En Chantier n°1, novembre 2007

Novembre 2007

En Chantier, Publication du Chantier de Recherche documentaire de l'ICEM Pédagogie Freinet: productions de classes, recherches documentaires, exposés,  témoignages, pratiques...
Pour donner-trouver des idées : pour des élèves acteurs et auteurs de leurs savoirs.

En Chantier n°1 : La fonction des pattes chez les insectes

La fonction des pattes chez les insectes

Un article de Roland Bolmont
 
 
 
Quelques remarques avant d’entreprendre les observations

1. Moment de l’observation
En toute saison on peut se procurer diverses espèces d’insectes. Il faut simplement être attentif dans l’espace où tu vis.
Exemples :
- dans un endroit bien ensoleillé on peut rencontrer une fourmi des bois qui court sur la neige
- il arrive qu’on remarque le vol d’un papillon dans les phares d’une voiture
- dans la maison, dans une remise ou au garage, on découvre souvent un insecte mort contre une vitre ou dans une toile d’araignée.
Bien sûr, c’est pendant la belle saison que l’on aura la plus grande variété.

2. Matériel utile
- une loupe
- une pince à épiler
- une aiguille à coudre

3. Lieu de capture des insectes
Tous les milieux hébergent des insectes :
- dans l’eau nagent les nèpes, les notonectes, les dytiques etc.
- dans l’air on voit voler toutes sortes de mouches, d e papillons, de scarabées etc.
- c’est sur le sol que l’on découvre la plus grande variété d’insectes en soulevant une écorce, une pierre, en fouillant dans un champignon pourri, sur un petit animal mort, etc…
- en visitant les fleurs on découvrira une multitude d’espèces

4. Conditions pour une bonne observation
- La première des conditions à remplir pour faire de bonnes observations, c’est de vaincre la peur ou la répulsion que provoque l’insecte pour les personnes qui ne sont pas accoutumées à leur voisinage.
- Ne pas craindre d’attraper l’insecte, sauf s’il s’agit d’espèces qui présentent des analogies avec l’abeille : l’abeille elle-même, guêpes, frelons. On arrive à les distinguer.
- On peut attraper sans craindre d’être blessé ou gêné : tous les papillons, tous les scarabées, toutes les libellules, les punaises
- Quelques scarabées ou sauterelles ont des mandibules assez puissantes et mordent volontiers. Pas d’affolement ! ils n’inoculent pas de venin. Un lucane ne serre pas plus fort qu’une pince à linge et se lasse très vite…

5. Mesure d’hygiène
Il sera nécessaire de se laver les mains après manipulation, même si l’insecte n’est pas sale en lui-même.

 

Qu’est-ce qu’un insecte ?

Un insecte est un animal qui a 3 paires de pattes.

La première des observations à faire est celle qui concerne le déplacement d’un insecte sur des supports divers : sur le sol (sur un sol dur, un sol sableux,…), sur un mur, au plafond, sur une fleur, sur un fruit avarié, etc.
- Réussit-il à se fixer sur ce support ?
- Si l’animal est immobile, observe le mouvement de pattes de devant.
Il est nécessaire de noter les observations pour chaque type d’insecte. Il faut relever et noter des analogies de fonction, mais aussi des différences.

Observons les deux dessins ci-contre.
Ces deux dessins représentent des pattes antérieures de deux espèces d’insectes différents.
(Dans ces dessins, les proportions des différents segments sont respectées.)
- Quelles analogies peux-tu remarquer ?
- Et quelles différences ?
- Vois-tu des analogies avec les bras d’un humain ?

Par rapport à leur taille, ces pattes fonctionnent sous l’action de muscles puissants.
Une fonction de ces pattes est de permettre le déplacement de l’insecte.
- A quoi peut bien servir le tibia de l’insecte B ?
- Quand l’insecte se déplace, le tarse est allongé sur le sol. Quel rôle peut jouer l’éperon tibial ?
- Quel rôle peut jouer la griffe ?
- S’il devait se déplacer parmi des feuilles, des brindilles, lequel de l’insecte A ou B te semble être le plus à l’aise ? Peux-tu imaginer pourquoi ?

Si tu découvres des pattes d’insectes, entraîne-toi à les dessiner.
Peut-être pourras-tu imaginer l’utilité de leur structure pour l’insecte. Note bien s’il s’agit d’une patte antérieure (avant), intermédiaire ou postérieure (arrière) Il y a des ressemblances entre elles, souvent des différences.
Sur quels supports as-tu vu l’insecte se déplacer ?

Insectes fouisseurs
On en rencontre souvent qui se déplacent à la surface du sol. Ils sont inoffensifs.
- Observe le mouvement des pattes de devant. En même temps regarde les pattes arrière et note tes observations.
- Compare la forme des pattes de derrière à celles de devant.
- Saisir l’insecte et le tenir enfermé dans la main, sans trop serrer. (C’est absolument sans danger.) Quelles sensations éprouves-tu ? A quoi sont-elles dues ?
Ecarte un peu les doigts. Que remarques-tu ?
Laisse à l’insecte la possibilité de sortir en écartant légèrement deux doigts. Observe le mouvement de ses pattes.
Par la position de tes doigts essaie d’observer le mouvement des pattes de derrière. Est-il le même que celui des pattes de devant ?
- Observe le déplacement de l’insecte sur une feuille de papier. puis observe son déplacement sur une surface sableuse. Note tes observations. Il faut les renouveler plusieurs fois.
- Tu peux maintenant déduire de ces observations
- la fonction des pattes de devant
- celle des pattes intermédiaires
- celle des pattes de derrière

 

Lectures documentaires


Voici trois passages extraits de Souvenirs entomologiques de J.H. Fabre, dans lesquels le biologiste raconte comment des insectes utilisent leurs pattes.

