’initiateur du projet de construction d’une grande cathédrale, Notre Dame, est sans conteste l’évêque Maurice de Sully. Ses successeurs : Eudes de Sully, mais aussi des hommes comme Guillaume d’Auvergne ou Simon Matifas de Buci auront à cœur d’achever le chantier ou d’apporter à l’édifice des modifications d’envergure.
L’évêque était secondé dans sa tâche par le chapitre, institution qui depuis le 9° siècle regroupe tous les chanoines desservant la cathédrale. La conception d’un ouvrage aussi grandiose nécessite l’intervention de spécialistes et ce sont des corps de métiers spécialisés et organisés qui travaillent sur le chantier, les tâches de manœuvre étant confiées à des hommes recrutés sur place et payés à la journée.
Contrairement aux idées reçues, le roi n’intervient pas dans l’édification de Notre Dame de Paris. Les architectes sont de plus en plus importants : véritables hommes de science, on leur attribue même le titre de « maître lapicide ». Malheureusement, à Notre Dame, nous ne connaissons pas les noms des architectes des 12° et 13° siècles.
 
Les travailleurs 
Pour construire une cathédrale, plus d’une centaine de personnes doivent être présentes sur les chantiers. Les plus importants sont les :
- Charpentiers
- Sculpteurs
- Maçons
- Tailleurs de pierres
 Les aides sont des :
- Poseurs de pierres
- Transporteurs de pierre, de bois, de ciment avec des paniers. 
Au moyen-âge, les métiers étaient organisés de manière très stricte. Chaque atelier était dirigé par un « maître » qui avait dû faire un apprentissage de plusieurs années. Pour devenir maître, il fallait présenter un « chef d’œuvre » aux membres les plus anciens de la profession. Des ouvriers appelés « varlets » et des apprentis, qui deviendront varlets en grandissant, aidaient le maître dans son travail.
 
 Avant de tailler la pierre, le tailleur faisait une visée entre deux planches. Avec du bois brûlé (troëne), il trace la face à aplanir sur la pierre, puis il trace la forme de la pierre à tailler.
Signature d’un tailleur de pierres de l’abbaye de Sénanque.

Julien, apprenti tailleur de pierres : 

 Julien est un apprenti et va apprendre sur un chantier comment construire une cathédrale.
Son maître Jean est déjà sur place à son arrivée. Quand le jeune homme vient lui dire bonjour, il aperçoit sur sa droite des outils. Il demande à son maître ce que c’est. Celui-ci les lui présente :
 

La  « Virga », canne du maître d’œuvre sert pour toutes
les mesures dans la construction (coudée, pied, empan, palme, …)

 
 

La bretture enlève les épaisseurs
.


 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

                                          Marteau grain d’orge; il démaigrit et taille les parements                                   La polka. Elle dégrossit les évidements,
                                                                                                                                                          elle taille les parements.


Le marteau tétu. Il « chale » de gros éclats, il débite avant brochage ou piquage, il fait des parements éclatés ou «bollagés » 
 
Comment les bâtisseurs de cathédrales sont-ils parvenus à hisser jusqu’au clocher, parfois à 120 mètres de hauteur, des blocs de pierre d’une tonne chacun ?
Mais comment fabriquait-on et levait-on ces grues géantes jusqu’au sommet ? La clef du mystère réside dans la grue médiévale à cage d’écureuil, sans grue pas de cathédrale !

 
 Grue à cage d'écureuil (document Abbaye de Sénanque)

C’est pour répondre à ces questions qu’une équipe anglo-française dirigée par Bashar (ingénieur des ponts et chaussées) et Julian (décorateur de cinéma) a entrepris la reconstruction des grues  du moyen-âge, parfaites et pivotantes et capables de lever des charges d’une tonne.
Un prototype a été construit et testé à proximité des ruines de l’abbaye d’Hambye, dans la Manche.

