Le boulegon en ligne...

 

en ligne...

journal en ligne du congrès d'Aix en Provence
août 2015

Pensez à vous identifier, certains articles étant réservés aux adhérents...

La grille du congrès...

La grille est aussi téléchargeable
dans une version en noir et blanc pour impression.

 

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grille_8_bis-net_b_congres_aix_en_provence.pdf159.57 Ko
grille_8_congres_aix_en_provence.pdf186.58 Ko

Quelques informations sur la grille du congrès...

 

Le congrès, ce sont...

des temps de présentations des outils, revues, vidéos du mouvement Freinet
des stands permanents de chantiers et secteurs de l'ICEM : Outils, Éditions et Publications, Maths, 
International, etc.
des temps en plénières de présentations des travaux ou des réflexions d'un groupe de travail de l'ICEM :
Laboratoire de Recherche Coopérative, secteur Droits de l’Enfant, secteur français, secteur Créations
une conférence autour de l’expérience de l’équipe de Mons en Baroeul
une projection-débat sur la classe d’un camarade de l’Icem, Michel Duckit
deux plénières consacrées aux thèmes du congrès : « Culture, vous avez dit culture… » et « l’Icem est-il un mouvement de résistance ? »
deux tables rondes organisées, animées par des groupes de travail de l'ICEM : secteur Maths, secteur Droits de l’enfant.
des ateliers: certains pour débutants, d'autres pour confirmés, d'autres ouverts à tous (débutants et confirmés).
des temps de « rencontres avec... » un auteur, un groupe de travail, un secteur ou chantier, une revue,...
un marché des connaissances
Un moment dans le congrès sera pris pour inviter à débattre, échanger avec les associations amies(et résistantes) nationales ou locales comme RESF, Radio Galère, etc.
Une librairie permettra d'aller plus loin dans nos réflexions, de découvrir de nouveaux ouvrages sur les résistances et la culture.
Nous avons aussi pensé à la convivialité avec le regard décalé et quotidien des clowns, les apéritifs des Groupes Départementaux, des temps de rencontres, des siestes musicales, une soirée festive et diverses animations.
Chaque jour, une plage sera laissée libre pour du temps personnel…
Le centre d'Aix est tout proche, des parcours, des visites seront aussi proposés…
Et comme lors de chaque congrès ,  le groupe organisateur
composé des Groupes Départementaux 04, 06, 13, 83, 84
fait déjà et fera tout pour que ce soit une réussite…
Bon congrès à toutes et à tous !

Le journal numéro 0, mercredi 19 août 2015...

 Attention, il s'agit de la version "collector",
celle qui comporte une erreur de date :
19 juin 2015 à la place du 19 août 2015 !!!

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numero-0-termine.pdf1.74 Mo

Le journal numéro 1, jeudi 20 août 2015...

 

 

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numero-1.pdf1.25 Mo

Le journal numéro 2, vendredi 21 août 2015...

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numero-2.pdf989.49 Ko

Le journal numéro 3, samedi 22 août 2015...

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numero-3-bis.pdf607.43 Ko

Les ateliers proposés...

 

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descriptif-ateliers-final-a-imprimer.pdf135.53 Ko

Les "rencontres avec" proposées...

 

Les siestes musicales proposées...

 

 

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siestes_musicales.pdf258.41 Ko

La répartition des ateliers et des rencontres avec...

 

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grille_ateliers_au_17aout_a_16h11.pdf340.21 Ko

Ouverture du congrès, en dessins...

dessins de Maurice Welhoff

le discours d'ouverture...

 

la plénière "culture, vous avez dit culture ?"...

Les premières images...

 

images, Jean Astier

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moments.pdf3.53 Mo

Vidéo : Atelier sur la RIDEF du Bénin (Innocent Bossou)

 

Michel Mulat

Atelier animé par Innocent Bossou (Bénin)

Vidéo : Instantanés de congrès...

 

Xavier Nicquevert

 

premier jour

 

deuxième jour

 

troisième jour

 

quatrième jour

 

 

Vidéo : Les clowns...

 

Claude Beaunis

Mercredi 19 août

Jeudi 20 août

Vendredi 21 août (vidéo et montage : Michel Mulat)

Samedi 22 août

Vidéo : Ouverture du congrès d'Aix-en-Provence (extraits)...

 

Claude Beaunis

Parole à M. le Recteur d'Académie

 

 Parole à Jean-Charles Huver, président de l'ICEM

Vidéo : Parole au LRC, Laboratoire de Recherche Coopérative de l'ICEM...

 

Claude Beaunis

Parole au labo de recherche coopérative de l'ICEM

 

Vidéo : Parole au secteur Droits de l'Enfant de l'ICEM...

 

Claude Beaunis

 

Parole au secteur Droits de l'Enfant de l'ICEM 

Vidéo : Parole au secteur Français de l'ICEM...

 

Claude Beaunis

Parole au secteur français de l'ICEM

Vidéo : Parole au secteur Maths de l'ICEM...

 

Claude Beaunis

Parole au secteur maths de l'ICEM

Vidéo : Présentation de la prochaine RIDEF du Bénin...

 

Claude Beaunis

 

Présentation de la prochaine RIDEF du Bénin
(Rencontre Internationale Des Educateurs Freinet)
par Innocent Bossou, membre de l'A.B.E.M.
(Association Béninoise de l'Ecole Moderne)

 

Conférence de l'équipe pédagogique de Mons en Baroeul...

 

mercredi 19 août 2015
soirée d'ouverture du congrès

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Table ronde : « Les maths, c'est quoi le problème » (contribution de Bernard Monthubert)...

 

Bernard Monthubert

 

Congrès Aix en Provence : Table ronde « Les maths, c'est quoi le problème »

 
J'étais parmi ceux qui tenaient le plus à l'organisation de cette table ronde sur les maths à l'ICEM mais en raison d'un triste événement, je ne peux y participer.
J'essaie donc ici de présenter l'évolution dans l'aventure mathématique Freinet.
Je regrette évidemment de ne pouvoir entendre mes camarades dans ce débat qui mérite clarté, rigueur et engagement.
 
 

Un peu d'histoire pour commencer

Dès les années 30, Freinet s'intéresse aux fichiers Washburne (fichiers de calcul basés sur des expériences américaines) mais ceux-ci sont rapidement critiqués par des camarades qui cherchent alors à réaliser des fiches en accord avec la pédagogie Freinet.
 
En 1949, Freinet insiste sur l'importance de l'estimation et la mesure, base du calcul vivant.
Les pionniers, dans ce domaine du calcul, séparent alors pour les fichiers, ce qui relève de la technique opératoire traditionnelle et ce qui est en lien avec les Centres d'Intérêt.
On cherche à réaliser des fiches problèmes découlant « naturellement » de ces centres d'intérêt (Freinet parle même de complexe d'intérêt, élargissant ainsi l'espace de travail).
 
On arrive donc aux fichiers d'opérations et aux fichiers de problèmes.
Ceci étant toujours en parallèle avec le Calcul Vivant, c'est à dire exploitation des situations de la vie (coopérative, familiale, sociale, matérielle).
 
Dès le début des années 60, le développement de la mathématique moderne, nous amène à élargir le champ d'étude en même temps que les formes d'exploitation des recherches.
On pourra parler de « Mathématique Vivante », pratique qui ne renie en rien le principe pédagogique Freinet du « Calcul Vivant » consistant à s'appuyer sur la vie des enfants, la vie sociale et coopérative plutôt que sur des apports extérieurs conçus par des « experts » qui prétendent connaître la bonne démarche, la bonne progression, pour acquérir les connaissances qu'ils jugent adaptées à l'âge des enfants.
Et quand, dans ce contexte, il est question de connaissances, il s'agit le plus souvent de montages d'automatismes.
 
Le champ d'étude dépassera donc largement la vie pratique, de même que l'expression libre dans les textes ne se limite pas à raconter les événements.
 

Il n'y a pas d'expression libre, sans imagination, sans pensée profonde.

Cela se retrouve dans tous les domaines d'expression, mathématique comme littéraire ou artistique (dessin, peinture, sculpture, danse, musique ...)
 
La réforme de l'enseignement des maths, lancée par le ministère au début des années 70, amènera les enseignants traditionnels à changer de contenu d'étude, sans comprendre que les mathématiciens, promoteurs de la réforme, ne s'attaquaient pas seulement aux contenus mais surtout aux approches, aux modes de réflexion et résolution. Ce qui naturellement (tiens, encore du « naturel » !) aboutira à un échec.
 
La hiérarchie administrative porte là une grande responsabilité mais c'était inéluctable, inconsciemment, peut-être, désiré.
En effet cette réforme avait un esprit libertaire dans la construction de l'individu.
Il ne s'agissait pas de simplement donner aux enfants des savoirs techniques, nécessaires aux bons ouvriers ou employés mais de construire les outils d'analyse et résolution qui leur permettraient d'agir dans une société en évolution.
 
La pédagogie Freinet se retrouvait parfaitement dans ces objectifs et nos échanges avec les mathématiciens furent alors très encourageants. Nous savions que nous étions sur la bonne voie dans le développement de l'esprit mathématique de nos élèves. Il ne s'agissait plus d'apprentissage mais d'éducation !
 
 
Simultanément la mise en avant de l'enseignement programmé provoquera de nouvelles interrogations.
Freinet s'intéressa de suite à ce projet, comprenant ce qu'il pourrait offrir, mieux que de simples fichiers, mais aussi les dangers d'une systématisation des apprentissages.
 
Le secteur mathématique des années 60-70 (dont quelques membres sont encore présents à ce congrès) s'est donc engagé dans des réflexions et réalisations qui tenaient à prendre en compte ces divers aspects de la pédagogie et de la mathématique.
Pour la pédagogie, nécessité de s'appuyer sur l'expression des enfants qui peut être imaginaire ou concrète, qui peut être en relation avec leur vécu ou celui de la classe mais aussi traduction d'une pensée ou d'une observation qui interroge, ou encore création à la marge de la conscience.
 
Pour la mathématique, domaines de recherche ou exploitation sans limites, dépassement du seul champ numérique qui de plus à l'époque se réduisait au calcul, apport ou construction d'outils mathématiques jusque là ignorés ou pour le moins, méconnus et inexploités.
 
Expression libre qui implique de suivre la création de l'enfant sans domaine de connaissance préétabli et outil programmé qui suppose au contraire succession d'activités pensées par les auteurs.
Accorder tous ces objectifs pédagogiques et mathématiques, avec en plus la notion de programmation, pouvait sembler à certains, impossible et contradictoire.
 
Et pourtant certaines classes ont bien prouvé qu'il n'en était rien.
On peut partir des apports des enfants qui, si on leur offre la possibilité d'expression libre, nous entraînent dans des voies beaucoup plus larges et plus riches que ce que les « experts en didactique » nous proposent dans leurs manuels.
Si ensuite on pratique ce que personnellement j'appelle la recherche « collectivisée » (les apports ne s'ajoutent pas seulement les uns aux autres, ils interfèrent et s'enrichissent) on se rend compte rapidement que les limites formelles n'ont aucun sens.
 

J'insisterai sur un point : A un enseignement mathématique, acquisition de connaissances pré-définies, proposé par l'Ecole traditionnelle ou encore rénovée, active ou nouvelle, nous substituerons une éducation mathématique, construction d'outils intellectuels qui s'impriment au niveau cérébral.

 
Alors que les connaissances disparaissent si elles ne sont pas entretenues régulièrement, les constructions cérébrales perdurent et s'enrichissent. On peut oublier la formule qui permet de calculer la vitesse en vélo en fonction du nombre de tours de pédalier à la minute, du diamètre de la roue et des nombres de dents des pédalier et pignon, et cela, qu'on l'ait apprise par coeur ou même qu'on l'ait découverte dans une recherche ; en revanche si des situations mathématiques du même type ou proches ont été explorées par les enfants, qu'elles aient abouti ou non à des formules précises, les outils cérébraux construits dans ces occasions, seront mis automatiquement en action pour répondre aux interrogations.
 
Pour l'apprentissage de la langue, on ne donne pas une collection de phrases toutes faites mais on favorise l'expression véritable qui met en place ces circuits cérébraux de la pensée et la parole, pour les maths il en est de même.
 
 

On doit combattre l'idée que les maths ce serait une science construite par d'autres, que l'on devrait en apprendre les résultats (définitions, formules, théorèmes ...) et simplement les appliquer.

Cette idée est trop souvent véhiculée même dans des milieux spécialisés. Alors dans les écoles c'est pratiquement la règle.
 
Dans le mouvement Freinet, si on a ressenti vite la nécessité de s'appuyer sur la vie, on cherchait à réaliser des fiches qui en découlaient « naturellement » et à mettre en place des automatismes et ceci jusqu'aux années 50.
Cette position s'expliquait et se justifiait, d'une part en raison de la société de l'époque (nécessité de formation pratique pour les enfants sortant de l'école à 14 ans) , d'autre part en raison de la méconnaissance du fonctionnement cérébral (les travaux actuels, avec l'imagerie numérique notamment, permettent de comprendre des comportements fonction des formes d'apprentissage).
 
Ce sont alors tous les domaines de la mathématique qui pourront être explorés, y compris celui du calcul numérique, base de tous les apprentissages, qui semblait n'offrir aucune contestation tant il était communément établi.
 
Pourquoi les enfants pratiquant les techniques opératoires que nous proposions en remplacement des algorithmes traditionnels ne faisaient-ils plus d'erreurs d'opérations dans des situations problèmes si ce n'était parce que le sens primait sur l'automatisme (on peut d'ailleurs mettre cela en relation avec ce que Olivier Houdé, chercheur en psychologie, propose dans son livre « Apprendre à résister » (aux automatismes)

[1]

 
Pourquoi les enfants travaillant avec des livrets programmés pouvaient-ils être très créatifs dans des recherches personnelles si ce n'est en raison de la confiance acquise en leurs possibilités et de l'ouverture vers des domaines ou des démarches qu'ils n'auraient pas abordés seuls.
 
 

Il ne faut pas que la technique tue la vie mais nous devons mettre la technique au service de la vie, disait Freinet en 1949.

Cette réflexion reste valable mais l'évolution des connaissances, des outils, nous amène à opérer une translation dans les domaines des recherches et des applications (à notre niveau de l'enseignement primaire on n'osera pas parler de mathématique fondamentale et mathématique appliquée mais on peut s'en inspirer.)
 
Les outils informatiques et plus largement numériques, loin de remettre en cause notre conception de l'éducation mathématique sont un support permettant de dépasser, dans la recherche, les limites que nous imposait notre capacité de réalisation.
 

Le cerveau allait plus vite que la main, actuellement les machines vont plus vite que notre cerveau.