Dans le passage qui suit il décrit le scarabée sacré qui façonne une crotte de mouton :
«… Les jambes antérieures concourent puissamment à l’ouvrage. Elles sont aplaties, courbées en arc de cercle, relevées de fortes nervures et armées en dehors de cinq robustes dents. Faut-il faire acte de force, culbuter un obstacle, se frayer une voie au plus épais du monceau, le bousier joue des coudes, c’est-à-dire qu’il déploie de droite et de gauche ses jambes dentelées, et d’un vigoureux coup de râteau déblaie une demi-circonférence. La place faite, les mêmes pattes ont un autre genre de travail ; elles recueillent par brassées la matière râtelée par le chaperon et la conduisent sous le ventre de l’insecte, entre les quatre pattes postérieures. Celles-ci sont conformées pour le métier de tourneur. Leurs jambes, surtout celles de la dernière paire, sont longues et fluettes, légèrement courbées en arc et terminées par une griffe très aiguë. Il suffit de les voir pour reconnaître en elles un compas sphérique qui, dans ses branches courbes, enlace un corps globuleux pour en vérifier et en corriger la forme. Leur rôle est, en effet, de façonner la boule. …»

Dans cet extrait, Fabre décrit un hyménoptère ramenant une proie dans son gîte :
«On voit le ravisseur arriver pesamment chargé, portant sa victime entre les pattes, ventre à ventre, tête contre tête, et s’abattre lourdement à quelque distance du trou, pour achever le reste du trajet sans le secours des ailes. Alors l’Hyménoptère traîne péniblement sa proie avec les mandibules sur un plan vertical ou au moins très incliné, cause de fréquentes culbutes qui font rouler pêle-mêle le ravisseur et sa victime jusqu’au bas du talus, mais incapables de décourager l’infatigable mère qui, souillée de poussière, plonge enfin dans le terrier avec le butin dont elle ne s’est point dessaisie un instant.»

Dans ce troisième extrait de Fabre, il s’agit d’une autre espèce d’hyménoptère au travail à l’entrée de son terrier :
«Avec ses tarses antérieures qui, armés de robustes rangées de cils, rappellent à la fois le balai, la brosse et le râteau, il travaille à déblayer sa demeure souterraine. L’insecte se tient sur les quatre pattes postérieures, les deux de derrière un peu écartées ; celles de devant à coups alternatifs, grattent et balaient le sable mobile. La précision et la rapidité de la manœuvre ne seraient pas plus grandes si quelque ressort animait le moulinet des tarses. Le sable, lancé en arrière sous le ventre, franchit l’arcade des jambes postérieures, jaillit en un filet continu semblable à celui d’un liquide, décrit sa parabole et va retomber à deux décimètres plus loin. Ce jet poudreux, toujours également nourri, des cinq et des dix minutes durant, démontre assez l’étourdissante rapidité des outils en action.»

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)

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En Chantier n°1 : Les Amérindiens des Antilles

 Les Amérindiens des Antilles
Texte en cours d'écriture   
  Les Indiens, ou Amérindiens, des Antilles sont les habitants de ce Nouveau Monde que Christophe Colomb découvre en 1492. Les premiers rencontrés par les Espagnols vont être à peu près totalement exterminés en une quinzaine d’années.

 
 
Tous vont subir les conséquences de l’arrivée des Européens : maladies, esclavage, massacres, et pour leurs survivants, maintien dans un statut juridique inférieur*.
    Qui étaient ces « Indiens », comment vivaient-ils ? Beaucoup de questions continuent à se poser à leur sujet.
[les mots suivis d’un * sont explicités en fin d’article]
 
Carte des quatre voyages de Christophe Colomb
 
Première partie  
 
 
La catastrophe de la Découverte
 
    Le 12 octobre 1492, un peu plus de deux mois après avoir quitté l’Espagne, Christophe Colomb et les membres de son expédition débarquent à Guanahani. Cette petite île appelée actuellement Watling fait partie de l’archipel des Bahamas. L’Amiral* en prend possession au nom des souverains espagnols en la baptisant San Salvador.
« L’Amiral appela les deux capitaines et tous ceux qui sautèrent à terre, et Rodrigo de Escovedo, notaire de toute l’armada*, et Rodrigo Sanchez de Segovia, et il leur demanda de lui rendre foi et témoignage de ce que, lui, par devant tous, prenait possession de ladite île […] au nom du Roi et de la Reine, ses Seigneurs […] »
Marins et indigènes échangent vivres et objets : « Ils donnaient tout pour n’importe quoi qu’on leur offrît », note Colomb.
Mais les Espagnols recherchent avant tout de l’or. Ils ne s’attardent donc pas sur cette toute petite île. Ils repartent en emmenant avec eux sept « Indiens » qui, ils l’espèrent, les guideront vers Cipango et Cathai, le Japon et la Chine des récits de Marco Polo. Ils se croient en effet tout près de l’Asie. En réalité, ils vont d’abord atteindre les deux plus grandes îles des Antilles : Cuba, puis Haiti (ou Ayti), que Colomb baptise Hispaniola. En réalité, ils vont d’abord atteindre les deux plus grandes îles des Antilles : Cuba, puis Haiti (ou Ayti), que Colomb baptise Hispaniola.
Comment appeler les indigènes rencontrés sur ces territoires ?
            Des « Indiens », puisque Christophe Colomb se croit aux Indes. Mais ce sont des Lucayes à Guanahani, des Siboneys à Cuba, des Tainos ou Arawaks en Haïti.
 