- Vous pouvez chercher des renseignements sur les conditions de vie des ouvriers du chantier.
- La construction durait plusieurs dizaines d’années. Le chantier était-il ouvert toute l’année ? - Comment se passait le changement d’architecte ?
- Quels risques couraient les ouvriers ? Que se passait-il pour eux en cas de blessure ?
 
Le verre est fabriqué depuis l’antiquité. La technique du vitrail date du VI° siècle au moins. Le plus ancien vitrail, représentant la « Fête du Christ » de Wissembourg, date de 1070. Un vitrail est une fenêtre composée de multiples verres colorés, assemblés grâce au plomb, représentant des scènes, des personnages et des symboles.     
                           
Vitrail du XII°siècle ND de Nantilly, Saumur                                         Rosace du XV° siècle, id.


La maquette du vitrail
Une maquette est une esquisse en couleurs au 1/10° qui permet de chercher le sujet, faire des essais de couleurs et de tracer approximativement le réseau de plombs. On l’appelait « patron au petit pied ».

La peinture des pièces
On trace, à l’aide d’un pinceau, des dessins ou des hachures de couleurs liquides ou pâteuses. Ces dessins exécutés sur des verres incolores ou teintés étaient alors fixés par la chaleur du four qui ne doit pas excéder 600°.

La mise à plomb
La mise à plomb consiste à engager successivement les contours de chaque pièce de verre dans des baguettes (en forme de h) qui sont fixées par des clous.

La soudure
Après la mise à plomb, on soude la pièce. On utilise le fer à souder et l’étain. On chauffe le fer et avec cet outil, on fait fondre l’étain à la rencontre des deux plombs. On retourne le vitrail pour souder l’autre côté. Les verriers du moyen-âge utilisaient des creusets en pierre pour fondre le plomb.
 
La création des IDD a été dans de nombreux endroits l’occasion de développer la recherche documentaire et de favoriser l’élaboration de documents en favorisant les échanges et la collaboration entre classes et entre enseignants. En Chantier peut présenter d’autres exemples tels que celui-ci, pourvu que vous nous les communiquiez. La démarche qui a conduit à l’élaboration de ces travaux nous intéresse tout particulièrement, n’hésitez pas à nous faire part de vos recherches, de la manière dont vous vous êtes organisés pour les conduire et les mener à terme. 
 
                 


 

 

                                     
                             
 

Fichier attachéTaille
En Chantier n°14, Les secrets des cathédrales.PDF531.21 Ko

En Chantier N° 14, Produire du jus de pommes

La réalisation d’un projet
nécessite la recherche
de nombreuses informations.
 
Des élèves du lycée expérimental de Saint-Nazaire
ont produit du jus de pommes pour la cafétéria de l’établissement
dans le cadre d’une recherche/réflexion/action
sur « l’alimentation et les produits locaux ».
 
Julien ROUGELOT
Membre de l'Equipe Educative (MEE)

Plan de l’article :

            - Sortir de la pédagogie assise
            - Le partage du pouvoir
            - Le rapport au savoir
            - Penser la consommation
            - le bilan d’une élève
            - reportage photographique
 
 
            Dernière quinzaine de septembre 2009, un atelier intitulé « Notre alimentation et les produits locaux » a eu lieu au lycée expérimental de Saint Nazaire. Cet atelier, comme tous les ateliers de ce lycée particulier, se déroulait tous les matins durant deux semaines avec un groupe d'élèves volontaires et deux membres de l'Equipe Educative (MEE). Le thème, les objectifs pédagogiques et les méthodes de l’atelier ont été définis au préalable par ce même groupe, ce qui permet une co-construction de ce qui va être fait. 
            Le thème de cet atelier était le lien entre les besoins énergétiques du corps humain, les habitudes alimentaires et culturelles, la production maraîchère locale et les différents modes de conservation. Ces thèmes recoupent les programmes officiels de lycée (essentiellement l'enseignement scientifique pour les premières L) mais peuvent aussi être perçus comme de la culture générale utile voire indispensable à tout citoyen.  
            C'est dans ce cadre que 5 élèves volontaires, ma collègue MEE et moi-même avions prévu de fabriquer du jus de pommes, depuis le ramassage des pommes jusque la mise en bouteille.
 