 
 
Le sous-titre de cette table ronde « Quelle culture mathématique ... » peut laisser penser que la formation mathématique de niveau élevé pour les enseignants devrait résoudre le problème de l'échec de l'école sur ce plan. Je suis loin de le croire.
 
Le niveau de la recherche mathématique fondamentale en France est très élevé et ce n'est bien sûr pas ce que mesure le rapport PISA.
 
On peut, d'une part, se poser la question de l'adéquation d'un tel rapport avec la vraie éducation mathématique, d'autre part, s'interroger sur ce qu'on propose aux élèves, dressage, formation ou construction de l'esprit mathématicien ?
 
Si la formation est un dressage, le contrôle de celle-ci sera désastreux pour celui qui navigue en dehors des clous.
Que le niveau en mathématique soit faible chez les candidats professeurs des écoles n'a rien de surprenant, sachant que les jeunes de meilleur niveau se dirigent vers d'autres professions.
Mais ce qui est grave, c'est que de jeunes adultes, après des années d'études soient si faibles en ce domaine.
 
Notre pédagogie qui se veut populaire ne pourrait accepter une formation élitiste réservant la vraie éducation à quelques-uns et offrant aux autres ce qui serait conçu comme un minimum vital pour la société actuelle.
 
NON ! Notre éducation doit permettre à chacun de vivre la mathématique comme on tient à faire vivre la langue, c'est à dire permettre à chacun de s'exprimer, d'analyser, de percevoir ce qui est sous-jacent dans les informations qui, sous un air scientifique, traduisent en fait des opinions techniques ou politiques. Les présentations de graphiques les soirs d'élection, les résultats de sondage, les « expertises » ne sont pas neutres et il est important de les juger, pas seulement de les comprendre.
 
Expliquer aux enfants ce que signifie un graphique, les abscisses et ordonnées est utile mais sa découverte et sa construction, lors de recherches individuelles ou collectives, montrant comment certains choix dans la présentation influent sur la perception de cette information, c'est cela qui est indispensable.
 
Le tâtonnement expérimental cher à Freinet, à Berteloot, à Lémery ou encore à Le Bohec, s'appuie sur l'élan vital qui amène chacun à rechercher la réussite par lui-même. Ce n'est donc pas simplement sortir de sa mémoire un mode d'emploi pré-inscrit et l'appliquer mais devant une situation nouvelle mettre en oeuvre la diversité de ses capacités.
 
Je laisse à mes camarades intervenants, le soin de montrer comment l'expression libre des enfants produira de façon naturelle des créations riches de concepts mathématiques.
S'intéresser à ces créations est essentiel pour que l'enfant entre en mathématique.
 

Toutefois il ne suffit pas d'entrer, il faut pénétrer plus avant, ne pas rester sur le seuil.

Deviendrait-on spéléologue sans pénétrer dans les grottes ?
 
 

Ensuite jusqu'où irons-nous ? Quelle part du maître ? Ecoute, incitation, impulsion, prescription ?

 
J'espère que les témoignages ici permettront de comprendre qu'il n'y a pas besoin d'être un mathématicien hautement formé pour que les enfants construisent des mathématiques, que l'écoute et l'attention dans les démarches les plus divergentes permettent d'éliminer les inhibitions et de prendre du plaisir dans les moments de mathématique comme dans d'autres plus facilement reconnus (langue, art, expériences scientifiques, découverte documentaire...).
Un maître accueillant et en recherche lui-même, apportera plus aux enfants que celui qui tient à tout prix à transmettre sa « science ».
 
Bernard Monthubert 19/08/15
 
 
 
 
 
 
 




[1]On retrouvera son intervention sur le site http://informaticem.net/soft

 

Atelier : "Pour un site internet "réseau social de jeunes lecteurs-réseau social de profs"...

 

compte rendu François,
supervisé par Eric et Bernadette.

Pour ce troisième atelier, le bouche à oreille a fonctionné et nous sommes quinze. La description du site virtuel débouche sur des questionnements très concrets... Qu'est ce que je ferais de ça dans ma classe?


Une personne propose qu'on indique nos best-sellers, dans nos classes, pour commencer la base, aussi bien que pour proposer des titres-repères pour ce qui est de la difficulté de lecture, plutôt que "pour les CM2", ou "11/12ans"... on énumère "le royaume de Kentucké", "Oscar et la dame rose", "Des cornichons au chocolat"... on est bien entré dans le détail!


Une personne met en cause l'interface proposée par le projet : trop complexe pour des écoliers. La discussion s'ébauche donc aussi sur la possibilité de plusieurs interfaces, pour l'écolier, pour le collégien, pour tablette...


Eric suggère qu'on envisage la possibilité de liens, une complémentarité entre ce projet de site et les outils qui sont en cours d'élaboration, autour de la lecture, dans le Chantier "outils".


Au cours de la présentation, et dans les discussions intenses qui s'y sont entrelacées, la plupart des participants à l'atelier se sont projetés, ont projeté leur pratique d'instit, de prof... sur ce site virtuel, en se questionnant sur ce qu'ils y gagneraient, ce qui ne pourrait pas y trouver place... La plupart sont très favorables à la mise en oeuvre de ce projet, à la suite de ces discussions très concrètes.

Atelier : Agir contre les empêchements à apprendre...

 
 

atelier mené par Marie-France Duflot, Daniel Gostain

 

Nous sommes très nombreux ce matin a être accueillis par Daniel Gostain et Marie-France Duflot pour nous faire découvrir ce beau projet né à partir de trois idées conductrices .

Une inspiration de deux pédagogues : Jacques Lévine , car dans une classe, il y a tous les enfants qui posent problème et d' autres qui apprennent sans donner du sens ; et Serge Boimare , qui a abordé les empêchements au travers de la mythologie .

Et puis la particularité du projet , c'est l'approche par « le clown » qui a ici un impact car il a sa propre vision de la réalité ( on se souvient de celles des clowns en plénière!!!) .

 

Nous voici donc nombreux dans cette salle (bien climatisée , ouf!) a nous poser la question : mais quels sont ces empêchements que rencontrent les enfants , nos élèves en classe ?

Alors cela fuse , y en a plein … En voici quelques uns ressortis par notre groupe :

- pas de matériel , rester assis , peur de rater , soucis familiaux , pas de désir , peur de son propre jugement, pré-formatage, manque de vocabulaire, manque d'estime de soi, peur d'être jugé, de ne pas savoir répondre , pas le niveau, violence physique, bruit, pas la même culture scolaire, problèmes socio-économiques, manque de sommeil, pas de sens à l'école, conflits entre élèves , trop grande consommation d'hallucinogènes ( là on parle des « grands »), trop d'écrans, manque de bienveillance dans le groupe classe, échecs scolaires répétés , peur de renier la culture familiale , …

 

Nous découvrons ensuite le site :
www.empechementsaapprendre.com

 

Les empêchements qu'on y trouve sont aussi très nombreux , la liste n'est pas exhaustive , mais ils sont organisés autour de 4 axes :l'enfant – l'enseignant – l'entourage (famille et copains)– le savoir

Ces 20 empêchements sont présentés à partir de vidéos joués sous forme de scènes clownesques ;

Chaque vidéo est suivie des émotions des clowns et de trois solutions proposés par les clowns. Enfin, les clowns se posent des questions.

C'est dans l'enthousiasme général plein d'humour et d'émotions que nous découvrons deux scènes.

« Il ne nous laisse pas de place » et « Je suis nul » .

 

N'oublions pas la pédagogie !

Des pistes pédagogiques sont aussi sur le site : des activités mises en place dans des classes Freinet , coopératives , … Cet apport pédagogique a été élaboré par un groupe de travail .Mais le site n'attend plus que votre contribution …

 

Mais comment utiliser cet outil en classe ?

Ce matin, nous y réfléchissons en petits groupes et voici quelques pistes qui en ressortent :

1 /à partir empêchement : je ne peux pas dépasser mes parents

- élaborer les règles de la classe

- créer du lien avec les parents ( situation d'apprentissage – aide par les enfants )

2 /partir du vécu des enfants ( lister les empêchements – vidéo en modèle – poser les émotions )

3/à la suite de la video moment philo – choisir une question – gérer un conflit – créer une culture commune des émotions

4/importance de ritualiser : exemple le vendredi après-midi

5/varier les entrées du débat – solutions des enfants à ajouter à celles des clowns – réfléchir sur une journée ( montrer la vidéo le matin – y réfléchir la journée pour en parler le soir )

6 / au secondaire en heure de vie de classe

 

Autres expériences de Daniel, Marie-France et moi-même :

le théâtre forum ( voir pedagost.over-blog.com), le temps des penseurs ( voir la partie Pratiques du site), propositions des élèves pour écrire et dessiner leurs ressentis , travailler sur un axe ( les émotions, les questions sous forme d'affiche ) , faire du lien sur le journal scolaire …

L'accès au site est gratuit mais si vous êtes comme moi sans Internet dans vos classes (eh oui y en a encore!), alors on peut se fournir le DVD et l'album photo (15 euros l'unité ou 25 euros les 2!).

Atelier : Evaluation en maternelle...

 

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Atelier : Gérer les conflits par les messages clairs...

Intervention menée par Michel Legay

 

 

Avant de partager sa pratique, Michel nous a présenté les travaux de Sylvain CONNAC et de Danielle JASMIN afin de définir ce que sont les messages clairs : un moyen de régler par le dialogue une partie des conflits entre élèves, et ce, sous le regard attentif d'élèves médiateurs.

 

Une fois les bases posées, Michel a illustré la façon dont sont faits les messages clairs dans sa classe en nous montrant plusieurs petits films « faits maisons ». Grâce à ces vidéos, nous avons pu observer des messages clairs et en saisir le déroulement. Mais surtout, nous avons pu en apprécier les effets. Ce protocole permet aux élèves d'être autonomes dans la gestion des conflits. Mais pas que...

 

La pratique des messages clairs invite l'élève à exprimer ses sentiments et à mettre en mots sa pensée. Il faut également qu'il se mette à la place de l'autre, qu'il essaie de comprendre ce qu'il a à dire pour reformuler sa pensée avec justesse. Aussi, les élèves devront apprendre à reconnaître leur tort, à rechercher des solutions, voire des réparations, pour surmonter le conflit. Les élèves médiateurs sont tenus d'être impartiaux, de ne pas juger l'autre et d'être à l'écoute des enfants dont ils sont responsables.

 

D'après son expérience, Michel a précisé que les messages clairs sont avant tout efficaces pour gérer les conflits du quotidien, notamment ceux qui surviennent en récréation. Les conflits récurrents ou plus sérieux gardent leur place en conseil de classe.

Bien entendu, cela prend du temps...

On commence par présenter la procédure en classe sous forme de jeux de rôle. Plus tard, l'enseignant règle des conflits mineurs grâce aux messages clairs. Puis, il s'efface peu à peu pour laisser la place aux élèves médiateurs. Enfin, les élèves en conflit n'ont plus besoin de médiation et gèrent eux-même leur différend en suivant le protocole de manière autonome.

Bref, une alternative efficace à la violence et l'injustice !

 

PROTOCOLE POUR UN MESSAGE CLAIR

Les élèves médiateurs (EM) constatent un conflit entre l'élève A et l'élève B

 

Élèves médiateurs : « Voulez-vous faire un message clair ? »

Si la réponse est négative : il attend puis propose de nouveau. Si la réponse est toujours négative et qu'il y a violence inacceptable, les EM annoncent qu'ils vont le signaler à un enseignant.

 

Si la réponse est positive :

1. Les EM rappellent les règles d'or du message clair (Je parle de moi, pas des autres / Pas de violence, pas d'insulte / Je respecte l'autre, je ne l'interromps pas / J'essaie vraiment de trouver une solution / Je dis la vérité / Ce qui est dit ici reste entre nous)

 

2. Les EM demandent : « Qui veut commencer ? »

3. Expression et écoute des faits et des sentiments : (EM) « Qu'est-ce qu'il s'est passé ?/ Qu'est ce que ça t'a fait ou comment ça t'a rendu ? »

A expose son point de vue et ce qu'il a ressenti : « Quand tu..., ça m'a fait... »

B reformule les faits et ressentis de A : « J'ai compris, quand j'ai..., ça t'a fait... »

B vérifie auprès de A : « Est-ce que c'est ça ? »

Ensuite on inverse les rôles et les EM demandent s'il y a encore d'autres choses à ajouter. Si oui, on poursuit sur le même schéma.

 

4. Recherche de solutions par les élèves : (EM) « Quelles solutions proposez-vous pour que ça aille mieux ? »

Les EM écoutent les différentes propositions de solutions et les reformulent en ajoutant : se faire des excuses, si cela n'a pas été évoqué. Envisager également des réparations.

 

5. Clôture : les EM reformulent les solutions et demandent l'accord des deux élèves.

Chaque élève exprime son accord. Tous les deux concrétisent l'accord par une poignée de main.

Les EM leur serrent la main pour les féliciter d'avoir trouvé une solution entre eux.

 

Compte-rendu réalisé par Géraldine Giacalone

 

Autres réf biblio:

 

- Contre violence et mal-être, la médiation par les élèves, Babeth Diaz, Brigitte Liatard-Dulac, Editions Nathan

Et bien sûr, le site Coop'ICEM !

 

L'article : « Pour une école citoyenne à la mesure de tous : les enfants médiateurs » Le Nouvel Educateur n°152 octobre 2003.

 

Et d'autres témoignages sur les messages clairs :   recherche messages clairs

 

 

Atelier : Les comités de lecture...

 

 

compte rendu de Danièle Blumfarb

 Les comités de lecture

 
Nous sommes accueillis à la Minothèque de l’école de la Mareschale.
C’est un vaste local bien éclairé qui est organisé en plusieurs coins.

C’est l’imprimerie qui retient d’abord notre attention avec ses presses, ses cases de plusieurs corps différents, de nombreux composteurs ainsi qu’un limographe.

Des ordinateurs sont aussi présents.

Nous nous installons ensuite dans le coin salon qui permet aux enfants de venir lire dans cet agréable local. De nombreuses étagères dans deux espaces bien délimités, l’un pour la documentation et l’autre réservé à la littérature (romans, contes, albums, poésie, BD).

L’animatrice des Comités de lecture nous retrace l’historique de la Minothèque qui fut créée en 1980 grâce à des parents qui ont fait don de livres, qui ont tenu la bibliothèque.
Le classement Dewey fut aussi proposé par l’un d’eux et adopté dès le début.


Actuellement, la bibliothèque est gérée par BCD+ mais comme il n’accepte pas plus de 10000 références ; un nouveau logiciel est choisi : Hibouthèque disponible par internet.


En 1982, la bibliothèque prit le statut d’association ce qui lui a permis de recevoir des subsides.