L’extermination
            A Haiti, la « haute terre », vivent entre 500 000 et 800 000 Arawaks-Tainos, répartis en cinq caciquats*. C’est une population paisible qui paraît subir les attaques meurtrières de ses voisins, les Caraïbes* venus des petites Antilles. Ce ne sont que des escarmouches pourtant, comparées aux guerres que vont leur livrer les Espagnols, beaucoup mieux armés. Ces derniers vont aussi leur transmettre involontairement des maladies communes en Europe, comme la grippe, mais mortelles pour eux . Et ils vont les utiliser comme esclaves, en particulier dans les mines d’or.
            Toutes ces agressions vont entraîner leur disparition rapide et quasi-totale, au point que dès 1503, soit 10 ans après leur arrivée, les colons commencent à faire venir, pour remplacer les populations indigènes, des esclaves d’Afrique. Mais très vite, la Couronne espagnole, après avoir encouragé les premiers établissements de colons et fondé les premières villes (La Habana, Santo Domingo) se désintéresse de ces îles pour se consacrer à l’exploitation de l’Amérique continentale (Mexique et Pérou) où l’or abonde.
            De ces Indiens, il ne reste que des mots : hamac, colibri, iguane, goyave, cassave… et quelques vestiges archéologiques : poteries et pierres sculptées.
 
La résistance des Caraïbes aux Petites Antilles avant la colonisation
            Continuant leur navigation vers le sud, les Espagnols se heurtent à la résistance farouche des indigènes, les Caraïbes, réputés guerriers et anthropophages. Les équipages sont souvent attaqués au moment de l’aiguade*, l’escale qui permet de se ravitailler en eau et en vivres frais. Les Espagnols ne parviennent à s’implanter qu’à Trinidad, (1592) où vivent en majorité des Arawak et à Saint-Martin (1634), île inhabitée jusqu’alors. De leur côté, les Caraïbes poursuivent les expéditions guerrières destinées à se procurer des captifs, pour des rites anthropophagiques, et des épouses. C’est la guérilla permanente entre Caraïbes et Espagnols.
            Les Anglais, puis les Hollandais font leur apparition dans la région, dans la deuxième partie du XVIème siècle. Avec les premiers, les échanges sont plutôt pacifiques au début , à la Dominique et à la Guadeloupe, mais dès que le processus de colonisation* commence, au début du XVIIème, les relations se dégradent.
            Avec les Hollandais, quelques conflits éclatent à l’occasion d’aiguades*, mais les colonisations ne se feront que sur des îles inhabitées.
            Ce sont les Français qui fournissent les témoignages les plus nombreux sur ces populations, avant la colonisation, c’est-à-dire entre 1503 et 1625.
            Depuis le début du XVIème siècle, les marins normands et bretons fréquentent régulièrement les côtes de l’Amérique du sud et la mer des Antilles. C’est l’époque des flibustiers et des boucaniers, ces derniers tirant leur nom des viandes qu’ils fument au boucan*, pour approvisionner les équipages.
            En 1522, sous le règne de François Ier, ils lancent une première attaque sur Saint-Domingue (Hispaniola), préparant la future colonisation* de la partie occidentale de l’île (Haïti), à peu près déserte. Le navigateur italien Giovanni da Verrazano, explorant la région pour le service du roi de France, meurt sous les flèches indiennes en 1528. A partir de 1550, les Français vont naviguer régulièrement dans les eaux des Petites Antilles et y fréquenter leur population, faisant du troc, apprenant la langue indigène. Les Caraïbes, en particulier à la Dominique, continuent à tenir en respect les marins européens, qui ne font que passer. Plusieurs récits de navigateurs témoignent de ces contacts, souvent excellents avec les populations, sur la base d’échanges de tabac et vivres contre des tissus, vêtements et objets de pacotille*.
             En 1697, la partie occidentale de l’île, Haïti, devient française par le traité de Ryswick. L’autre moitié, Saint-Domingue, « l’actuelle République dominicaine », demeure espagnole.
 
La colonisation et la fin de la civilisation caraïbe
            La colonisation des Antilles commence en 1625 avec le partage de l’île de Saint-Christophe entre les Anglais et les Français.
            En 1635, sous Louis XIII, les Français s’établissent à la Martinique et en Guadeloupe. Désormais, les Indiens sont considérés comme des gêneurs, puisqu’on veut s’approprier leurs terres pour cultiver le tabac et la canne à sucre.
            Les colons les accusent d’être des voleurs, des débauchés, des paresseux. Les conflits armés tournent très vite au désavantage des Caraïbes qui sont contraints à accepter des traités de paix qui ne leur laissent plus que quelques îles, comme la Dominique ou Saint-Vincent.
            En même temps l’évangélisation débute et ce sont dorénavant les missionnaires qui vont laisser des descriptions des « sauvages » auxquels ils prêtent de nouveaux défauts : sales, ne connaissant rien à la musique ! L’extermination des survivants, par les armes ou par l’enrôlement aux galères, est même proposée à Colbert par le gouverneur Baas en 1674.
            Pourtant, certains témoignages les présentent encore comme amicaux, généreux et honnêtes. Enfin, en 1685, le premier historien des Petites-Antilles, Jean-Baptiste Dutertre les oublie tout simplement, comme s’ils n’avaient jamais existé, alors que c’est à eux que les marins français doivent leur connaissance de la nature antillaise.
 