 
            Derrière cette action, plusieurs idées nous animaient, chacune faisant ressortir quelques notions fortes en termes d'éducation et d'apprentissage :                     
 
            Les élèves avaient clairement exprimé le souhait de sortir de la pédagogie assise : sortir de la salle de classe, sortir du lycée, être actifs, faire... En effet, la majorité des élèves participant à cet atelier étaient nouveaux au lycée, tous fraîchement débarqués de collèges ou de lycées traditionnels. Ils se réjouissaient donc de pouvoir, dans le cadre de leur formation, sortir de l'école, et plus particulièrement que cette envie puisse être reconnue tant par des enseignants que par une institution scolaire. Volonté toute paradoxale de faire l'école hors de l'école ! 
            Ainsi, l'idée d'aller dans un verger durant toute une matinée ramasser des pommes puis de se rendre dans un pressoir, également toute une matinée, a vite été adoptée par les élèves.
 
            On retrouve ici un fondement du lycée expérimental : le postulat que le partage du pouvoir permet pour les élèves une modification de leur rapport au savoir.  
            Partager le pouvoir signifie, dans ce cas présent, permettre aux élèves d'avoir un rôle actif dans leur formation, d'avoir leur mot à dire quant aux modes de fonctionnement qui régissent leur formation. L'idée est que ceci entraîne de leur part une meilleure appropriation des différents savoirs abordés : on retient mieux ce que l'on a choisi d'apprendre.  
            Une telle posture engage, entre autres choses, que certains choix faits par un groupe puissent sembler être injustifiés au vu de certaines velléités pédagogiques. Ainsi, il peut être considéré comme une perte de temps de passer deux matinées entières à cette action. Cependant, il me semble que c'est là une nécessite en terme d'acquisition de liberté, d'autonomie et de confrontation au réel. C'est donc perdre du temps pour en gagner...
 
            Le bilan de l'activité fait par les élèves exprimait d'ailleurs que, pour eux, le rapport au temps a été quelque chose qui s'est travaillé durant l'ensemble de l'atelier.  
            Il y ainsi cette élève de première L qui s'est particulièrement plongée dans un travail plus scolastique pendant l'atelier. Elle faisait ressortir lors de son bilan qu'il lui a été utile de pouvoir souffler, sortir de la salle de classe afin de faire des pauses et que son travail sur documents n’en a été que plus efficace.  
            Il y a aussi cette autre élève, également en première L qui a été très active pour cette action autour du jus de pommes mais qui a eu plus de difficultés quant au travail à l'écrit. Elle a ainsi déclaré, et a donc pris conscience, que le travail à l'écrit, nécessitait pour elle un réel effort, une grande patience et qu'elle avait à progresser sur ce plan là.
 
            Il y a également là l'idée que les livres ou l'enseignant ne sont pas la seule source de savoirs. Par exemple, lors des sorties, des discussions avec des personnes extérieures ont permis aux élèves de prendre contact avec un savoir non livresque, pragmatique tout aussi noble et instructif. Ils ont ainsi pu se construire une idée de l'intérêt de la pasteurisation en discutant avec le personnel du pressoir, pu se rendre compte de la multiplicité des espèces de pomme et de l'usage spécifique de certaines d'entre elles en discutant avec la personne qui nous a ouvert son verger pour un prix modique. 
            Liée à cette envie de sortir, de faire, est ressortie l'idée d'apprendre à faire, d'apprendre des techniques, des gestes, des usages, découvrir des lieux, des outils. Ceci recoupe évidemment les techniques de pressage, de pasteurisation, de mise en bouteille mais aussi des aspects beaucoup plus pragmatiques comme calculer la quantité de pommes nécessaire, estimer intelligemment le poids des pommes ramassées, évaluer la consommation de jus de pomme au lycée expérimental...
            Ainsi, se confronter à la complexité d'une situation concrète permet d'engager un apprentissage global et général. Ceci concerne bien sûr l'idée qu'apprendre ne se limite pas à construire une tête (qu'elle soit bien pleine ou bien faite...) mais aussi un corps. C'est-à-dire, qu'il est tout aussi important de savoir lire, compter, écrire des dissertations, résoudre des équations du second degré que de savoir faire, manipuler, connaître des techniques, des gestes. Par exemple, comment faire un jus de pommes qui pourra se conserver ?
 