Jusqu’en 2005, la Minothèque ne s’adressait qu’aux enfants de l’école qui regroupait 200 à 250 enfants.
Il était dommage de ne pas en faire profiter plus d’enfants.
Elle s’ouvrit alors aux enfants des centres de loisirs et reçut des subventions pour cet accueil.


En 2015, elle offre à ses lecteurs 7700 livres et un millier de périodiques.


Pendant plusieurs années, l’école organisait une vente de livres et le libraire offrait une ristourne à la Minothèque. Actuellement, ce libraire offre un bon d’avoir.


Au fil du temps, les subsides diminuèrent mais ce fut compensé par l’obtention d’un adulte relais.
Celui-ci travaille 16h pour l’école et 19h qui se répartissent durant les mercredis et les vacances pour l’accueil des enfants des centres de loisirs, un atelier pour des mamans analphabètes ( des enfants viennent lire pour elles) et, hors de l’école, un atelier lecture à l’intention de bébés.

Durant la présence de l’adulte relais, 2 enfants par classe peuvent aller lire à la Minothèque durant 30 minutes.

Il y a ainsi un brassage d’enfants de différents âges.


Comités de lecture :


Le libraire propose un dépôt-vente aux enfants. Les comités de lecture sont chargés de choisir les livres de cette sélection qui seront achetés par la Minothèque.


Une quinzaine de livres par niveaux sont disponibles dans chaque classe.


Par le passé, les livres n’étaient pas disponibles en double. Les deux classes se partageaient les livres et les échangeaient après un certain temps.


Cette année, les enfants ont choisi les albums.
Les mêmes livres sont disponibles dans deux classes.


Dans les classes :

L’enseignant présente les livres au groupe en lisant le titre et le 4e de couverture.

Les livres sont ensuite distribués.
Les enseignants lisent aussi les livres.


Les enfants notent, selon un code, sur une affiche quand ils prennent un livre et quand ils le remettent. Chaque enfant dispose aussi d’une feuille reprenant tous les titres et sur laquelle il note ses impressions sur le livre.

J’ai adoré – j’ai bien aimé-bof- je n’ai pas aimé


Après 1 mois, 1 mois et demi, une discussion est organisée où chacun peut dire ce qu’il a aimé ou pas. Le groupe attribue un code couleur à chaque livre.Les classes disposent également de grilles d’analyse.

En classe, on aide les enfants à trouver des arguments pour défendre leur choix.
Chacune des 2 classes envoie 5 enfants au comité de lecture qui durera environ ¾ d’heure.


Comité de lecture à la biblothèque :



Pour chaque livre, les enfants argumentent.
En général, sur 10 livres, 5 seront achetés.

L’animatrice du comité ne lit pas les livres pour ne pas influencer les enfants.
Si elle en connaît, elle donne son avis à la fin. Elle nous partage quelques arguments formulés par les enfants.

Ils ne votent que s’il n’y a pas 5 livres après l’échange d’arguments mais c’est rare.

Nous pouvons constater que certains sont très précis mais souvent aussi les enfants catégorisent les livres en fonction du sexe « Je n’ai pas aimé, c’est pour les filles »

ou de l’âge « C’est pour les petits »

Quelques arguments :

 

-- « Très beau livre : sérieux, rigolo, compréhensible, émouvant ».

-- « J’ai adoré le style du livre, le système des lettres ; j’ai acheté le tome ».

-- « J’ai plongé dans l’histoire ».

-- « L’histoire est nulle : c’est une insulte pour la religion, pas très gentil pour les croyants ».

-- « J’ai beaucoup aimé : j’ai appris ».

-- « Ce documentaire n’est pas précis ;il n’est pas bon pour un exposé ».

-- « J’ai bien aimé parce que ma cousine s’appelle Lisa et que le petit garçon zozotte comme moi ».

-- « J’ai bien aimé : on peut être différent et être exclu ».

-- « Bien aimé ; ça parle de l’exclusion de quelqu’un. Même intelligent, on peut être rejeté ».

-- « Les illustrations ne sont pas vivantes ».

-- « L’histoire met trop de temps à démarrer ».

-- « J’ai lu la première et la quatrième de couverture, ça m’a pas intéressé ».

-- « Les illustrations ont beaucoup d’harmonie ».

-- « J’ai bien aimé ce documentaire ; aucun livre sur ce thème à la bibliothèque. Il ne coûte que 14€ ».

-- « Moyen ! La mise en page n’est pas terrible et les textes sont trop compliqués ».

-- « J’ai bien aimé ; l’histoire est rigolote : elle veut vendre sa sœur ; je voudrais bien faire pareil, elle m’énerve ! ».

 

Des arguments ? Un classeur en est rempli !


Les enfants ayant participé au comité de lecture racontent au groupe à leur retour en classe.

Le prix des livres choisis est ensuite calculé.


En 2014, un comité de lecture parents a été organisé à leur demande. Les livres proposés étaient les mêmes que ceux destinés aux CP-CE1.

Il est a remarqué, que sans se consulter, les parents et les enfants ont choisi les mêmes livres.

Par contre, les livres écartés ne furent pas les mêmes.


Danièle Blumfarb,
présidente éducation Populaire/Mouvement Freinet francobelge

Atelier : Passer d'une société d'individus à une communauté de personnes...

 
Christian Rousseau, Sylvie Pralong, Martine Roussel (secteur maternelle).

 

L'atelier débute par la projection d'une video comportant des extraits des DVD « Pratique Freinet en maternelle » ainsi que de vidéos personnelles des animateurs.

Suite à ce visionnage, nous réfléchissons aux questions suivantes.

 

Qu'est-ce qui fait la spécificité d'une classe maternelle fonctionnant en pédagogie Freinet ?

Quelle est la part du maître pour arriver à une communauté ?

Comment parvenir à la constitution d'un patrimoine de la classe ?

 

Pistes émergeant de la video :

 

La présentation des réalisations des enfants :

Un enfant présente une réalisation, et c'est tout le groupe qui va discuter à partir de cette réalisation. Elle sera nommée (l'escargot de Untel), la création est reconnue comme la création de Untel, c'est sous ce nom qu'il y sera fait référence plus tard. C'est ce qui permet d'ancrer la réalisation dans le patrimoine commun.

 

L'atelier de la bonne idée (classe de Muriel) :

Atelier proposé quotidiennement à partir d'une boîte de matériel d'incitation à la recherche mathématique. Les enfants qui sont à cet atelier ont à leur disposition des éléments (jetons, allumettes, cartes à jouer, images, cartes avec différentes représentations du nombre…).

Le matériel est identique pendant 2 semaines.

Consigne : tu cherches une bonne idée à faire avec ce matériel.

L'enfant produit quelque chose, puis explique à l'enseignant ce qu'il a fait.

Ensuite, il présente sa production au groupe lors d'un temps collectif dédié à cela, et les autres enfants doivent trouver quelle était la bonne idée de leur camarade.

Les productions sont affichées au fur et à mesure, ce qui permet de refaire une idée déjà présentée ou d'en chercher une nouvelle.

Idée : à la fin des 2 semaines, finaliser par la création d'albums reprenant les bonnes idées trouvées.

 

Répétitions, routines :

Permet de partager des expériences communes, c'est cela qui sera à la base de la constitution d'un patrimoine commun.

En début d'année, personne ne se connaît, donc on explicite beaucoup. On installe des routines qui permettront petit à petit le passage à l'implicite.

Dans ces temps partagés, ritualisés, on installe petit à petit des discussions, des répétitions, mais aussi de la conceptualisation.

Cela se construit au fil du temps.

 

Petit à petit on voit apparaître chez les enfants une jubilation à l'évocation des expériences vécues, en général il y a 3 ou 4 mois de décalage pour que pour eux ce soit de l'histoire.

 

Questions :

Comment les enfants s'approprient-ils l'idée de patrimoine commun ?

Quand un enfant présente qqch, est-ce que les autres écoutent ?

 

Le niveau d'écoute est évidemment fluctuant, certains enfants ne vont pas s'intéresser à ce qui est présenté, voire vont quitter le groupe lors de ce moment. Mais ils vont peu à peu construire le fait qu'ils ne sont pas tout seuls, à un moment, il va y avoir une accroche (par exemple, il va lever la tête en entendant les autres s'exclamer devant une production, et regarder ce qui se passe).

 

Il y a un facteur sensible et intime qui fait que ça marche, parce que c'est de leurs présentations qu'il s'agit. La classe va se rappeler de tout ce qui a été montré au quoi de neuf, en regardant des photos.

 

Les moments collectifs ne sont pas seulement les moments de regroupement avec l'adulte, mais également quand 3 enfants sont en train de peindre côte à côte, ou qq enfants en train de dessiner à la même table… Ils voient, ils regardent ce que font les autres, et il existe une contamination qui se construit si on l'encourage. Là encore, il faut accepter de laisser du temps pour que ça se fasse.

 

Quelles traces utiliser pour favoriser cette culture commune ?

Le plus important, plus que les traces qu'on va en garder, c'est que ces moments existent, et pour cela il faut des routines, et donc que ça s'installe dans la durée.

Le premier obstacle auquel nous devons faire face est d'être en capacité de se lâcher, de laisser faire (tout en restant maître du temps, du lieu, du matériel). Pour cela il ne faut pas rester seul, sinon on risque de vouloir se protéger, et de revenir en arrière. Donc, il faut investir les GD, s'inscrire à la liste de diffusion maternelle, discuter avec les collègues...

 

Les traces permettent de mettre à disposition des enfants et des parents des supports consultables, (avec ce qui est montré aux présentations, photos, albums thématiques, cahier de vie de classe…).

Quand ça s'installe dans la durée, les enfants reviennent dessus, petit à petit ils le montrent aux parents, c'est une mémoire.

 

Les traces ne sont pas indispensables pour que les enfants apprennent, ni même pour qu'ils construisent une culture commune. En revanche elles sont indispensables pour le lien avec les familles, pour faire passer cette culture commune de la classe dans les familles.

 

Certains domaines ne se prêtent pas aisément à la constitution de traces : créations sonores, expression corporelle…

 

Comment faire pour que la trace ne soit pas trop de la main de la maîtresse, surtout en PS ?

Ne pas avoir peur de faire pour les élèves (pas à la place).

Le fait que l'adulte fasse/fabrique une grande part de la trace n'est pas un problème en soi.

C'est aussi le rôle de l'adulte.

L'accumulation est importante, car elle permet de dégager des concepts, notamment mathématiques. Mais il faut qu'elle s'organise pour cela, c'est le rôle d'institutionnalisation du maître. Petit à petit la part des enfants va augmenter.

 

Par ailleurs, un cahier de vie avec des photos qui passe dans les familles est un bon support pour des PS qui ne parlent pas beaucoup.

 

Le patrimoine :

Créer un patrimoine commun, c'est plus que « les enfants ont compris le fonctionnement de la classe ».

 

Le patrimoine, c'est ce qu'on partage, mais il y a aussi une question de regard, qqch de l'ordre de la reconnaissance : on est ensemble, on regarde et on partage ce regard, c'est ce qui fait que la construction commune existe.

 

Le patrimoine n'est pas une fin en soi, il permet avant tout aux enfants de travailler et d'interagir librement. C'est dans les échanges libres que se fait le travail, et pour cela il est nécessaire d'avoir un patrimoine.

 

Quand le groupe a pris l'habitude de qqch qui a été fait avant, on peut le transférer à d'autres choses (« moi je vais faire comme... »).

 

Cela dépend de notre capacité à socialiser, à institutionnaliser, et à se retirer pour favoriser les interactions, à ne pas rester au centre.

Il existe des dispositifs qui une fois qu'ils sont institués permettent au maître de se mettre progressivement en retrait.

 

Exemple : installer un parcours de grande motricité, classe multi-âge de Christian Rousseau.

Le matériel est proposé tous les jours pendant 2 semaines, de façon à installer une routine, montrer aux enfants comment on s'en sert. Ensuite, on les laisse se débrouiller pour installer un parcours. Consignes : installer un parcours qui puisse être suivi sans poser le pied au sol / ne pas courir pendant l'installation.

 

Le fait de fonctionner en classe multi-âge aide à construire cette culture commune, car des éléments du vécu commun perdurent d'une année sur l'autre, principalement les cadres, les habitudes de travail, mais pas seulement. C'est plus que du fonctionnement qui reste pour les anciens.

 

Question : et pour les nouveaux élèves intégrant une classe multi-âge ?

La difficulté est de ne pas rester enfermés dans ce patrimoine des anciens.

Accepter que ce patrimoine ne soit pas intouchable, qu'il puisse être transformé. Certains éléments du patrimoine vont être délaissées par les anciens élèves, au profit de ce qui se vit dans ce nouveau groupe.

 

Posture du maître : comment se mettre en retrait ?

La classe maternelle est une société composée d'individus qui ne se choisissent pas, mis dans un milieu qu'ils n'ont pas choisis, et qui vont devoir vivre ensemble.

Il doit y avoir des règles communes

L'idée est d'arriver à des formes d'autorégulation.

 

A propos du « gavage » des jeunes enfants préconisé dans certaines ESPE :

Ne pas gaver ne veut pas dire ne pas nourrir.

La nourriture culturelle fait aussi partie du patrimoine commun (albums...)

Mireille Brigaudiot dit qu'il faut arrêter de faire parler les enfants en maternelle de façon artificielle.

On ne peut parler ensemble que de choses qui ont été partagées avant.

Dans un premier temps, l'adulte fait beaucoup de monologue, pour dire les choses, à quoi elles servent. Des routines vont être proposées de façon directive.

A la fin on arrive à des formes d'autorégulation.

Atelier : "De l'enfant de troupe à l'enfant de groupe" de Bernard Montaclair...

 

De l'enfant de troupe...
« Il faut saluer la mémoire de J. Ferry, nous dit Bernard Montaclair, mais... avec un bémol » Cette école pour tous, publique, laïque et gratuite vise aussi à former de futurs soldats. On a retrouvé dans le grenier d'une ancienne école de Mayenne, un lot de fusil de bois. C'est qu'on y pratiquait l'exercice (du latin exercitus : armée). Aujourd'hui encore, à l'école on travaille en classe, on se déplace en rangs. Et les élèves effrontés n'ont qu 'à bien se tenir car le professeur est aguerri. La note qui mesure l'adéquation à un modèle pré-déterminé, relève aussi de ce modèle « je ne veux voir qu'une tête », cher aux officiers. Ces quelques termes soulignés nous rappellent l'origine militaire du modèle choisi pour l'école française. D'autres empruntés à un autre champ lexical renvoient au modèle religieux des Frères des Ecoles Chrétiennes : chaire, faute, correction (d'abord châtiment corporel).
 