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Une deuxième partie traitera :
                        Les traces des Amérindiens
                                   - Ce que nous apprennent les voyageurs européens
                                   - Ce que nous apprend l’archéologie
 
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Les mots explicités :
statut juridique inférieur : personne qui a moins de droits qu’une autre
amiral : un amiral est le chef d’une flotte. «Amiral de la mer Océane» est le nom que Christophe Colomb se donne.
armada : ce mot est d’origine espagnole et signifie «armée navale», donc un ensemble de navires prêts pour s’imposer par la force
cacique : mot d’origine espagnole qui désigne le chef d’une population d’Amérique centrale
caciquat :
aiguade : c’est le lieu où un navire s’approvisionne en eau douce
colonisation : des membres d’un pays puissant viennent s’installer dans un pays militairement soumis pour le mettre en valeur et en exploiter les richesses au bénéfice du pays plus puissant
Caraïbes : Les Amérindiens des petites Antilles ne se sont jamais nommés eux-mêmes Caraïbes mais Kalinagos. Le mot Caraïbe est un terme des Indiens des Grandes Antilles qui avait sans doute une valeur mythologique
 
Sources documentaires :
- Moreau, Jean-Pierre : «Les Petites Antilles de Christophe Colomb à Richelieu 1493/1635» Karthala, 1992.
- Père Labat en Martinique fin 17ème-début 18ème
 
 
 
Pistes de travail
 
Avant la lecture
Que connais-tu sur
- les Antilles (situer sur une carte) ?
- les Amérindiens ?
Que sais-tu sur les habitants des Antilles aujourd’hui ? avant (et quand) ?
 
Pendant et après la lecture
Un certain nombre de mots sont explicités à la suite de l’article
(dans le texte ces mots sont suivis d’un *)
- Ces explications sont-elles suffisantes ?
- Y a-t-il dans le texte d’autres mots qui devraient être explicités de cette façon à la suite de l’article ?
Pour ces deux questions, quelles sont vos propositions ?
 
Les réponses sont dans le texte…
Ce sont quelques pistes de travail qui permettront de vérifier si le texte est suffisamment explicite et éventuellement s’il convient de développer tel ou tel point.
 
1/ Sur la carte du tracé de l’itinéraire du premier voyage de Christophe Colomb, inscris les noms des îles où les caravelles ont accosté.
 
2/ Les noms donnés par Christophe Colomb et les noms d’aujourd’hui:
Fais un tableau avec les noms des îles donnés par Christophe Colomb et en regard les noms actuels.
 
3/ Les Caraïbes
- est-ce le nom d’un espace géographique ?
- le nom d’un peuple ?
- les deux ?
Où sont données des informations à ce sujet dans le texte ? Que nous apprennent-elles?
 
4/ Quels sont les noms des différentes populations rencontrées
Fais un tableau avec les noms que leur a donnés Christophe Colomb et en regard les noms actuels
5/ Quels sont les pays européens qui ont participé à la colonisation de ces îles ?
 
6/ Pourquoi leur découverte par les Européens est-elle pour ces populations une catastrophe ?
Argumente ce point de vue en relevant plusieurs faits énoncés dans le texte..
 
Pour élargir
Quelles idées de recherche cette lecture te donne-t-elle ?
Lesquelles pourrais-tu demander à ‘auteur de développer ?
Que pourrais-tu mener toi-même comme recherche ? Où pourrais-tu chercher ? Auprès de qui ?
Connais-tu d’autres populations qui ont disparu ? Sais-tu pourquoi ? Comment savoir ?
 
Quelle iconographie ?
Quelles images seraient nécessaires à ton avis pour accompagner ce texte ? Lesquelles pourrais-tu fabriquer et fournir toi-même ?
A la suite de ces travaux, de leur mise en commun et de leur discussion dans la classe, merci de nous faire part de vos suggestions, propositions, éventuellement d’une nouvelle rédaction d’un ou plusieurs paragraphes.
 
Faire vos envois aux adresses suivantes :
bt[arobase]icem-freinet.org
nadinehuangoc[arobase]gmail.com
 
 

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En Chantier n°1 : Les dinosaures de Coisia dans le Jura

Les dinosaures de Coisia dans le Jura
Article écrit par Pierre Hantzpergue, Marie-Jeanne Lambert, Laurianne Schoff avec la collaboration de Michel Cottet et François Schifferdecker, novembre 2007

Enfouis depuis près de 150 millions d’années, d’importants indices de présence de grands dinosaures herbivores ont été découverts dans la Petite Montagne jurassienne, pendant l’année 2004, sur la commune de Coisia, dans le Jura.