            J'avoue avoir souri en voyant une élève arriver dans le verger en ballerines... et réaliser tout à coup que les bottes sont un outil qui peut s'avérer très utile... ou encore, cet autre élève demander tout à coup, lors de la mise en bouteille, pourquoi le jus de pomme est chaud. 
            Mais aussi, que la réalité (celle du savoir comme celles plus quotidiennes et plus pragmatiques) a ceci de particulier qu'elle a tendance à résister à la volonté. C'est là d'ailleurs que la notion de travail prend toute sa dimension. Et se confronter à cette question fait bien partie de l'apprentissage global et général d'un individu.  
            Ainsi, au début de l'atelier, beaucoup d'élèves étaient dans le « Il n'y a qu'à... », « Il faut qu'on... ». Par exemple, « Oui, il n'y a qu'à aller ramasser des pommes, on les presse et voilà... » …Évidemment, lorsque s'est posée la question de savoir combien il nous fallait de sacs pour ranger les pommes que nous allions ramasser, cette réalité qui paraissait si simple s'est tout à coup complexifiée : combien de litres de jus de pommes devons-nous faire ? Combien de kilos de pommes pour un litre de jus ? Combien contient un sac ? Où trouver des sacs ? Un élève a exprimé ainsi, lors de son bilan, qu'il s'était posé la question de savoir comment ne pas se décourager face à ce genre de situation, et que du coup, il était fier que le groupe ait réussi à surmonter ces difficultés et qu'il ait pu participer à cette action. Il y a bien là, un apprentissage global et général de l'individu.
 
            En tant que membre de l'équipe éducative, il y a un axe du savoir qui me paraissait important dans la formation d'un élève : la prise de conscience du parcours de vie d'un produit de consommation courante. depuis les lieux de production des matières premières jusqu'à sa consommation et même jusqu'au recyclage des bouteilles. Construire cette démarche permet aux élèves de prendre conscience tant du travail humain que de l'énergie utilisée pour que nous puissions simplement boire un verre de jus de pommes. 
            Il y a là un enjeu important pour tout citoyen de notre société moderne. C'est une des façons de penser la consommation, de repenser cet acte qui nous est quotidien et qui structure en grande partie notre société actuelle.  
            Il est essentiel pour l'école de rester en lien avec les enjeux de son temps. Bien sûr, l'idée n'est pas là de fabriquer de petits révolutionnaire écologistes, mais de donner des outils d'analyse et de compréhension en phase avec le monde actuel, ce qui est également, me semble-t-il, un rôle fondamental de l'école.
 