A l'enfant de groupe...
Tous les dispositifs de la Pédagogie Freinet s'inscrivent en rupture avec cette école traditionnelle. Freinet ne veut (ne peut) pas « gueuler » comme un adjudant dans sa classe. L'abolition de l'estrade est l'acte fondateur de cette « révolution copernicienne ». La place du maître change. La classe devient groupe. Les techniques Freinet vont l'y aider (Quoi de neuf, conseils, correspondance...) Mais faire un « nous » n'est pas facile. Si on n'avance plus du même pas, on avance avec des pas différents les uns des autres, Vers quoi ? Comment y arriver ? Comment faire groupe avec les élèves, les collègues ou les parents. C'est la problématique du pouvoir, nous dit Bernard Montaclair, Elle traverse tous les groupes, de la classe aux clubs de joueurs de boule (et aussi... l'ICEM).
 
Comment faire alors ? Des éléments de réponse...
Faire circuler la parole sans perdre de vue que l'on est des « analphabètes de l'affectif »
Accepter la parole négative, ne pas en faire l'économie, passage obligé avant l'intelligibilité des situations.
Savoir que le jugement fragilise, cela a été longuement souligné dans les relations avec les parents, thème qui a occupé un long moment des échanges.
Dans ce cadre, ne pas chercher à expliquer, à convaincre à tout prix mais plutôt à montrer (productions, travaux...). Ne pas parler de l'enfant, de ce qu'il est ou n'est pas, mais plutôt montrer ce qu'il fait.
 
notes de Michel Xufré
 

 

 

Atelier : Apprendre à écrire et à lire en méthode naturelle...

 

Atelier de Martine Castier et Martine Legay

La méthode naturelle s’inscrit dans la durée mais nous n’avons ensemble qu’une heure et demie. Nous vous proposons donc de vous présenter chacune Martine et moi, nos deux façons de faire. 

Nous allons prendre environ 20 mn puis vous pourrez prendre la parole, raconter vos expériences et poser vos questions.

Tout d'abord, j'insisterai sur la notion de plaisir et de confiance. Le plaisir d'être ensemble, le plaisir de partager, d'échanger, le plaisir de réussir, le plaisir d'écouter les autres ... 

Quant à la confiance, c'est d'abord l'adulte qui l'a en tous et qui le montre. Cela apporte la sérénité, la sécurité. C'est très important.

Voici le déroulement de la première semaine de septembre. L'aventure des tout premiers textes. Dès le premier jour de rentrée, nous échangeons sur le pourquoi nous apprenons à lire. Je leur dis que savoir lire c'est avoir plus de liberté. (Dans les Carnets du Vieil Ecrivain, Jean Guéhenno écrit : "un livre est un outil de liberté". Il entend par là que "c'est un temps qu'on se donne pour ne plus vivre par influence, par contagion, mais pour reconnaître, choisir son propre chemin et devenir soi-même." )Je présente aux enfants leur cahier d'expression écrite que nous appelons notre cahier d'écrivain. Je leur précise qu'il sera notre plus précieux cahier.
Et je leur pose aussi une question : Qu'est-ce que l'expression écrite, qu'est-ce qu'un écrivain ? Deux mots "expression" et "écrite" qu'il nous faut interroger. J’invite les CE1 à expliquer aux CP ce qu’est l’expression écrite. Le mot « expression » vient de s’exprimer.
On peut s’exprimer par la parole, la danse, la peinture, la sculpture, la poésie, l’écriture, la bande dessinée, la musique, les sciences…  C'est important qu'ils entendent qu'il y a d'autres formes d'expression. Le mot « Écrite »montre qu'il s’agit bien ici d’écrire. Ce cahier est le leur. Ils pourront y écrire quand ils le désirent.

Je leur dis : « Vous allez apprendre à lire, oui, et avec des textes que vous allez écrire.
Comment ? : « On va se mettre tout de suite au travail. Vous allez d'abord écrire des textes et je vais vous aider. »
Les enfants ont déjà pratiqué la dictée à l'adulte en maternelle, mais ils n'ont jamais écrit de textes libres. Le mot libre est important pour moi

Je leur explique aussi ce que vont devenir ces textes, que nous allons les apprivoiser pour apprendre à lire et à écrire avec eux, à partir d'eux. Je précise encore que chacun va se raconter ou raconter une histoire, réelle ou non.
Une histoire que nous devrons tous comprendre car chacun la lira à la classe.

Pour que les enfants se mettent à écrire, je leur dis :
« Vous avez l'habitude qu'on vous lise des livres, qui vous racontent des histoires avec des sujets, des personnages que vous aimez, ces livres sont écrits par des auteurs, qui choisissent ces personnages, ces sujets, aujourd'hui l’auteur c'est vous, c'est vous qui choisissez le personnage, le sujet dont vous voulez parler aux autres élèves de la classe, car ce que vous allez écrire, nous allons le lire, le présenter à toute la classe. 
Pour illustrer cette capacité à inventer des histoires, le premier livre de bibliothèque choisi en ce début d'année est un JMagazine : je leur montre que les histoires sont des histoires inventées par des enfants et illustrées par d'autres enfants. Ce livre est choisi par les enfants le premier jour d'école, emmené à la maison, avec des consignes aux parents pour le lire à leur enfants (Les livres empruntés (qui sont ensuite des livres issus de la littérature enfantine sont aussi présentés à la classe à un autre moment de présentation. Ces présentations, qui impliquent les parents pour la préparation, sont également pour les enfants une entrée dans la culture pour les enfants qui s'y réfèrent tout au long de l'année).
Vous ne savez pas écrire ?
Vous allez, sur la feuille de votre bloc,(spirale A5), inscrire la trace de votre histoire, donc vous pouvez « écrire », comme vous le pensez, ou dessiner ( outils crayons de bois et de couleur), l'important est que quand vous venez me voir, vous sachiez exactement ce que cela raconte, vous devez savoir ce que vous voulez que j'écrive. »

Dans ma classe, le cahier d'écrivain est un cahier de travaux pratiques avec une page dessin et une page seyès. Les enfants vont commencer par réfléchir à ce qu'ils souhaitent raconter (ils peuvent fermer les yeux…) puis en faire le dessin. C’est un peu un secret qu’on partagera à la lecture des textes.

Cela fait deux ans que j'ai dans la classe des élèves que j'ai eu en Grande Section, qui comprennent tout de suite de quoi il s'agit et qui sont moteurs pour les autres, mais il m'est déjà arrivé d'avoir des élèves qui n'ont jamais pratiqué le texte libre et cela fonctionne bien aussi.
Je m'assure simplement que tout le monde a une idée, je passe pour encourager. Je partage avec le groupe les idées rencontrées en passant d'un enfant à l'autre.

Ils dessinent en m'attendant. Je passe les voir un par un. Je me pose près d'eux en transportant ma petite chaise. C’est le temps de la dictée à l’adulte qui suit ou précède la phase de dessin en fonction de ma venue. L’enfant dessine son histoire, me la raconte puis nous choisissons ensemble ce que nous allons écrire. Ici l'aide de l'adulte est importante, il ne faut pas que lors de la lecture, les enfants soient mis en difficulté. J'écris mais la présentation du texte est importante. Elle doit aider l'enfant à une lecture aisée. Quand il le présentera au groupe, il ne doit pas être en difficulté et ces différentes lignes seront mémorisées et utilisées pour la construction de nouveaux textes. On appelle souvent ces lignes « groupes de souffle » mais ce sont plus des groupes de sens. Ils peuvent ainsi plus facilement le mémoriser, le relire avec un CE1 puis au groupe.

26 CP qui font leur trace pour écrire...tout le monde a fini sa trace et je ne vais pas pouvoir tout écrire…
Alors pour le premier texte, j'ai choisi de faire la présentation à la classe tout de suite et écriture simultané par moi. Par jour, je peux faire passer 6 enfants (maximum) pour que tout le monde passe dans la semaine. (disposition des élèves dans la classe pour la présentation)
Au lieu d'être en relation duelle avec moi comme cela sera le cas pour les autres textes de l'année, Les enfants volontaires ce premier jour viennent me dicter leur texte, en présence de la classe entière, comme pour une présentation. Puis les autres enfants et moi même intervenons, posons des questions sur ce qui a été dit, faisons des remarques et nous transformons cet écrit, en « texte qui pourrait être dans un livre ».

L'après midi de ce même jour d'écriture, il y a un moment de lecture de textes pour les CP. Tous les enfants de la classe sont présents. Nous sommes installés en cercle en essayant d'alterner un CP et un CE1 pour l'aide à la lecture.
Chaque CP va lire son texte à la classe. Les autres ont la possibilité de lui poser des questions. Souvent quatre ou cinq pour ne pas allonger ce moment. (Environ 30mn)
Moi, je suis dans le même cercle et je note sur mon cahier "lecture des textes" le prénom de l'enfant et le titre de son texte.
Lorsque chaque enfant de CP a lu son texte, nous nous remémorons les titres. Chacun choisit celui qu'il a préféré, qui l'a le plus intéressé.
Puis ils passent un par un me dire à l'oreille le titre du texte pour lequel ils votent.
Le texte qui a reçu le plus de voix sera le texte élu de la semaine pour les CP.

Exemple de Norah :

2. Questions des enfants :

D : Pourquoi elle remonte dans le ciel

RéN : Pour continuer son chemin

R : Pourquoi elle cueillait des fleurs ?

Ré N : Elle les trouvait jolies, elle les voulait dans sa maison.

M : En fait, elle va où ?

Ré N : Elle va dans son jardin
I: Pourquoi elle va dans son jardin ?

N : ne répond pas

Enseignant : Pour faire de la magie ?

D : Oui, avec sa baguette, elle peut…dire aux fleurs d'aller dans le vase dans la maison

Enseignant : et aux autres fleurs, les petites ?

Ce texte est ensuite recopié dans le cahier d'écrivain de l'enfant puis saisit par l'enfant lui même sur le site de l'école.

Le lendemain matin, le mardi, c’est le temps de la mise au point du texte élu la veille : les enfants déplacent leur chaise et sont assis en demi cercle face au tableau.
J'écris le texte élu la veille au tableau en utilisant une couleur différente par ligne.
Lire c'est découvrir la pensée de l'autre. Ils sont alors dans une position de découvreur, de chercheur.
C'est un temps de partage, les connaissances des uns et des autres s'échangent.
Les enfants me regardent écrire, font des remarques le plus souvent sur ce qu'ils reconnaissent.
Les enfants émettent des hypothèses sur le texte (en écho à la lecture de la veille), font des remarques.
Bien sûr les règles sont les mêmes sur ce moment là que celles de la classe au quotidien. On chuchote car les CE1 sont dans le même temps en travail individualisé.
C'est le moment des "c'est comme", des découvertes des mots répétés, des reconnaissances de mots connus (du prénom par exemple).
Nous relisons plusieurs fois le texte tous ensemble et ses différentes lignes isolées.
Puis je leur demande de lire la ligne bleue par exemple, puis de retrouver les mots mangés par le crocodile. (A expliquer)(Mise en scène : ils se cachent les yeux pendant que le crocodile mange un mot). Ceci pour qu'il commencent à repérer non plus des lignes mais des mots.
Puis le texte sera lu par chacun en suivant les mots avec une petite baguette sous l'œil attentif des autres. Ils sont seuls. Ils chuchotent. C'est une lecture coopérative. Chacun doit montrer qu'il sait lire le texte. Je suis avec les CE1 en gardant un œil sur les CP.

Ces textes vont aussi être les textes avec lesquels nous allons apprendre à lire.
Dès les premiers textes écrits, un texte va être « choisi » pour être le matériau d'étude de la langue.
« choisi » : dans ma classe les enfants ne votent pas, c'est moi qui choisis le texte, en fonction pour ce premier texte de l'écho de ce thème dans les productions des enfants (plusieurs textes parlaient de la mer), de l'intérêt suscité par ce texte quand il a été écrit devant nous, de l’enthousiasme des enfants pour le sujet, de la longueur du texte (nous sommes en début d'année, il ne faut pas un texte trop long), du vocabulaire de ce texte par rapport aux autres textes sur le même thème.
Le premier texte de l'année (lu la deuxième semaine, puisqu'il me faut une semaine pour avoir tous les textes):

Le jeudi, le texte est affiché en A3 sur un mur de la classe.
Chacun glisse dans son porte vues, le texte, écrit avec la même mise en page qu'au tableau la veille. Nous nous construisons un recueil de lecture utilisé en classe et à la maison afin de garder une mémoire.
Je distribue aux enfants la feuille de lecture qui sera dans notre porte vues. Ce porte vues de lecture se construit jour après jour. Ils ont la consigne de lire le texte travaillé le mardi, seul et ou avec un autre CP et ou un CE1.
Ce même jour, je leur donne les étiquettes correspondantes au texte. Elles seront toutes de la même couleur pour tous les textes. Ils les découpent et reconstruisent le texte, essayent de relire les différentes étiquettes séparément. Puis ils les rangent dans leur boîte d'étiquettes. Ils travailleront chaque jour avec.

Le texte écrit comme celui qui est au tableau est donné, à coller dans un cahier de Lecture , qui sera le cahier qui ne contient que les textes de lecture de l'année, ceci afin que les enfants se repèrent,
Le découpage en ligne est important.

Travail des enfants sur le texte :  savoir retrouver une ligne (montrer une ligne nommée)

savoir redire une ligne montrée

Le découpage en ligne permet aux enfants de reproduire le texte en étiquettes lignes, puis d'inventer de nouvelles phrases avec les lignes du texte mélangées.

C'est un travail sur le sens, les enfants vont tout de suite produire de l'écrit qui aura un sens. Ce moment est un moment d’entraînement utile et nécessaire.

Certains isoleront déjà des mots, c'est ce vers quoi on va vite tendre.

Les remarques faites par les enfants lors de la découverte sont notées et sont la base de notre travail d’analogie pour entrer dans le travail d'analyse des mots.

Une erreur de reconnaissance d'un mot permet de vérifier si c'est bien le même mot (deux baguettes, épeler les mots, chercher ce qui est pareil, ce qui est différent, pourquoi).

 

 

Atelier : Et si on sortait ?...

 

compte rendu Elisabeth Pagès

Et si on sortait ? Etude du milieu...


Sortie organisée par petits groupes. Consigne : aller au local Poncet en groupe.

Retour de sortie. On n'a pas tous vécu la même.

Quelles sont les impressions de chacun ? Positives ou négatives.

Explication de l'absence de consigne. C'est différent d'une balade à lunette, d'une balade mathématique.

Tests de sorties libres : une avec l'adulte qui soutient la sécurité, s'intéresse à certains. L'autre où la consigne de base « rester ensemble » plus contraignante. Ces deux types de consignes amènent des collectes différentes, des regards différents. On a choisi cette consigne car aucune consigne peut être déstabilisant. Il faut un groupe sur lequel on puisse compter. Le rôle du maître est aussi de venir en aide à ceux qui sont déstabilisés.