 

 
 
La découverte
Localisation

Suite à des travaux d’élargissement de la rout

e départementale D 60 E entre Coisia et Cornod, un jeune garçon, passionné - comme beaucoup d’enfants de son âge - par ces grands reptiles de l’Ere Secondaire, pense avoir reconnu sur la paroi rocheuse des traces de pas de dinosaures.
Il rencontre alors le scepticisme des adultes et des élus, lesquels s’inquiètent en outre des risques d’interruption du chantier.
Thibaut Mottet a l’œil. A 11 ans, il habite à Coisia à quelques centaines de mètres du site. Un soir qu’il se balade sur la route au-dessus du village, il remarque sur la paroi rocheuse des sortes de gros pas d’animaux. « C’était un soir. J’ai vu ça et, je ne sais pas pourquoi, ça m’a fait tilt ! J’adore les dinosaures et je me suis dit que ça pouvait être des empreintes… Je l’ai dit aux gens… Mais sur le coup mes parents ne m’ont pas cru ». Quelques semaines plus tard, Christian Gourrat, président de la Société des Naturalistes d’Oyonnax identifie vraiment les empreintes. « Monsieur Gourrat avait des connaissances que je n’avais pas. Moi, je n’étais sûr de rien ».  
Peu après, ces empreintes (appelées Parabrontopodus) sont identifiées par la Société des Naturalistes (1) d’Oyonnax, comme des traces de dinosaures de type Sauropode, proches des Diplodocus. Ces dinosaures de grande taille au long cou doté d’une petite tête sont des herbivores. Ils peuvent peser 20 à 30 tonnes, voire plus, et mesurer 20 à 30 mètres de long.
 
 
Empreintes de dinosaures à Coisia (Photo : Annie Dhénin)

La loi prévoit une obligation de déclaration en cas de découverte fortuite de vestiges (2) archéologiques. Pour les vestiges paléontologiques (3), c’est plus délicat et il faut démontrer leur importance majeure. Si la découverte est occasionnée par un chantier de travaux publics ou privés, les travaux doivent être interrompus, le temps que des expertises (4) scientifiques soient réalisées. Le cas échéant, des fouilles doivent être effectuées et les vestiges peuvent être conservés et mis en valeur. Un arrêt imprévu de chantier est un coup dur pour une entreprise, une commune, même pour une collectivité importante. Les délais imposés par les fouilles et les expertises scientifiques peuvent parfois être assez longs, ce qui augmente de façon souvent importante le coût du chantier. C’est pourquoi, pendant longtemps, les vestiges archéologiques et paléontologiques ont souvent été ignorés et détruits. Même avec la protection légale actuelle, il reste beaucoup à faire pour que ce patrimoine soit réellement préservé. Peu de gens sont conscients que les découvertes archéologiques et paléontologiques, rares et souvent uniques, sont importantes pour notre connaissance du passé. 


 
Le lieu
Le site est en partie sur le tracé de la route. Ce gisement fossilifère (5) présente un intérêt scientifique national important, puisque Coisia est le seul site préservé de cette période, le Tithonien, étage géologique du Jurassique daté de 150 millions d’années.
 
Pour dater les périodes sédimentaires (6), géologues et paléontologues examinent les différentes couches du sous-sol. Ces couches correspondent à des dépôts sédimentaires qui contiennent des fossiles caractéristiques. On distingue, de 540 à 250 millions d’années l’Ere primaire, l’Ere secondaire (ère des dinosaures) qui s’étend de 250 à 65 millions d’années, puis le Cénozoïque marqué par l’essor des mammifères, qui est composé de l’Ere tertiaire et de l’Ere quaternaire. L’Ere secondaire comprend trois périodes géologiques distinctes : Trias, Jurassique et Crétacé. Le Jurassique tire son nom des calcaires riches en fossiles du massif du Jura.
 
Au temps des dinosaures
Au Jurassique, du fait de la dérive des continents, l’Est de la France était géographiquement situé à la latitude actuelle de la Tunisie et connaissait vraisemblablement un climat quasi tropical. On peut donc s’imaginer en présence d’une mer chaude, de faible profondeur, avec des lagunes, des bancs de sable, de vase et des terres faiblement émergées avec une végétation localement luxuriante. Les troupeaux de dinosaures herbivores, à la recherche de nourriture, circulaient sur ces rivages, y laissant leurs traces enfoncées dans la boue. Pour être ainsi bien conservées, ces traces ont dû sécher au soleil, puis avec la fluctuation du niveau de la mer ont dû être recouvertes par des sédiments très fins. Ces dépôts se sont accumulés pendant des millions d’années. Ils ont progressivement durci pour former les roches résistantes que nous connaissons aujourd’hui.

Les dinosaures, de la mer à la montagne
Il y a environ 30 millions d’années, bien après la disparition des dinosaures, la plaque continentale africaine vient à la rencontre de la plaque eurasienne. Les couches sédimentaires, qui s’étaient déposées horizontalement, sont comprimées et commencent à se déformer et à se plisser légèrement. Ce phénomène s’amplifie pour atteindre son stade maximum il y a environ 12 millions d’années. Le soulèvement des Alpes entraîne alors la formation du Jura avec ses plissements caractéristiques et ses plateaux; ce mouvement, appelé « orogenèse » se poursuit encore aujourd’hui. Voilà pourquoi les empreintes de pas de dinosaures se situent sur une dalle rocheuse redressée presque à la verticale actuellement.