            Le groupe dans son entier voulait mener une action pour l'ensemble du lycée. Le jus de pommes que nous allions produire serait revendu à prix coûtant à notre cafétéria, la ´« casbah ». Le lycée aurait ainsi du jus de pommes bio, à prix tout à fait correct (1 euro le litre) et nous, nous aurions la fierté d'avoir fait pour d'autres.  
            Cette action a d'autant plus de sens qu'elle se fait en début d'année, permettant ainsi à des nouveaux élèves (mais aussi aux anciens élèves qui reviennent de deux mois de vacances) de construire ou de se reconstruire une appartenance à un collectif. 
            Lorsque le jus a été ramené au lycée, on a pu noter un sentiment de fierté de la part de beaucoup d'élèves, même de la part d'élèves n'ayant pas participé à ce chantier. Les élèves de Casbah nous interpellaient pour dire : « C'est trop bien, ce jus de pommes ! » On a d'ailleurs pu les entendre dire « notre jus de pommes », faisant ressortir une appropriation de ce travail. De la même façon, nous (et moi, plus particulièrement, étant reconnu comme MEE) avons eu beaucoup de retours positifs, demandant souvent si cette opération allait être réitérée.  
            Il se joue ici la question de l'appartenance à une collectivité scolaire, à un groupe autre que la famille. Dans les paroles des élèves, il se disait souvent « pour le lycée... », le lycée décrivant ici, l'ensemble des humains participant à cette institution.  
            Il me semble qu'il y a là un rôle essentiel que l'école a à jouer : travailler la transition entre le cercle familial et l'ensemble de la société, voire à l'ensemble de l'humanité. C'est une de mes façons de comprendre l'idée de former des citoyens éclairés. Ceci se joue entre autre chose, au niveau du sentiment d'appartenance à des collectifs. Comme tout apprentissage, celui-ci n'est pas linéaire et il ne s'agit pas forcément de construire une gradation : de l'individu, à la famille, puis à l'école, puis à la ville, la région, le pays, la Terre... mais il est important que certains de ces groupes soient clairement marqués et reconnus. C'est un des rôles de l'école. 
            Et en l'occurrence, cette question de l'appartenance se construisait dans l'idée de don, de faire pour d'autres que soi. Ainsi, nous sommes allés voir la Casbah leur demander une estimation de combien de litres de jus de fruits se vendaient par semaine. L'idée est de constater qu'il y a là des besoins au niveau du collectif lycée expérimental, et certains, au nom de cette appartenance vont aller produire ce jus de fruits pour d'autres. C'est une forme d'altruisme et c'est quelque chose qui s'apprend et se cultive et c'est là, il me semble, un des rôles de l'école.
 
Pour conclure, je me dois de nuancer la démarche dans son ensemble.  
            Il est vrai que cette action a pu avoir lieu dans toute sa dimension, en grande partie grâce au fonctionnement particulier du lycée expérimental. L'ensemble de la structure permet un rapport au temps différent au sein des activités pédagogiques et ainsi de travailler différemment. 
            Il me semble ainsi compliqué de la transposer telle quelle avec une classe au sein d'un établissement traditionnel. L'engagement des élèves, leur volonté de faire et d'apprendre sont des données indispensables à tous les niveaux de cette action et ne sont pas simples à construire a priori avec un groupe préétabli et non choisi par l'élève comme peut l'être une classe traditionnelle. 
            Ceci étant dit, les objectifs décrits ci-dessus peuvent prendre forme à travers d'autres types d'actions éducatives. Il me semble que les objectifs formulés par les élèves de cet atelier donnent une base pour construire un travail avec les élèves. Les paroles d'élèves sont toujours un bien précieux, quelle que soit la structure dans laquelle nous travaillons.
 