 

 

Qu'est-ce qui s'est passé dans cette sortie, qu'est-ce qui en ressort ?

 

Maintenant qu'on est rentré, qu'est-ce qu'on fait ?

  1. Rien ou recherche rapide.

  2. Certains peuvent travailler sur une présentation, on peut démarrer une enquête plus longue

  3. On peut faire des collections ce qui peut ensuite permettre des comparaisons. On a alors une mémoire et on peut ensuite envisager une autre recherche.

  4. On peut faire un musée de classe cf à l'école de la Maréchale

 

Présentation de 4 ateliers de témoignage de pratiques

Dans le groupe étude du milieu tests sur des groupes d'adultes. Dès qu'on prononce un mot, l'attitude est induite. Il faut essayer d'en dire le moins possible au départ pour ensuite reproduire la sortie plusieurs fois.

 

L'intérêt est de confronter les différents points de vue.

Certains élèves sont déstabilisés par la nouveauté du milieu même des adolescents. Ils se sentent dans l'insécurité.

Cette perception du milieu proche est à travailler.

 

Il faudrait des témoignages du secondaire.

Elisabeth Pagès.

 

 

 

Atelier : Faire entrer la culture des familles dans la classe (1)...

 

Catherine Hurtig-Delattre

 

Fichier attachéTaille
atelier_culture_des_familles.pdf96.33 Ko

Atelier : Faire entrer la culture des familles dans la classe (2)...

compte rendu Delphine Bruneau, GD 26

 

atelier présenté par Catherine Hurtig-Delattre, GD 69

 

L'atelier s'est déroulé autour de l'expo ”faire entrer la culture des familles dans la classe”
Cette expo relate une expérience menée en petite section de maternelle dans un quartier en mixite sociale, qui a consisté à ouvrir de nombreuses fois la classe à tous les parents, à partir de leurs propositions pour faire profiter les enfants de leurs idées, leurs compétences, leurs langues...
Impact sur la démarche de coéducation, impact sur la vie de la classe, forme de résistance par la culture.

Construction d'un parité d'estime : l'enseignant doit gagner l'estime, la confiance des parents (et attention pas forcément leur accord sur ce qui est fait en classe) et pour cela il faut se connaître, dialoguer. Il faut aider les parents à s'approprier les codes de l'école et aider aussi l'école à comprendre les codes de la famille.

Pour que les savoirs construits à l'école soient fructueux, il faut que les enfants comprennent que ses savoirs sont utiles à l'extérieur de l'école.

La participation des familles est très utilisée dans les lieux de petite enfance et par le passé de nombreuses choses étaient déjà en place dans la classe de Catherine :
- donner la parole aux enfants dans la cellule familiale
- quoi de neuf?
- Cahier de vie avec 1 page blanche libre d'être utilisée ou non par les familles au retour des vacances
- Gâteaux faits par les familles
- Collation du matin préparée par les familles
- Accompagnement aux sorties scolaires

Nouveauté : les ateliers parents – enfants : animations pendant le temps d'accueil, un atelier est installé pour être fait entre parents et enfant.
1er atelier proposé, dessin de la famille (commenté avec la famille et l'enfant). L'ensemble de ces œuvres des enfants et de leur famille ont trouvé leur place dans un "classeur – album des familles", qui circule dans les familles, et d'un affichage en classe.

2e animation : la grande lessive, atelier parent enfant autour de l'expo d'art éphémère

3e animation : Atelier "Bonne Année", chaque parent a été invité à venir écrire sur une affiche Bonne Année dans la langue parlée couramment ou connue

4e animation : Soupe de légumes (sortie au marché, achat de légumes et préparation de la soupe en classe : les parents sont invités à partager la soupe en venant chercher leur enfant)

5e animation : Journée du bleu et journée du jaune : habiller les enfants en bleus et apporter des objets bleus en classe

6e animation : Les fleurs des langues, permettent d'explorer le patrimoine linguistique de la famille (pétales de différentes couleurs : langue parlée couramment / langue comprise à l'oral seulement / langue déjà entendu). Des recherches en linguistique mettent en avant le plurilinguisme : être multilingues c'est majoritaire sur la planète, il est normal d'avoir différentes langues autour de soi, le cerveau est fait pour cela et sortir de la vision pour les couples mixtes (anglais, allemand…) atout des 2 langues) et pour les immigrés un handicap. Faire attention : certaines langues ne s'écrivent pas, faire preuve de tact.

7e animation : chantier bricolage,

L'habitude a été prise par les parents pour se mettre en activité avec les enfants.

A la réunion de rentrée, le projet a été présenté aux parents. Une liste leur demandant quand ils sont disponibles, à quel moment de l'année et sur quels types d'ateliers ils souhaiteraient participer a été constituée. Une colonne ouverte a également été proposée, "autres idées" et les parents ont proposé beaucoup de chose.

Les parents absents à cette réunion de rentrée ont été rencontré en petit groupe selon leur disponibilité à différents autres moments.
Dans la diversité des parents de la classe, tous ont trouvé une entrée pour venir en classe. Ils peuvent aussi venir en spectateur, pour voir la classe fonctionner.

Au moment des rituels du matin:
- le jour
- les adultes présents aujourd'hui dans la classe
De cette façon, en ouvrant l'école aux parents, le patrimoine de la classe passe sans avoir besoin de l'expliquer. Ils voient par eux même. Il faut accepter de se laisser surprendre par les parents comme avec le "Quoi de neuf?" en classe.

Pour chaque actions (sortie)
- un diaporama est projeté à l'accueil le lendemain
- un petit classeur album (les commentaires y sont faits par le maîtres, c'est différent des échos albums écrit pour le langage) circule dans les familles et peut être complété au fur et à mesure des sorties (sorties saisonnières au marché, au parc / le tunnel …)
A tour de rôle les enfants apportent les classeurs album à la maison pour les feuilleter en famille. La règle est que le classeur ne doit pas être ouvert à la maison et qu'il revient le lendemain en classe.

Effets :
Toutes les familles ont participé
• Ambiance de classe très agréable (contexte favorable, mais retombée certainement identique dans un contexte moins favorable)
• Solidarité entre les parents
• Lieu et mixité sociale (invitation d'anniversaire plus croisée)
• Gestion de la classe plus facile
• Retours des parents très positifs
• Co-éducation, les parents ont vu la classe

Pour les parents ce qui est important c'est d'avoir conscience de l'écart entre ce qui ce fait dans la famille et ce qui se fait à l'école. Donner à vivre des expériences en classe aux parents.
Instauration d'une tolérance réciproque (on se connaît, on prend en charge les enfants sans chercher à être d'accord)
Avoir en tête que les parents sont des êtres pensants.

Temps de questions :
Est ce que tu expliques aux parents la coéducation, notions d'instruction et d'éducation? Oui
Y a t-il eu des retours négatifs des familles par rapport à des choses vues dans les classeurs (expl : famille homoparentale?)? pour le moment non, pas de famille homoparentale. Quand les parents sont séparés, les classeurs vont dans les 2 foyers, si situation délicate, comme le décès d'un parent, c'est expliqué en entretien avec les parents.

Un temps long d'entretien est réalisé à l'inscription de l'enfant à l'école.
Puis une réunion de rentrée pour expliquer le fonctionnement, le cadre
Puis en fin de 1er période, un entretien individuel de 30min est fait pour chaque enfant. Ce 1er entretien est ouvert. De quoi veulent parler les parents, la place leur est laissée pour parler de leur enfant, de comment ça se passe…
Le cadre de cet entretien est inspiré de la pédagogie institutionnelle.
Ce 1er entretien a un effet très positif sur la confiance : confiance mutuelle instaurée.

Un 2e entretien individuel a lieu en fin d'année scolaire pour faire le point sur l'année écoulée.

L'ISM (interprétariat en milieu social), association qui propose l'aide d'un traducteur (présent ou par téléphone) pour les entretiens avec les parents; Gratuit pour les écoles; A contacter en direct ou par les structures sociale.

ATD quart monde : réhabiliter les familles en difficulté sociale

L'institut Français de l'Education : sur le site de l'IFE : relation avec les parents en grande pauvreté et la peur réciproque.

Les instructions officielles vont dans le sens de la co-éducation famille école. Si besoin, d'un accord pour faire venir les familles en classe, monter un projet, mettre en avant que les interventions sont celles des parents (et non d'expert dans un domaine particulier) et qu'ils viennent sur un temps de coéducation).
 

Atelier : Images, pratiques dans nos classes...

 

secteur images

 

Présentation  : des échanges de pratiques.

- Classe élémentaire. Blog. de classe. : Les CE2/CM1de Cantelauze.Lien vers fichier PDF, par.ex: Les insectes. Fichier envoyé aussi aux corres.. Les enfants avaient écrit le texte et seléctionné des images. Ce sont des activités quotidiennes.

Se pose le problème du droit à l'image : demande d'autorisation aux familles, utilisation des outils académiques - p.ex Ac Toulouse. Des protections mais pas toujours suffisantes (par ex. si basé  sur Wordpress, accès visibles non sollicités à sites pour "adultes"). Cela simplifie l'utilisation de logiciels complexes de  mise en ligne.

- Education du spectateur : ex : projet "Ecole et cinéma". Panneaux avec images- texte : les enfants choisissent une image représentative et porteuse de sens.

- Roumanie.

Utilisation de la page facebook du "Palais des enfants". Photos des activités, des sorties, des arts décoratifs ( serviront à donner des idées par ex)..

- Débat à propos du droit à l'image. Voir + loin.

Maternelle : photo numérique permet beaucoup d'activités.Très riche pour pas cher :

            - le diaporama qui défile : permet un retour sur activités (sortie, évènement...) le lendemain. Langage d'évocation, construction du temps (mémoire, ...)

L'importance des objectifs et du sens des activités avec les images : s'interroger avant de les faire : "Qu'est ce que tu vas montrer ?" En vidéo, attention au balayage par exemple. "Je vais filmer ma classe" : Que veux-tu montrer de ta classe? Qu'est ce qu'on va en faire? (destinataires...)

Importance de progresser techniquement, former le regard :

ex : cadrage avec un cadre -carton sur photos. Utiliser des cadres différents (triangle, rectangle, ... orientés différemment. (Prévoir des fiches techniques)

Les images déclencheurs d'expression écrite. Ex: une scène avec chat, bocal, ombre.. Que va-t-il se passer?  C'est souvent propice à l'expression au présent.

Attention : ne pas oublier l'image de départ.

Lire une image c'est aussi important que apprendre à lire (texte, musique..)

Laisser explorer les possibilités de prise de vue : un parent montre : son enfant utilise l'appareil de ses parents. Il a cherché quelle est la couleur de la peau (gros plan sur son doigt) ? Ensuite il regarde.

La qualité de l'image n'est pas le plus important, ce qui compte d'abord c'est le sens.

Que veut-on dire avec les images?

Par exemple : Interview image/son sur la vie du village. Trop de matière pour tri ensuite. Conseil : quand on commence un reportage avec les enfants: "vous n'avez droit qu'à 3 photos pour un reportage". Limiter. Donner un sens.

Pour qui ? Quel est le destinataire? Parents? Classe? Correspondants éloignés? Site internet type Marelle...Correspondance via un Intranet entre plusieurs écoles. Motivant.

Correspondants éloignés: que dire? Que présenter? Qu'est-ce que ja vais monter de moi? Images virtuelles du cadre familier (Google Earth).

Si on veut montrer quelque chose de précis, ne pas hésiter à faire répéter, refaire, mettre en scène ou préparer le décor (pas de fond trop encombré...).

Se présenter. Prendre une photo pour parler de soi. 1 appareil par groupe.

 

Jeux sur le cadrage, plans, (p.ex enfant 4 ans: "La poupée est plus grande que toi?" , la mettre devant).

J'Net . Constat : les photos illustrant les fiches pratiques pourraient être plus "parlantes" dès la prise de vue.

Des pratiques de classe

Objectifs pédagogiques

Photos

            - formes :        - sur papier

                                   - diaporama à l'écran

                                   - sur blog internet

            - page Facebook (à l'étranger, en France c'est interdit par l'EN car diffusion non contrôllée)

                                  

            - pour progresser : des exercices de cadrage, lecture d'image, jeu avec les ombres. Toujours avoir un appareil avec soi.

            - destinataires : enfants de la classe, correspondants, parents...

 

Questions techniques, ressources...

- capture d'extraits de films :

            - VLC : capture d'écran au vol. Pendant que le film se déroule, cliquer plusieurs fois. Utiliser "paramètres" pour savoir où ranger l'image qui sera rangée aver un n°

            - AVS4you, téléchargeable, gratuit : fonctions diverses, changements de formats...

- échanges de journaux de classes : pagettes MARELLE, arbustes

- Album "zoom", avec mise en abîme des images.

Droit à l'image :

Attention, sur FaceBook: toutes les images sont utilisables par n'importe qui même si les parents ont signé une charte.
On peut distribuer un DVD à tous les parents avec photos (surtout si un enfant reconnaissable)... c'est aussi interdit : moins risqué, contrat moral avec les familles de ne pas diffuser, éviter les photos peu vêtus (piscine...)

Le ministère a créé un "FaceBook"-maison. A suivre

Sera retravaillé dans le secteur Images.

Perspectives :

Envisager de créer au secteur Images collectivement un (des) outils pratiques comme par exemple,  la création d'un fichier.

Atelier : Pratique d'histoire géographie en pédagogie Freinet au secondaire...

 

compte rendu Marion Breuzet


Hélène de Casabianca, enseignante au CLEF(collège) depuis 5 ans en histoire géographie présente ses pratiques.

Le déroulé du cours et de la semaine

Hélène est partie du journal de classe, un document de référence, pour expliquer ses pratiques.

Entretien

Le cours commence par un entretien disciplinaire. Les élèves ont vu un film d'histoire trois soirs plus tôt et le présentent. Hélène invite aussi ses élèves à apporter ce qui n'est pas forcément un produit fini mais un « regards » qui soit historique ou géographique sur leur milieu. Quand les élèves hésitent sur le caractère historique ou géographique il est alors questionné et cela permet de définir les disciplines. Cela correspond souvent aux entretiens les plus originaux et intéressants.

Lecture du journal

Ensuite le journal du cours précédent est distribué et lu. Ce journal de classe est construit à partir des notes des élèves secrétaires durant le cours de 2h. Hélène y ajoute parfois des illustrations (affiche d'un film dont on a parlé, document écho) ou un point de cours. Il est photocopié et rangé dans le classeur à chaque cours. Les élèves sont invités à le relire régulièrement. Ils sont également invités à prendre des notes personnelles.