Le premier chantier de fouilles

Empreinte de dinosaures à Coisia (Photo : Annie Dhénin)

En juin 2006, un chantier de sauvetage a eu pour objectif la sauvegarde des vestiges et données scientifiques, avec un moulage et un relevé laser du site de Coisia, ainsi qu’une étude géologique approfondie. Des spécialistes du moulage ont réalisé sur place le travail nécessaire pour reproduire une partie des empreintes à taille réelle. Ils ont soigneusement rebouché les petites fissures de la dalle calcaire avec du papier mâché, puis ont réalisé différentes opérations techniques (silicone, résine…) sous le regard étonné des habitants du village et des visiteurs de passage. Ce moulage de 20 m2 et qui a déjà connu un joli succès auprès des visiteurs et des médias accompagne désormais une petite exposition promptement réalisée pour montrer l’importance du site

. Un relevé précis des empreintes, au laser, a été effectué afin de faciliter l’étude et l’interprétation du site. 
 
 
D’autres sites pourraient être découverts lors de travaux de grandes infrastructures (projet de ligne de chemin de fer à grande vitesse par exemple) ou avec l’exploitation de carrières de calcaire. Il faut souhaiter, compte tenu du grand intérêt scientifique et touristique de ces sites, que les vestiges ne soient pas escamotés ou volontairement détruits comme ce fut parfois le cas dans le passé, par ignorance ou par peur de devoir arrêter les chantiers pour étudier ce patrimoine.
Témoins miraculeusement préservés de la lointaine histoire géologique du Jura, patrimoine fragile et non renouvelable, les sites à pistes de dinosaures attirent tous les publics désireux de connaître les dinosaures et les méthodes de travail des paléontologues qui font parler le passé.
 

 
(1) naturaliste : spécialiste des sciences naturelles (biologie, zoologie, botanique, géologie, paléontologie, minéralogie)
(2) vestige : trace du passé plus ou moins lointain (ruines de bâtiment, traces dans le paysage, objets anciens, animaux fossiles…)
(3) paléontologie : étude scientifique des restes d’organismes (animaux et végétaux) aujourd’hui disparus qu’on ne connaît plus que sous la forme de fossiles
(4) expertise : étude scientifique destinée à déterminer si les vestiges ont une importance
(5) fossilifère : riches en fossiles
(6) couches sédimentaires : sables, vases calcaires ou argileuses accumulés en milieu aquatique (mer, lac, cours d’eau) 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)

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En Chantier n°1 : Rencontre avec Rachel Hausfater, auteure de littérature de jeunesse

Rencontre avec Rachel Hausfater, auteure de littérature jeunesse
Un article d’Estelle K., Elodie M., Xavier P. et Céline R., élèves de troisième C du collège d’Andernos-les-Bains. Enseignant : Philippe Geneste. 2006.
 
 
Rachel Hausfater-Douïeb est née en 1955 près de Paris. Elle vit en banlieue parisienne. Petite, elle voulait devenir clown. Elle a exercé divers métiers pour enfin se tourner vers l'enseignement, elle est à présent professeur d'anglais. Pendant plusieurs années, elle a voyagé et a vécu aux Etats-Unis, en Israël et en Allemagne.
Dans le cadre du salon de littérature jeunesse qui s'est tenu à Andernos-les-Bains, Rachel Hausfater est venue à la rencontre de la classe de 3°C du collège. Rachel Hausfater est auteure de romans qui sont publiés dans des collections pour la jeunesse. L’entretien a été enregistré et a donné lieu à des comptes-rendus faits par les élèves dont voici des extraits.
    Rachel Hausfater nous est apparue comme une femme épanouie et fière d’écrire pour un vaste lectorat qui la suit depuis ses premières publications En effet, elle prend un énorme plaisir à écrire pour elle (et les autres !) et à transmettre des émotions comme dans Pourquoi ça fait mal ?. Depuis qu’elle écrit, elle a à son actif seize livres tous remplis de passions et d’émotions. Toujours munie du brouillon de son livre en cours, qu’elle nous a montré fièrement, elle n’a de cesse d’écrire car elle-même se décrit comme « esclave de ses livres ».
 
L’art d’écrire

    En tant qu’auteure confirmée de livres pour la jeunesse, elle n’écrit pas pour prévenir, avertir… mais plutôt pour raconter une histoire. « Je n’écris jamais sur un sujet, j’attends d’avoir un héros […] dans son histoire il y a peut être des leçons à en tirer ou pas ». Pour cela, il lui suffit d’avoir en tête « un héros ou une héroïne ». Elle cherche à se mettre à l’intérieur du personnage en adoptant son point de vue. Cela lui inspire des mots, des émotions qui donnent aux lecteurs toute la passion qui se dégage de ces histoires.
« La littérature jeunesse » mais aussi « l’art tout court passe par l’émotion ».
Le livre doit s’accompagner d’une écriture qui s’harmonise avec l’émotion qu’elle veut transmettre. Il n’y a pas que l’histoire qui compte mais aussi la langue et le style : « je veux que mon style soit beau, que ma langue soit belle ».

 

Pour qui écrire ?
    Rachel Hausfater déclare n'écrire pour aucun lectorat lorsqu’elle conçoit un livre : « je n’écris que pour moi ». La seule chose qui influe sur l’écriture est que certains livres sont « pressés »,dans le sens d’urgents à écrire pour l’auteure. Certains lecteurs seront perturbés de ne pas connaître la fin de ses récits, pourtant Rachel Hausfater souhaite ainsi ouvrir nos esprits afin que nous continuions son histoire nous-mêmes… « J’adore les livres qui n’ont pas de fin, du coup on imagine la fin ».