 
Le bilan d’atelier par une lycéenne 
            J’ai trouvé cet atelier très enrichissant. On a d’abord appris à organiser un projet, « faire du jus de pommes ». On a dû se confronter à des problèmes d’organisation et à les surmonter (pas de moyen de transport, où aller ? besoin d’argent…) Cette expérience est très enrichissante pour la vie future.
            Ensuite on est allé cueillir des pommes et en faire du jus. J’ai trouvé ça vraiment très agréable et intéressant, d’abord c’est la concrétisation d’un travail de plusieurs jours mais aussi car je n’avais aucune idée précise sur la manière de faire du jus de pommes. De plus, j’ai trouvé le fait de sortir du cadre scolaire pour apprendre vraiment super. J’ai beaucoup appris et été très surprise.
            Pour finir l’atelier, on a divisé le groupe en deux. Certains ont travaillé sur les produits locaux, d’autres ont travaillé le programme de première L. J’ai travaillé le programme pour mon projet bac. J’ai trouvé le travail intéressant et beaucoup apprécié d'étudier en autonomie tout en posant des questions et en mettant en commun avec le groupe.[…]
            Pour l’année prochaine, je pense qu’il serait bien de renouveler l’opération «j us de pommes ». Faire nous-mêmes, pour nous et pour les autres, est quelque chose de vraiment chouette. En plus, c’est quelque chose qu’on n’a pas l’habitude de faire, on apprend beaucoup !
            Si on refait ça l’année prochaine, il faudrait que l’on fasse un classeur avec les adresses de vergers et de pressoirs, les astuces (prendre des bottes aussi pour le pressoir !…) et toutes les infos pratiques pour monter le projet. 
            Enfin, j'espère que cet article contient des idées qui peuvent donner lieu à réfléchir sur les enjeux de notre métier d'enseignants et sur le rôle de l'école. Dans un contexte politique de réforme (autant du secondaire, que de primaire ou de l'université), il est essentiel pour tous les acteurs de cette école de réfléchir et d’ échanger sur cette question : quel est le rôle de l'école ?
 
Julien ROUGELOT, janvier 2010

 

Reportage photographique

 
1. Ramassage des pommes


2. Lavage des pommes

 
3. Empilement avant le pressage


4. Préparation du pressage


5. Le jus coule


6. Remplissage des bouteilles

 
6. Encapsulage

 

 

 
7. Fierté du travail accompli

 

 

Fichier attachéTaille
En Chantier n°14, Produire du jus de pomme PDF670.82 Ko

En Chantier n°14, la Terre, en danger !

La Terre, en danger !
 

Big boss N° 2 décembre 2009

Extraits de « Big Boss » N° 2 décembre 2009, journal de la classe de 5èmeC du collège Jacques Ellul – à Bordeaux 
 
Classe de 5ème C

La terre, on la pollue, et cela entraîne de bien graves conséquences. Nous, on lutte contre la pollution !
Plan de l’article :
 
 
            La Terre se réchauffe à cause de la pollution qu’on provoque. C'est très grave, car cela entraîne la fonte des glaces. Si les glaciers fondent, des pays pourront être noyés. Nous, en France, nous ne risquons encore rien, mais plus tard, les hommes n'existeront sûrement plus.
            La pollution, on y participe tous les jours sans s'en rendre compte, quand on allume la lumière ou quand on fait démarrer sa voiture... Je l'ai appris à l'école.
            Au collège Jacques Ellul, nous essayons de réduire les déchets brûlés qui polluent l'air. On fait par exemple des poubelles, qui ne servent qu'au papier recyclable.
            Beaucoup de personnes participent à la réduction de la pollution, même nous. Vite, ça déborde !
            Michel Hautbois
 
           
Les scientifiques depuis la catastrophe de Tchernobyl ont bien pris en compte les effets des centrales nucléaires. Malheureusement, on n’arrête pas cette affreuse pollution.
 
L’atome :
Un atome mesure 2,74 femtomètres (c'est tout petit). Les chercheurs ont découvert un jour les atomes et ils ont vu qu'ils étaient remplis d'énergie. Mais pour la libérer, il fallait casser les atomes. Les chercheurs ont finalement réussi mais ils ne se sont pas aperçus qu'ils relâchaient beaucoup de déchets radioactifs.
 
Les déchets radioactifs :
Les déchets radioactifs sont les déchets que produisent les centrales nucléaires. En France, ce sont des déchets qui ne peuvent pas être retraités ou réutilisés. Ce sont des résidus, des tout petits restes de matière. Ils peuvent être de l'uranium, du plutonium, du radium,... On les stocke en creusant dans le sol des trous énormes (environ 500 mètres de profondeur), que l'on rebouche tout de suite pour éviter les radiations...
 