Point atelier

Les élèves qui ont été à l'atelier d'histoire géographie cette semaine, présentent leur travail et ce qu'ils comptent en faire. Les ateliers sont multi-niveaux avec le professeur de la discipline, le lundi après-midi. Il y a donc environ 3 ou 4 élèves par classe qui assistent à chaque fois et peuvent donc présenter leur travail en cours. Les élèves s'incrivent à l'avance et le nombre de place est défini.

Point sur les travaux individuels (TI)

Hélène rend les TI. Ils sont faits en autonomie l'après-midi dans un groupe de TI multi-niveaux, les élèves étant accompagnés d'un tuteur (le même toute l'année). Cela explique le fait qu'il n'y ait que 2h de cours par semaines. En TI les élèves travaillent avec un plan de travail. Ils sont libres de choisir ce qu'ils veulent faire dans l'heure et demi obligatoire d'histoire géographie et éducation civique inscrit dans le PDT. Il peuvent le faire quand ils le souhaitent sur les trois semaines du PDT, y compris par petits bouts. Les travaux sont ensuite corrigés (annotés). Hélène les rends en cours et les commentent pour que toute la classe puisse connaître les sujets et ses remarques.

Demande d'aide

Ceux qui le souhaitent passent en demande d'aide. Ils présentent éventuellement où ils en sont ou formulent une question précise.

Présentations

La séance se termine par deux ou trois présentations de travaux finalisés. Ils sont photocopiés, distribués et rangés dans le classeur à la fin. Suite à chaque présentation il y a une discussion sur le travail. Un travail méthodologique peut aussi être réalisé à partir de ladite présentation et/ou un point cours.

 

Le chemin d'un travail

En 4ème lors d'un entretien des élèves ont parlé de la guerre d'Espagne et du fait que certains de leurs grands-parents l'avaient vécu. Ensuite un point sur la seconde guerre mondiale a été évoqué et les élèves ont de nouveau rebondi sur le fait que leurs grand-parents avaient été témoins. Hélène a proposé qu'ils les interrogent. L'enthousiasme a été important. Elle a fait un point de méthodologique sur la création d'un questionnaire pour un recueil de témoignage.

Le travail a été entrepris par certains élèves plusieurs semaines plus tard en atelier. La présentation de l'atelier en cours a suscité l'intérêt et d'autres élèves s'y sont mis. Ensuite les travaux ont été repris l'année suivante en atelier et en TI à partir de la rentrée. Cela s'est étendu à d'autres classes par le bouche à oreille, les ateliers et TI multi-niveaux, les expo entre pairs (exposition des travaux aux autres classes) et a donné lieu à un livret de recueils de témoignages distribué lors des journées d'expositions (ouvertes aux parents et amis).

Atelier : Revaloriser de vieux ordinateurs...

Bruno Jolys

Souvent, en classe :
  - nous avons très peu d'ordinateurs ou alors du vieux matériel
  - les systèmes d'exploitations Windows deviennent vite obsolètes (Windows 98, Windows ME, Vista, XP...)
  - nous n'avons pas les moyens d'acheter les nouveaux systèmes
  - les nouveaux systèmes sont souvent trop lourds pour les vieux ordis
  - les Windows doivent être protégés par des antivirus qui ralentissent encore la machine.

Comment faire ?

 

Récupérer du matériel
 

Avec l'obsolescence programmée, beaucoup de matériel se jette, alors qu'il pourrait être récupéré :

- vos propres ordinateurs obsolètes ou défectueux

- ceux de vos amis, de votre famille

- ceux d'un établissement scolaire (se mettre en lien avec le responsable)

- ceux d'une collectivité

- ceux d'une entreprise.

Peu importe que ce matériel fonctionne entièrement ou pas : il y aura toujours des pièces à récupérer (disque dur, lecteur de CD-Rom, mémoires...) pour en réparer un autre.

Et comment savoir si ça vaut le coup, n'est-il pas vraiment trop vieux ? Voici un critère simple :
 

survoler avec la souris pour agrandir

 

Tester et réparer un ordinateur
 

C'est là qu'on ouvre la bête, juste pour voir et comprendre ce qu'il y a dans un ordinateur...  

Ensuite, on peut le démarrer tel qu'il est pour voir si tout fonctionne. Si besoin, faire un premier diagnostic de panne.

Si le système ne fonctionne pas bien, on peut aussi démarrer sur un CD-Rom Linux (voir ci-dessous). Rien ne sera modifié, mais c'est un bon moyen de voir si les grandes fonctions de l'ordinateur (affichage, lecteurs, fonctionnement des programmes...) posent problème à cause du matériel ou à cause du système d'exploitation. 

 

Installer un système Linux léger

 

Si l'ordinateur possède suffisamment d'espace disque (250Go), de mémoire (2Go ou plus) et un processeur récent (au moins double-cœur), vous pouvez toujours tenter d'installer Ubuntu ou Linux Mint.

Mais en général, vous avez récupéré un viel ordinosaure avec un petit disque dur (20Go), peu de mémoire (512Mo) et un processeur qui a déjà dix ans.
C'est pas grave, il existe un système d'exploitation Linux ultra-léger dont la version anglaise s'appelle Puppy Linux, la version française Toutou Linux et, celle qui nous intéresse le plus, la version française éducative ASRI Edu :

Comment essayer ASRI Edu kids 300 sans l'installer

Comment installer ASRI Edu kids 300
 

Cette distribution Linux comprend déjà quantité de logiciels libres et multiplateforme déjà installés (OOo4kids, Tuxmath...) et permet d'utiliser la plupart des logiciels courants (Firefox, Thunderbird, LibreOffice...) et bien d'autres.

Quelques astuces pour Toutou Linux / ASRI Edu kids 300

Comment installer des programmes sur ASRI Edu kids 300
 

En cas de souci, pensez au forum d'entre-aide    http://forum.asri-education.org

 

 

Ce tutoriel est mis à disposition par Bruno Jolys selon les termes de la Licence Creative Commons BY-SA 4.0 International

Atelier : Résister par la poésie...

compte rendu Nicolas Monchand

 

Atelier « Résister par la poésie », animé par Martine Boncourt.

Compte rendu qui ne saurait rendre compte de l’atmosphère de cet atelier, de ce qu’il peut déclencher en nous…


1.   

Introduction « La poésie à l’école, l’indispensable superflu »

Pour cela, il faut qu’elle soit importante pour nous  (place dans l’emploi du temps notamment, quotidien dans la classe de Martine) tout en n’étant pas superflu (pour cela, échapper à la traditionnelle et unique récitation pour ouvrir d’autres pistes, notamment au niveau de l’émotion, ce qui m’a fait penser à la prise de parole en amphi de Bernard Montaclair)

Rôle secondaire (ou conséquences)  de la poésie : mémorisation, diction, coopération, ….


2.   

Temps de pratique, « rencontre avec des mots »

- Martine nous propose un mot (porte) et nous demande de dire à quoi il nous fait penser.  Une  multitude de mots apparaissent…

Tous sont notés au tableau et on constate qu’un mot déclenche une multitude d’images, de sens, de sensations, de symboles, d’évocations, …

C’est un éclatement de polysémie, de sens et cela va à l’encontre de ce qui est proposé généralement à l’école où on assiste plus à une relation binaire avec le savoir. Là, chacun peut s’exprimer sans jugement, sans risquer de se tromper,…

Tout cela est à mettre en lien avec l’histoire de chacun. On s’exprime avec ce qu’on est, ce qu’on sait, ce qu’on a rencontré,…

- Pour Martine, l’interprétation d’un poème est une aberration car le plus important pour elle est la rencontre des mots, les mots.  Faire exprimer chaque enfant sur ce qu’il ressent, sur ce que l’auteur a voulu dire selon lui est le plus important.

- Nous nous sommes aussi interrogés sur l’importance de la mise en contexte. Pour certains, elle semble très importante et pour d’autres non. Elle risque fortement d’influencer la rencontre avec les mots dans un premier temps mais dans un deuxième temps elle peut permettre un éclaircissement de sens, et si certains enfants ressentent le besoin d’aller plus loin, il n’est pas interdit de leur proposer de réaliser une recherche.

- Ensuite, nous avons appris en 5 minutes un poème de cette manière.

. distribution de 3 poèmes, au hasard, à chacun

. lecture individuelle

. Possibilité de lire devant les autres 1 des 3 poèmes ; (Inscrire le titre de chaque poème)

. Chacun vote une fois pour son poème préféré,   (pas le droit de voter pour son poème)

. 2ème tour de vote avec les poèmes ayant obtenus des voix lors du premier tour). On vote une seule fois.

 Apprentissage du poème. Martine lit le poème en le « mimant », en mettant son corps en jeu.

 Ensuite, elle le relira plusieurs fois en enlevant à chaque fois de plus en plus de mots que nous devons compléter.

- Lors de cet apprentissage, il a été mis en avant l’importance du corps. Nous étions tous debout, et c’est le corps tout entier qui participait à l’apprentissage de la poésie.


3.   

Autres remarques

L’écriture : Quelques déclencheurs d’écriture sont présents dans la classe, de nombreux poèmes à disposition…

Au début, les enfants vont surement réaliser des rimes. Dans un premier temps, il est nécessaire de les jouer avec eux.

On n’en a pas trop parlé mais on peut imaginer que le fait de baigner quotidiennement dans la  poésie influencera forcément l’écriture des textes libres….

 La poésie est subversive car : - on dit comme on veut ( on peut lire la poésie de manière joyeuse car on la ressent comme cela, ou de manière malheureurse. Tout dépend de ce qu’on ressent)

- on casse les codes

- on dit ce qu’on veut

Jacques Prévert est un poète qui rencontre les enfants.

Après une multitude d’écoute,  d’apprentissage, on peut s’intéresser aux procédés.  

La répétition instaure des habitudes.

LIRE UN POEME EST TOUJOURS UN PLAISIR !!!

CE QUI COMPTE C’EST LA RENCONTRE !!!

Compte rendu rédigé par
Nicolas Monchand (gd42 et secteur 3ème type)
 

 

Atelier : Second degré...

 

Accueillir l'imprévu...

Vous souvenez-vous d'un moment imprévu dans la classe ?

Etait-il associé à une technique Freinet ?

 

Discussion :

 

1.Prof d'histoire géo : il faudrait détailler la notion d'imprévu. Dans les méthodes actives, il fait partie intégrante du cours et varie selon l'interaction avec les élèves.

 

2. Prof d'allemand lycée : l'imprévu est venu dans un moment de travail en demi groupe pendant une propositions de jeux avec des déplacements. A un moment, iles élèves ont souhaité donner des ordres à l'enseignante qui a joué le jeu.

 

3. Prof de techno (CLEF) : un élève de 3ème a apporté une arme d'airsoft en classe pour démonter l'objet. Le professeur a accepté l'objet et cela a permis, outre la découverte de l'aspect technique de l'objet, d'engager une discussion sur leur perception des armes et de leur usage. La recherche, et la réflexion ont été présentées aux parents.

 

4. Prof de français Bts : Au cours d'un « Quoi de Neuf ? », un élève s'est inscrit sur le même sujet. Mais l'enseignante ne connaissait pas ce type d'arme. Heureusement, l'élève a apporté seulement la photo de l'objet. L'enseignante a posé le problème : « Tu m'aurais mise en difficulté si tu l'avais apportée. » La classe a commencé à débattre et l'enseignante a reporté le débat en atelier. Si un sujet a besoin d'être approfondi, il est préférable de porusuivre la discussion dans un moment dédié.

 

5. Sur la question du prolongement de l’actualité dans le cadre du quoi de neuf :

L’interaction des élèves amène à bouleverser l’emploi du temps de la classe ; cela provoque des conséquences sur le plan de travail de la classe.

 

6. Question sur le temps de conseil

moment d’organisation de la classe

temps de parole régulier

 

7. La question du temps dans le 2nd degré est fondamentale. Accueillir l’imprévu conditionne le rapport au temps.

Importance de faire des choix dans l’utilisation des outils : ne pas chercher à tout lancer en même temps.

Importance de la régularité : exemple : 10 minutes tous les 15 jours à conserver. Pour un meilleur engagement des élèves, pour donner du sens.

Accepter que des choses banales soient dites, comme dans la pratique du texte libre.

 

8. Question de gestion du temps : la redondance entre les quoi de neuf pratiqués dans différentes disciplines. Comment se mettre OK avec les collègues ?

Réponses :

- les élèves le disent en conseil.

- au CLEF (La Ciotat) un seul QdN par jour, disciplinaire pour éviter la routine. 15 minutes sans inscription.

 

9. Comment mettre en place tous les outils Freinet ? Comment sélectionner ? choisir une entrée. Par exemple, la recherche libre, sur un temps individualisé.

 

10. Conditions du texte libre : pas de sujet imposé, séance de lecture régulière à la classe; temps de parole autour du texte

importance de la médiation et de la bienveillance du groupe.

 

11. Le conseil de coopérative est un élément central de la pédagogie Freinet. Il permet à la classe de se constituer en tant que groupe. C'est un moment où la classe gère les conflits et annonce et met en œuvre ses projets. On peut inviter des collègues au conseil pour créer du lien. C'est aussi le moment de parler du plan de travail de la classe. L'emploi du temps sur trois semaines est distribué en début d’année. Ensuite le conseil permet de modifier l’emploi du temps. Comment se passe la prise en main de l’emploi du temps par les élèves....?

Le professeur reste en retrait mais doit veiller à la circulation de la parole et à la sécurité des individus.

C'est un moment ritualisé. Il y a un cahier de conseil avec les comptes-rendus écrits, qui comportent les décisions du groupe.

C'est un moment qui permet de réguler les conflits par le biais de la parole. On ne résout pas forcément tout mais cela permet de désamorcer.

Au CLEF, chaque classe a une heure par semaine animée par le professeur principal. Les rôles de président, secrétaire, gardien du temps sont déterminés en début de séance.

 

Synthèse

Constat : l'imprévu n'est pas propre au second degré ; le problème, c'est la gestion du temps et la multiplicité des acteurs.

Objectif : permettre l'émancipation des élèves.

Moyens : donner des rôles et du pouvoir aux élèves et les mettre au travail.

 

Atelier : Trouver, installer et utiliser des logiciels libres (et multiplateforme)...

Bruno Jolys

Du point de vue des logiciels :
  - enfants et enseignants connaissent peu de logiciels et sont captifs de leurs habitudes (Word, Excel, Publisher)
  - alors mêmes que ces logiciels changent de présentation d'une version à l'autre (Word 2007)
  - et que les formats de fichiers changent aussi (.docx) et posent des problèmes de compatibilité et d'échanges.

Comment faire ? 