Ce qu’elle raconte

    Les histoires qu’elle raconte sont souvent basées sur le mal-être des adolescents : « je raconte des histoires sur les adolescents qui se sentent rejetés ». Tout cela la touche car comme elle le dit si bien, « je n'ai jamais été aussi heureuse et malheureuseque pendant mon adolescence ! ». Et malgré son statut « d’adulte », elle n’en reste pas moins une adolescente intérieurement. Ainsi dans nombre de ses livres, elle insère cette adolescence qui ne veut pas se refermer.
Si on a l’habitude de lire ses livres, on observe la présence répétée du feu et de la Shoah* : « le feu, c’est ce que je ressens en moi ». Rachel Hausfater exprime ainsi ce que sa famille a vécu quand elle a disparu dans les fours crématoires.
Son livre Dans la rue du bonheur, perdue comporte une part autobiographique.Mais selon elle, « ce n’est pas pour cela que c’est le livre le plus moi ». Le livre qui lui tient le plus à cœur, « le livre central », est Le Petit garçon étoile qui illustre la vie de son père. C’est un livre magnifique qu’elle nous a lu avec beaucoup d’émotion.

* Shoah :mot hébreu signifiant « anéantissement » et désignant l’extermination de plus de 5 millions de juifs par les nazis durant la seconde guerre mondiale.
 
Le métier d’écrivain
    « Ce n’est pas un métier, c’est une passion » déclare immédiatement Rachel Hausfater. Mais il ne faut pas confondre avec un passe-temps. Les auteurs n’élaborent pas un livre en dix minutes. Cela représente un véritable travail. « C’est la seule chose que je fasse à part mon boulot [d’enseignante] et m’occuper de mes enfants ». Mais, par ailleurs, il est difficile de gagner sa vie en tant qu’écrivain.
Un écrivain cherche à partager sa passion : « ce n’est pas quelqu’un qui écrit correctement, c’est quelqu’un qui écrit comme lui seul sait écrire ». Cette voix particulière trouve ensuite son auditoire propre.

Du manuscrit au livre
    Pour publier un livre, il faut trouver un éditeur qui apprécie ce qu’on écrit. Une fois que le manuscrit intéresse une maison d’édition, la partie n’est pas terminée. Il faut ensuite quel’auteur et l’éditeur trouvent un terrain d’entente. Les éditeurs n’ont pas le droit de supprimer des passages sans l’accord des auteurs, « mais ils peuvent te dire casse-toi ». Parfois les auteurs sont donc obligés de supprimer des passages alors qu’ils ne le désiraient pas pour pouvoir être publiés.
Le plus grand souhait de Rachel Hausfater à l’heure actuelle serait d’être aussi reconnue en littérature adulte ; mais il faut qu’elle trouve un éditeur en littérature adulte intéressé par son travail.

Contact de l’auteure : Rachel HAUSFATER
hausfater[arobase]club-internet.fr

Bibliographie sélective :
De Sacha à Macha, Flammarion (Castor Poche senior), 2001, écrit avec Yaël Hassan
Le petit garçon étoile, illustrations d’Olivier Latyk, Casterman (album Duculot), 2001
Moche, Flammarion, 2004 (Tribal)
Dans la rue du bonheur, perdue, La Martinière, collection « Confessions », 2005
Pourquoi ça fait mal ?, Thierry Magnier, 2005

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)

Pour nous contacter : bt[arobase]icem-freinet.org

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En Chantier n°1 : Un projet de brochure documentaire sur : l'athéisme

 

Un projet de brochure documentaire sur : l’athéisme 
 
Naissance du projet
Le chantier BT a décidé de mener une recherche sur l’athéisme pour compléter la collection sur les religions.
          Maurice André et Jean-Noël Even ont écrit un premier document sur la question. Il s’est révélé trop difficile et ne prenant pas en compte le questionnement des adolescents.
Un questionnaire a été élaboré pour lancer la réflexion dans les classes.
 
 
 
D’où venons-nous ? Où allons-nous ?
1) Où étais-tu avant d’être né-e ?
2) T’en souviens-tu ?
3) Où seras-tu après ta mort ?
4) Comment le sais-tu ?
5) Avec qui en as-tu parlé ?
6) Quand tu seras mort te souviendras-tu de ce que tu étais aujourd’hui ?
7) Quand tu meurs selon toi que devient ton esprit ?
 
D’où vient le monde ? Où va le monde ?
8) Comment imagines-tu l’apparition de la vie sur la terre ?
9) Sais-tu qui peut répondre à cette question ?
10) Selon toi, d’où viennent toutes les choses qui nous entourent, quelle est leur origine?
 
Comment expliquer le monde ? Qui l’explique ?
11) Quand tu te poses une question sur la vie, quelles sont les personnes qui pourraient te répondre ?
12) Parmi ces personnes à laquelle feras-tu le plus confiance ? Pourquoi ?
 
Pourquoi pensons nous ce que nous pensons ? Pourquoi faisons-nous ce que nous faisons ?
13) Sais-tu ce que pensent tes parents sur l’existence de dieu ?
14) Est-ce que tu penses la même chose qu’eux ?
15) Est-ce que tu pourrais avoir un point de vue différent de celui de tes parents ?
16) Sais-tu ce que pensent tes professeurs (ta maîtresse, ton maître) sur l’existence de dieu ?