Tchernobyl :
Le 26 avril 1986 à la centrale Lénine, en Ukraine, il y a eu un accident dû à l'incendie du réacteur principal, puis cela a entraîné l'explosion de la centrale qui a relâché un nuage de radiation et a provoqué des malformations en tout genre.
Ce nuage a atteint une grande partie de l’Europe.
 
Prendre conscience :
 Ce qui nous a amenés à écrire cet article, c’est que nous avons lu des livres, vu des vidéos, parlé de ce sujet à l’école. Nous avons alors pris conscience des conséquences de la pollution radioactive.
Tom Larramendy
Gabriel Portes
 
Les déchets nous envahissent car nous ne faisons pas attention à notre planète. Les élèves de 5ème C ont la chance d'avoir un professeur de S.V.T, Mme Yaigre, qui leur apprend à respecter la nature.
           
Du 23 au 27 novembre 2009, les élèves ont participé à la semaine européenne de la réduction des déchets :
Pendant cette semaine, nous avons réduit nos déchets à la cantine : nous n'avons pris que ce que nous pensions pouvoir manger, au moment de nous servir. Le soir, nous avons trié les papiers des poubelles de la salle et nous les avons mis dans des bacs spéciaux.
 
Une petite exposition a été réalisée. (Photo 1)
Deux affiches donnaient les astuces pour réduire les déchets. Quatre panneaux montraient la nécessité du recyclage :
-         Trop de déchets
-         Mieux produire, Mieux consommer
-         Prolonger la durée de vie des produits
-         Moins jeter.
 
Un jeu imaginé par certains élèves demandait ce qu'il y avait dans un compost. (Photo 2)
 
Des panneaux en anglais et en espagnol disaient comment préserver notre planète.  
Il y avait notamment trois bacs écrits en espagnol pour trier le plastique, le verre et le papier. (Photo 3)
Tom Larramendy
 
 
Trois élèves ont interviewé Mme Yaigre sur son métier et son avis sur l’écologie :
 
1- Pourquoi avoir fait ce métier ?
            Mme Yaigre a voulu faire ce métier car elle voulait être en contact avec les enfants.
            Elle aime beaucoup les sciences et veut partager ses connaissances, par exemple faire comprendre que la pollution peut nous mener à notre perte, même si ce n’est pas pour 2012.    
 
2- L'écologie :
Mme Yaigre pense que c'est en faisant des petits gestes simples que tout le monde peut réduire la pollution, ce qui est important pour les habitants de la terre. Il ne faut pas jeter les déchets dans la nature pour que la terre ne devienne pas une grande poubelle, pour notre avenir, pour nos enfants.
Elle est écologique dans sa vie quotidienne. Elle aimerait bien avoir une maison écologique mais à Bordeaux, c'est trop compliqué.
Elle vient au collège à pied, en vélo ou en tram. Elle évite autant que possible les transports en voiture.
Elle recycle tout ce qui peut être recyclable : les vêtements, les vieilles ampoules, les briques de lait, les boîtes de conserve, le plastique, les piles usées, etc. Elle éteint la lumière quand elle sort d'une pièce.
 
 
Après avoir lu cet article, nous comprenons qu’il y a beaucoup à faire si nous voulons donner un avenir à notre planète et à notre civilisation. Les élèves de 5ème C du collège Jacques Ellul nous ont donné un point de départ, comment peut-on aller plus loin? Il y a des efforts à faire par chacun d’entre nous. Mais les collectivités locales, régionales ou nationales ont pris elles aussi, à des degrés divers, conscience des problèmes liés à la pollution. On peut prolonger cette enquête en recherchant des informations dans notre ville, notre département, en interviewant des responsables politiques, des chercheurs, etc. Et si, à votre tour, vous avez réalisé un reportage sur ce sujet, n’hésitez pas à nous le transmettre : nous le présenterons dans un prochain En Chantier.
                                                                                               Pierre Péguin – janvier 2010
 
 
 

 

Fichier attachéTaille
En Chantier n°14, La Terre, en dangerPDF.pdf366.11 Ko