C'est quoi un logiciel libre ?
 

 

C'est quoi un logiciel multiplateforme ?

 

Les ordinateurs fonctionnent avec un système d'exploitation (OS) dont les plus connus sont : Windows, Mac et Linux.

Un logiciel multiplateforme pourra être installé sur n'importe lequel de ces systèmes. Le gros avantage est de pouvoir passer d'un ordinateur à l'autre sans s'occuper du système, en gardant le même fonctionnement et surtout une pleine compatibilité des fichiers.
 

 

Quelques logiciels libres et multiplateforme

 

Voir aussi l'annuaire du logiciel libre sur Framasoft

Conseils de téléchargement et installation

 

 

Ateliers : Construire ensemble les propositions de l’ICEM pour une école populaire…

 

une "rencontre avec", deux ateliers
CA de l'Icem

 

Article complet à télécharger en bas de page.

 

Textes proposés en relecture :
PEP, Perspectives Education Populaire
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/sites/default/files/PEP.pdf

12 propositions
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/18227


Charte de l'Ecole moderne
http://www.icem-pedagogie-freinet.org/node/15376

un article de 1936 de Célestin Freinet.

 

Rencontre avec : (mercredi 19 août 2015)

Notes de Reno et Muriel

Depuis 2009, des allers-retours ont déjà eu lieu entre les GD et l'ICEM. Depuis, chaque année, ces douze propositions sont remises au vote en AG. Cette année, un toilettage a eu lieu (mise en ligne faite sur le site de l'ICEM) mais un travail de fond  a été souhaité lors de la dernière AG.

Distribution des douze propositions

Ces propositions sont là pour présenter le mouvement, peser sur les prochaines orientations de l'Ecole.

L'école populaire ? Est-ce un terme encore d'actualité ? Est-il à garder ? Oui pour certains, pas sûr pour d'autres. Echange sur le fond rapide mais trop court.

Entrée sur les grands thèmes des propositions :

- Les rythmes scolaires : plus vraiment d'actualité, donc pourquoi en premier.

- Les programmes : les nouveaux vont dans le sens de la 5e (attention à ne pas écrire les propositions uniquement en fonction de l'actualité...)

- L'école populaire devrait être le lieu de tous les enfants, de toutes les classes sociales (sans opposition avec celle des élites) : plus une école pour tous

- La mixité sociale devrait être stipulée, notamment pour influer sur la politique de la ville

- Un lien avec le renouveau du travail autour des PEP (perspectives d'éducation populaire) devrait être fait

Atelier 1 : (suite de la « rencontre avec » mercredi 19 août 2015)

Lecture d'un passage des PEP : « Semblables par leurs potentialités, leur désir de vivre, de jouer, de créer, d’aimer, d’être aimés… Différents par l’affection reçue, l’ambiance et le confort du foyer, la situation parmi les frères et les sœurs, la disponibilité des parents, l’alimentation et la culture données par le milieu, l’appartenance de classe…

Il n’est pas dans nos intentions de nier la réalité de l’exploitation vécue par les classes populaires, et de leurs effets sur le développement des enfants, mais nous ne pouvons accepter qu’on assimile des différences socio culturelles à des handicaps, à des manques. » Ce texte nous semble complètement d'actualité.

La perspective de cet atelier est de démarrer un chantier et de faire des propositions pour la prochaine AG de l'ICEM en 2016.

On fait aussi référence à la Charte de l'Ecole Moderne. (Temps de lecture prévu).

Proposition d'utiliser d'autres sources : Les équipes pédagogiques. Caprice, épouvantail ou panacée. Non : outil de rupture, éditions Maspéro, Paris, 1980, 271 p.

Petit à petit, les générations des militants de l'ICEM ont changé, les centres d'intérêt se sont décalés. On s'aperçoit alors qu'on est en régression sur la vision politique du monde. Le travail sur les 12 propositions a été pour répondre à ce constat-là. On essaie de trouver des solutions pour réamorcer un travail comme du temps de l'écriture des PEP. Il faut retrouver le statut de force de proposition.

Ça fait presque 40 ans que les PEP ont été écrites. Or on a l'impression que c'est très actuel, que les perspectives d'il y a 40 ans, sont les mêmes aujourd'hui. C'est un peu rageant. On est en train de réécrire la même chose. Que peut-on en faire réellement ?

C'est aussi enthousiasmant car on peut se dire qu'on peut s'en servir encore aujourd'hui.

Sauf qu'elles ne sont plus lues !

Repenser les mots, faire attention à l'implicite. Doit-on prendre les docs et avoir à l'esprit "l'école populaire" ou les prend-on pour ce qu'elles sont et on revoit alors la forme ?

C'est important car l’institution sait  prendre toutes nos terminologies et techniques dans les diverses instructions officielles. D'où l'importance de redéfinir nos termes et nos idées.

Parle-ton d'école populaire ou d'éducation populaire ?

Rappel : temps de rencontre avec, tentative de redéfinir la formule "école populaire".

1. Temps de lecture des documents (20') :

les groupepes lisent chacun un des 4 documents.

     

Groupe PEP, passage repéré :                                                                                     
Le changement doit s'effectuer avec les agents de l'école, adulte et jeunes/ perspectives d'éducation permanente soucieuse de l'épanouissement / montrer que le système éducatif actuel est réactionnaire car il crée dès l'enfance des réflexes conditionnés d'individus qui ont besoin de  se référer à des modèles ou d'en référer à un supérieur.

Impression que les mots nous parlent encore mais que ce qu'ils décrivent a changé. Or l'école a beaucoup changé même s'il y a encore beaucoup de choses à dire (cf. reproduction des inégalités sociales). Les conclusions d'aujourd’hui ne sont plus les mêmes.

Sur les échecs scolaires : à réinterroger.

L'école ne produit pas forcément de manière massive de l'échec scolaire. Il y en avait plus dans les années 60 et 70 mais les jeunes trouvaient quand même du boulot.

Idem pour le sexisme. On ne peut pas en reparler dans les mêmes termes.

Les jeunes dans notre société: quels jeunes ?

D'autres trouvent que c'est très actuel sur le fond.

Cette analyse est assez connue maintenant : on parle de choses largement diffusées. Dans les analyses ministérielles on va retrouver des éléments communs.

Le vocabulaire à revoir. On peut s'y projeter.

"Education populaire" : c'est encore une réalité.

Ça demande une relecture plus précise.

Elargir l'institution éducative pour que la politique éducative fasse système.

Souhaitons-nous une tutelle de l'EN pour les instances éducatives ?

Il faut que le travail de réécriture soit un véritable travail auquel nous devons nous atteler.

Il faut faire avancer nos billes avec les autres (cf. lien avec les autres mouvements et associations).

Nos pratiques ne deviennent-elles pas trop élitistes et n'éloignent-elles pas de familles ?

Ne tardons pas !

"L'école ne peut à elle seule changer la société" : cela interroge

Refuser le dilemme entre élitisme et nivellement par le bas.

     

Groupe Charte

Ce qui fait notre force, c'est aussi notre faiblesse. On reçoit toutes les paroles à l'ICEM. A un moment donné, l'ICEM a été une vigie. Mais aujourd'hui désirons-nous toujours une société socialiste, autogestionnaire, … ? Désirons-nous renverser la verticalité de certains rapports socio économiques ? L'écart entre les plus pauvres et les plus riches s'est aggravé en 40 ans. Il faut que nos communications extérieures affirment notre parole. La façon dont nous faisons classe est indissociable de la situation politique dans laquelle vivent nos élèves.

Dans la charte de l’école moderne, on retrouve le terme "populaire" dans le titre. Or il n'apparait presque pas dans le reste du texte. Par contre il y a de nombreuses reprises de mot "politique".

Article 1936 : le langage utilisé par Freinet est en décalage avec la ligne directrice de l'ICEM aujourd'hui. Remplacé les "maitres d'école" par des "éducateurs". (cf. référence aux ouvriers et paysans cités en tant que parents). Sinon ça reste dans l'actualité. La question est : Comment faire  passer la sensibilité Freinet dans le milieu enseignant ?

Les jeunes ont aujourd'hui différents engagements.

Ne travaillons pas pour les quelques enfants inscrits en classe Freinet !

A l'époque des PEP, on pensait être plus nombreux et toucher plus d'enfants.

Qu'est-ce qu'on a loupé ? Qu’est-ce qu'on n'a pas fait en 40 ans ?

Quand les choses sont inscrites, elles ne le sont pas dans la permanence ! On produit des écrits et on passe à autre chose. Ces 3 textes n'ont pas traversé les 40 ans.

La lecture des PEP laisse des traces fortes. Document important à donner en lecture aux personnes qui arrivent dans le mouvement mais pas en l’état.

 

Atelier 2 : (jeudi 21 août 2015)

notes Cécile

Tenir le fil des propositions pour les construire ensemble pour une éducation populaire.

Il faut les réinterroger: le titre, ... on poursuivra ce travail dans les autres rencontres, sur les listes, peut-être dans des groupes de travail.

Terme POPULAIRE: vieilli? d'actualité?

Quelle méthode? partir des 12 propositions ou trouver des axes autour de l'axe éducation populaire. On a dégagé: coopération, éduc populaire, culture, droits de l'enfant. On peut réinventer, mais il y a des textes à relire et les perspectives populaires parues en 78, la Charte de l'Ecole moderne rédigée en 68.

Proposition de travailler sur les PEP (Perspectives d'Education Populaire) . "Les équipes pédagogiques- outils de rupture" (texte en ligne sur coop icem)

Comment réaffirmer politiquement la parole de l'icem? Qu'en est-il des paroles de rupture? la question des usagers de l'école? quel projet social politique.

Proposition du CA pour l'atelier d'aujourd'hui: on a préparé la table des matières des PEP pour redéfinir ce qu'on met dans les titres.

Question du vocabulaire a paru importante. Est-ce qu'il ne faut pas reprendre ces titres et les réinterroger à la lumière des réalités d'aujourd'hui.

Quels retours ont eu les 12 propositions? dans le grand public? les enseignants? dans le grand public? les politiques? qu'est-ce qui rend nécessaire ces changements?

- Ces 12 propositions n'ont aucune existence à l'extérieur; des personnes ne s'y retrouvent pas.

==> On veut que ce soit notre porte voix, être mieux vus.

- On a discuté les 12 propositions dans notre GD, mais ailleurs?

- L'existence de ces 12 propositions, c'est ce que nous allons en faire. Nous on s'en sert même si on n'en est pas complètement satisfaits. On l'envoie à toutes les écoles, les syndicats, le DASEN, du coup on a des retours, "texte super", "pas assez loin". On a beaucoup toiletté, résultat: on a des pistes, mais ce n'est pas une bonne carte de visite, il n'est pas très représentatif. Est-ce qu'on va le revoter dans l'état à chaque AG? Est-ce qu'on va continuer à changer des virgules? C'est bien de se relancer dans quelque chose  qui sera représentatif aujourd'hui. Peut-être pas se relancer dans l'écriture d'un gros machin. Est-ce que c'est vrai qu'on porte quelque chose de politique?

- Il faut qu'on fasse un texte percutant et court.

On veut faire un document de positionnement stratégique.

Est-ce qu'aujourd'hui on continue de se positionner politiquement contre le capitalisme? Est-ce qu'on est encore dans la lutte des classes?

Il faut utiliser les vrais mots pour que notre positionnement ne soit pas "signable" par tout le monde.

- Méthodologie: ça  serait bien de partir comme dans le document PEP: orientations fondamentales puis principes éducatifs.

- Recontextualiser les PEP , écrit en 1978. Avant le CA était constitué à moitié de personnes élues et l'autre moitié les délégués des chantiers. Les chantiers qui existaient alors ont travaillé sur ce PEP. A l'époque le CA de l'ICEM s'était engagé à suivre ces stratégies et ces revendications. Il faut que les enseignants puissent travailler en équipe pédagogique et... ça avait servi d'argumentaire pour discuter avec le ministère. Chaque école avait discuté des orientations, après il y a eu la manif du privé et Mitterand a mis Savary dehors.

Lutte contre l'inspection, les équipes pédagogiques et le PEP.

Les équipes pédagogiques étaient très présentes au CA. On remettait en cause l'idée de MA classe, on voulait des groupes d'enfants qui avaient un groupe de référents adultes et enseignants.

Mais ça semble difficile de remanier un livre si important.

Il faut garder le vocabulaire de la lutte des classes.

Le but n'est pas de réécrire un livre mais de définir des orientations avant d'écrire des revendications ou des propositions. La société a changé mais elle est organisée différemment que du temps où on parlait de la lutte des classes.

C'est un chantier qui s'ouvre. Est-ce qu'on s'engage dans un chantier?

Obstacle majeur dans la méthode: notre capacité à faire une analyse du système éducatif actuel. Plus facile de réinterroger la question de l'organisation administrative de l'école. L'idée du 34 au départ, c'était de se demander comment ils voyaient l'école. Ce n'étaient pas des orientations stratégiques.

Est-ce qu'aujourd'hui les participants au congrès se sentent à l'icem, péda Freinet, est-ce que politiquement il y a des accords...
Est-ce qu'on accepte les gens de tout bords? compromis? compromissions?

Il y a des invariants de la péda Freinet qui m'ont marqué:b transformation des savoirs, bienveillance, ... il y a de quoi tracer des grands axes...

Idée de poser des questions simples au GD pour définir les orientations

Constat sur équipe pédagogique: dans l'icem, il y a des copains qui essaient de mettre en place des EE et y'a pas moyen de sortir.  Il y a des collègues isolés et qui craquent. Il faut une politique au centre. Des jeunes veulent travailler en équipes et ils ne peuvent pas. Tous nos mots ont été fagocités.

Ce thème des EE va être repris dans le projet de la droite.

On peut partir des pratiques sur les fondamentaux: pas être propriétaire de sa classe, transformation des savoirs, classe multiâges, ... Les fondamentaux pédagogiques déterminent les choix politiques, on n'a plus besoin de faire des déclarations.

On tourne autour du problème: pourquoi on ne peut pas démarrer du PEP. C'est très bien fait, il ne faut pas l'abandonner et démarrer autre chose.

Les gens ne viennent pas dans les GD pour parler politique.

Il y a des gens au GD qui ne sont pas à l'icem.

Ce travail de réflexion est passionnant, ça permet de l'entendre avec de  nouveaux mots, dits par d'autres. Est-ce que quand le PEP sera réactualisé ça parlera plus aux gens? D'accord avec le fait que nos pratiques transforment notre vision du monde. Dans les ateliers, les stages.... à quel moment on démarre un atelier en disant vers quel horizon on se dirige. le pourquoi je mets ça en place dans ma classe. Est-ce qu'on dit qu'on veut émanciper? qu'on veut que les enfants exercent leur liberté? permettre aux enfants de dire "je ne suis pas d'accord", leur mettre ça dans la boite à outils.