17) Est-ce que tu penses la même chose qu’eux ?
18) Est-ce que tu pourrais avoir un point de vue différent ?
19) Si tu habitais en Iran, est-ce que tu pourrais répondre la même chose ?
20) Est-ce que sous Louis XIV, tu aurais répondu la même chose ?
21) Les autorités religieuses condamnent le préservatif, l’avortement, l’homosexualité, que penses-tu de ces interdits ?
22) Sais-tu quelles religions s’appuient sur la table des dix commandements ? Parmi ces dix commandements figure l’interdiction de l’adultère que penses-tu de cette interdiction ?
 
Religion, sens de la vie et éthique
23) Est-ce que tu penses qu’on peut critiquer dieu ? La religion ?
24) Que penses-tu de ceux qui se moquent de dieu et rient du dieu de la culture à laquelle ils appartiennent ou du dieu d’une autre culture?
25) Acceptes-tu que tes amis ne pensent pas la même chose que toi sur l’existence de dieu ?
26) La croyance en dieu donne-t-elle un sens à l’existence ? Pourquoi ?
27) Et si on ne croit pas en l’existence d’un dieu, l’existence a-t-elle un sens ? Pourquoi ?
28) Est-ce que croire en dieu peut aider à supporter la souffrance de soi-même, des autres ?
Cela permet-il d’accepter la violence, l’injustice ?
29) Est-ce que croire en dieu aide à bien agir ? Est-ce que ne pas croire en dieu autorise de se conduire n’importe comment ?
 
 
Ce questionnaire a suscité des débats et réflexions dans des classes d’école, de collège et de lycée. On peut lire les comptes-rendus de ces travaux sur l’espace BT du site de l’Icem :
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/travail-cooperatif/travail-documentaires/bt
 
Ce qui frappe dans les réponses aux questions, c’est l’importance des parents dans ce qu’on croit. Dans le débat, plusieurs points de vue s’expriment : religieux, agnostiques (on ne peut pas répondre parce qu’on ne peut pas savoir), indifférents et athées. Pour pratiquement tous les élèves, on ne parle pas de ses positions religieuses ou athées à l’école. On ne peut en parler qu’avec des personnes proches et de confiance. Les différences n’ont pas l’air d’être importantes et surtout elles ne doivent pas être source de querelles, l’amitié est plus importante.
D’autre part, il n’y a pas de différences marquées entre croyants et athées sur les questions morales comme l’homosexualité, l’adultère, le préservatif, l’avortement et la tolérance.
Par contre, les questions autour de l’origine de la vie, de l’existence ou non de l’âme et de la mort suscitent des oppositions marquées.
 
Une collaboration classes-auteur
Patricia Quinsac, membre du chantier BT a rencontré la classe de troisième C du collège Philippe de Commynes de Tours. Suite à cette rencontre, Hélène Duvialard, la documentaliste et leur professeur de français Hélène Pico, proposent aux élèves de travailler sur l’athéisme en relation avec l’auteur.
La classe a essayé de définir l’athéisme :
 
Etre athée, c’est ne croire à aucun dieu, nier l¹existence d'un dieu.
Le terme athéisme est proche des mots : liberté de pensée, incrédulité, antireligion, anticléricalisme
Il s¹oppose aux mots : croyance, religion.
 
Les élèves envoient une série de questions à l’auteur et traitent, en groupes, celles en gras :
 
- Pourquoi avez-vous choisi ce thème ? 
- Pourquoi les gens sont-ils athées ?
- Qu'est-ce que l'athéisme apporte dans la vie quotidienne ?
- La question de la mort pour les athées ...
- Que pensent les athées de toutes les religions ?
- Les athées sont-ils tolérants ou intolérants à l'égard des religions?
- Peut-on considérer l'athéisme comme une religion ?
- Est ce que les athées se réunissent ? Ont des cérémonies comme les chrétiens le dimanche par exemple ?
- Y a-t-il des fêtes athées ?
- Pourquoi les athées célèbrent  certaines fêtes religieuses (Noël, Pâques) ?
- Quel est le pourcentage d'athées dans le monde ? Suivant les pays. Quels sont les pays où il y a le plus d'athées.
- Y a-t-il des pays où l'athéisme est interdit par la loi, par la religion ?
- L'athéisme dans l'histoire du monde : de quand ça date ? Est-ce qu'il y avait des athées dans la préhistoire, dans l'Antiquité ?
- Quels personnages historiques sont athées ?
- Est-ce que ce sujet est encore tabou ?
- L'athéisme est il récent ou moderne ?
- Quels sont les rapports entre athéisme et laïcité ?
- Agnostiques et athées sont-ils proches ?
- Est-ce que tous les scientifiques sont athées ?
 
Si d’autres classes veulent travailler sur ces questions, elles peuvent contacter la eleves3c[arobase]yahoo.fr (classe de troisième C) et jean-noel.even[arobase]laposte.net (Jean-Noël Even)
 
D’autre part, nous avons besoin d’images en noir et blanc et en couleur. Tous les coups sont permis pourvu que vous en soyez l’auteur : photographies, collages, peintures, dessins, bande dessinée...
 
 
Une fiche d'invitation à la recherche documentaire sur l'athéisme a été réalisée. Elle est téléchargeable ici
 


BT n° 1096 sur le catholicisme, BT n° 1128 sur le protestantisme, BT n°1148 sur les orthodoxes, BT n° 1162 sur le judaïsme, BT n° 1165 sur l’islam.

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)

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