Toutes nos idées sont reprises avec nos mots mais avec des contenus différent.

Qui sommes-nous? un mouvement qui permet paR ses pratiques de mieux vivre dans la société actuelle. J'ai l'impression de régresser tous les jours quand je pense comme ça. On peut pratiquer le texte libre, le conseil des années, tant qu'il n'y a rien pour conscientiser tout ça, ça permettra juste de s'adapter au monde d'aujourd'hui. on veut savoir ce qu'on va dire. on doit faire redescendre vers les GD.

Qui sommes-nous? Que faisons-nous? Comment on fait sans formation (détresse...)? Pourquoi? passer par un travail sociologique , historique

C'est la méthodologie qui compte pour atteindre l'objectif, partir d'une feuille A4 de mots percutants qui nous définissent, envoyer aux GD pour que le brainstorming se fassent collectivement. Après ce sera plus facile de rajouter les définitions.

La démocratie c'est aussi l'expression des désaccords. On a un désaccord à exprimer envers le gouvernement, il faut assumer ce désaccord. avoir l'audace d'assumer une politique en dehors de la classe. j'ai envie d'avoir un courage d'expression avec des mots simples: contre les très riches, pour les très pauvres. c'est simple ça, vous êtes d'accord, non?

Je ne veux pas repartir bredouille. On peut être force de propositions, on fait des trucs super, on ne peut pas rester sur la classe émancipatrice seule. Il y a le rapport à la relation à l'inspecteur, du ministère, le rapport aux parents, la question de l'équipe pédagogique...on doit tricoter des choses ensemble, on peut tisser des pistes, je ne crois pas au CA incitateur.

Essayer de trouver des axes très forts à partir du congrès.

Se demander encore à quoi va servir cet écrit. On ne peut pas vraiment écrire le projet péda de l'ICEM parce qu'après de toute façon on repart à l'éducation nationale.

Technique du brainstorming: trouver 10 mots puis on réduit à 5 mots puis après on fait une phrase avec ça.

-  Se donner rendez-vous à la fédération de stages, à la réunion des délégués départementaux

 - Le compte rendu sera sur le site coop icem : le boulegon en ligne.

-  Les documents sont sur coop icem:

            - les 12 propositions

            - les PEP

            - la Charte de l'Ecole Moderne

            - équipe pédagogique-outils de rupture, pas en ligne sur le site

Le temps de discussion étant terminé, Jean Charles propose que les gens qui sont ici s'ouvrent un liste de discussion via Internet pour d’une part continuer ce débat qui vient de s’ouvrir et d’autre part pour ensuite lancer un travail dans l’Icem.

 

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"Rencontre avec" le CAPE...

 

compte rendu Patrick Labarrère

 

Le travail entre les associations des mouvements d'éducation populaire existe depuis de nombreuses années au sein du Climope - comité de liaison interpédagogique avec ICEM, GFEN, puis AFL et mouvements extérieurs à l'école Aroeven, Francas, CEMEA.Il avait pour objectif de mutualiser des pratiques et de se soutenir lors des périodes dures.

Depuis l'arrivée de Peillon en 2012, demande d'un interlocuteur - création du CAPE ( Collectif des associations pour le CAPE)

Le climope s'est ouvert. C'est devenu très institutionnel: Les militants de base sont maintenant remplacés par les responsables des mouvements.

Un des enjeux est d'entrer dans les ESPE.

Il y a un CAPE national et des CAPE régionaux. Les assos présentes sont très variables selon des régions. Volonté d'intervenir aussi sur la formation continue.

Dans les partenaires du CAPE, l'ICEM est quasiment la seule à être représentée par des militants, les autres le sont par des salariés. Les propositions du CAPE sont sur le site du CAPE ou de l'Icem.

Parfois, les infos n'arrivaient pas par les CAPE locaux, alors qu'elles arrivaient par le national et Catherine Chabrun.

Les rencontres avec le CAPE sont preneuses d'énergie et souvent sur les temps d'enseignements.

A Epinal, un mercredi par mois, les étudiants peuvent rencontrer des gens du CAPE. Mais, les étudiants ne viennent pas. Les assos du CAPE ne viennent que quand c'est leur tour d'animer un atelier.

A Toulouse, le Climope ( 6 assos OCCE, CEMEA, Francas, Icem, Usep....) a réussi a rentrer dans la formation obligatoire. Le Cape a regroupé les assos quand Peillon a voulu réduire drastiquement les subventions. Le CAPE est intégré dans les stages SOPA ( 24 heures dans des assos partenaires de l'école).L'icem et l'Occe sont les partenaires principaux. Personne n'arrive à investir la formation continue et initiale. En Midi-Pyrénées, un seule personne gère la région, il y a des différences avec les départements. L'ESPE envoie des étudiants mais ne prévient pas l'EN et les inspecteurs.

A Lyon,      réunions à 18 h, une rencontre annuelle avec un thème        même s' il n'y a pas grand monde à l'extérieur, les militants sont mobilisés et cela permet d'avoir un échange.

Cape Aquitaine, on a un poids plus important avec l'ensemble des assos , entré dans le conseil pédagogique de l'ESPE . des rencontres avec les syndicats . depuis 3 ans, accueil des néos-PE au rectorat,  3 ou 4 ateliers pour présenter les assos du CAPE. avec le Snuipp 33, participation à leurs journées syndicales,  souvent les journées "début de carrière". proposition de module en formation continue avec ordre de mission.

CAPE Alsace: le relationel joue. Pendant longtemps, rien. Ce qui a fait avancer : la signature de la convention nationale entre le Réseau des ESPEs et  le CAPE national a eu un écho dans les ESPE: deux UE sur lesquels le cape Alsace intervient.

A Grenoble, les autres assos ont déjà des financements pour le second degré. Le CAPE est sollicité pour des sujets d'acualité - laïcité, le genre. Une piste à explorer : aller vers la formation de formateurs.

Propositions de poursuite du travail :

Yves Comte et Catherine Hurtig-Delattre vont reprendre la liste CAPE-ICEM complétée avec les coordonnées des personnes présentes à cet atelier.

Patrick Labarrière s'occupe de voir avec Bruno Jolys de créer un espace ou une étiquette sur le site de l'ICEM.

 

"Rencontre avec" le secteur étude du milieu...

 

secteur étude du milieu

Etude du milieu : mots qui posent question → retour aux sources : Freinet sortait.

- Freinet sortait tous les après-midi et découvrait ainsi le monde (ex : métier du forgeron) et avec la correspondance et le journal tout cela s'imbriquait pour l'étude du milieu.
- Archives : trou après années 70
- Relance au congrès de Caen il y a 2 ans : les classes sortent de moins en moins.

- Dans le cadre du secteur on cherche à développer un nouvel outil : pratique et recherche avec DVD en analysant les pratiques toujours au regard de la méthode naturelle.

- « Toutes les activités qui permettent de faire entrer dans la classe le monde extérieur » Yvon (ou l'inverse de faire sortir la classe)

- Lecture du sommaire des pratiques
- On nous a demandé aussi de parlé du quoi de neuf.

- Attention on ne travaille pas forcément sur comment la classe communique mais comment cela mène à de la connaissance sur le milieu.

- Avec Freinet selon le destinataire, il n'y avait pas les mêmes contenus.

- Premier point qui ressort des JE (nouvel éduc, Martine Boncourt) : ressentir → la vie. Accueillir l'imprévu. Mais aussi capitaliser du savoir.

- Lecture et explication des points de l'article résumant les JE.

- Présentation des mondes imaginaires.

- A-t-on un impact sur l'éco-citoyenneté ? Oui avec la sortie, on observe l'environnement et donc les élèves réagissent (Yvon : ramassage des déchets décidé en réunion de coopérative suite à une sortie)

- Milieu rural ok mais urbain aussi (y penser pour le pratique et recherche).

- Volonté du secteur aussi : intervenir en formation d'adulte (en priorité dans le GD qui le demandent).

 

Au niveau international, 1...

 

Un congrès international...

 

Le 52ème congrès international de l'Icem a accueilli de nombreux camarades étrangers venant d'Afrique : Bénin, Algérie, venant d'Europe : Belgique, Suisse, Espagne, Roumanie, Bulgarie, Russie, venant d'Asie: Chine et d'Amérique du Sud : Pérou.

Innocent Bossou, camarade béninois a présenté la CAMEM et la prochaine RIDEF qui se déroulera au Bénin en 2017.

Innocent Bossou et Hervé Nunez.

Pour en savoir plus sur la RIDEF :
http://www.fimem-freinet.org/

FIMEM :
Fédération Internationale des Mouvements de l'Ecole Moderne.

RIDEF :
Rencontre Internationale des Educateurs-Educatrices Freinet

CAMEM :
Coordination Africaine des Mouvements d'Ecole Moderne

Au niveau international, 2...

 

Une action à mener...

Une fois de plus, plusieurs de nos camarades africains n'ont pu obtenir un visa pour venir à notre congrès...

Le Comité d'Animation de l'Icem propose aux congressistes d'envoyer individuellement le message suivant au Président de la République Française, au ministre des affaires étrangères, à l'ambassadeur de France au Togo et au Cameroun.

Le CA poursuivra les démarches pour obtenir la certitude que lors de nos prochains congrès, il n'y aura pas d'obstacles à la venue de nos camarades.


 

 

Objet :
Refus de délivrance de visas par les ambassades de France au Togo et au Cameroun à des enseignants invités au congrès de l’Institut Coopératif de l’Ecole Moderne-Pédagogie Freinet (ICEM).

Moi,  X…………..  , ayant participé au congrès de l’ICEM, du 19 au 22 août 2015, à Aix en Provence m’indigne de (m’étonne de, déplore…) l’absence de nos camarades (collègues) Togolais et Camerounaise à cet événement.

Je  n’accepte pas que l’ICEM, association  reconnue par le ministère de l’Education Nationale, soit considéré comme un mouvement « peu fiable » par l’ambassade de France au Togo.

Je n’accepte pas que des enseignants d’autres pays, membres du même mouvement pédagogique international, se voient refuser la possibilité de traverser les frontières pour venir participer à notre congrès.

Je demande que l’Etat Français n’entrave pas les relations internationales fraternelles entre les différents pays.

Je vous prie d'agréer, Monsieur le président de la République, l'expression de mon profond respect.


 

Présidence de la République : 
Monsieur le Président de la République
Palais de l'Elysée
55, rue du faubourg Saint-Honoré
75008 PARIS

Ministère de l’intérieur :

Ministère de l’Intérieur

A l’attention de Monsieur Bernard Cazeneuve

Place Beauvau
75800 Paris Cedex 08

Services consulaires de l’Ambassade de France à Lomé au Togo :

MAE Ambassade de France à Lomé (TOGO)

Section consulaire

13 rue Louveau

92438 Chatillon cedex
75800 Paris Cedex 08

Services consulaires de l’Ambassade de France à Lomé au Cameroun :

Ambassade de France à Yaoundé (CAMEROUN)

Section consulaire

Plateau Atémengué
BP 309 – Yaoundé – Cameroun

Ambassade de France au Togo :
Chancellerie diplomatique
13 avenue Mama Fousséni
BP 337 Lomé, Togo

Ambassade de France au Cameroun :
Atemengue
BP 1631
Yaoundé, Cameroun

Ministre des affaires étrangères :
Ministère des affaires étrangères  et du développement   international
37 Quai d’Orsay

 

Au niveau international, 3...

 

à Monsieur le Président de la République

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Au niveau international, 4...

L'éducation nationale est-elle fiable ?

Pour chaque congrès l’ICEM-pédagogie Freinet invite des enseignants étrangers. Ils viennent d'Europe, d'Amérique latine, d'Asie ou d'Afrique. Ce sont tous des membres des mouvements de la fédération internationale des mouvements de l’école moderne (FIMEM). Pour certains,  l’ICEM – ou la FIMEM – prend tout en charge (hébergement et transports).

C'est le cinquante-deuxième congrès, ce n’est donc pas une nouveauté pour l'ICEM de recevoir des enseignants étrangers.

Cette année, la rencontre se tenait à Aix-en-Provence, le document demandé et certifié par la mairie pour obtenir un visa a été envoyé dans les temps à l’ambassade de France au Togo. Toutes les conditions étaient remplies : inscription au congrès, hébergement, billets aller-retour, personnes référentes, etc. 

La réponse est arrivée, comme un couperet, négative. Les billets étaient pris, les hébergements payés, les interventions préparées...

Ce n’est pas la personnalité de ces enseignants invités qui est mise en doute, ce n’est pas non plus celle des personnes référentes, ni une absence de documents… non la raison invoquée, c’est le peu de « fiabilité » de l’association ICEM-pédagogie Freinet.

Alors on peut se questionner, une association existant depuis 1947 agréée et subventionnée par l’Éducation nationale depuis 15 ans ne serait pas « fiable »  pour l'ambassade de France au Togo !

Alors, que dit-elle de l’Éducation nationale qui attribue les agréments ! Est-elle « fiable » ?

De quoi l’ambassade de France au Togo a-t-elle peur ? Que ces enseignants togolais rejoignent les milliers de migrants en Europe ? Que l’ICEM emploie des clandestins ?

De qui l’ambassade de France au Togo reçoit-elle ses consignes, du ministère de l’Intérieur, du ministère des Affaires étrangères ? Les services de renseignement ont-ils questionné le ministère de l’Éducation nationale ?

Ou tout simplement, n’ont-ils pas jugé nécessaire de se renseigner… ce ne sont que des enseignants togolais, qu’ont-ils à apporter aux enseignants français ? Ne perdons pas notre temps.

Un mot me vient à l’esprit : mépris.

Mépris pour ces enseignants togolais, mépris pour le mouvement Freinet, mépris pour l’Éducation nationale, mépris pour l’école française et togolaise.

Le mépris est indigne d’un(e) représentant(e) de la France et de son administration.

Catherine Chabrun

Article publié sur Médiapart.

Témoins du congrès...

 

Mélanie Tanous, Jean Astier

 

La mémoire des vaincu-e-s…

C'est le titre d'un bouquin dont je me rappelle plus l'auteur (1), ni  précisément de quoi ça parle ; je crois me souvenir que c'est l'histoire  des luttes absentes de livres d'histoire.

L'histoire de celles et ceux qui la font, la vivent, et qui en meurent  souvent loin des ors des châteaux, des chancelleries et des écrans de  télé.
Là, c'est surtout l'histoire européenne des vaincu-e-s.
Par ailleurs, j'ai visionné récemment un documentaire sur les luttes contre l'esclavage des personnes du continent africain, et des personnes  esclavagisées, qui n'ont pas attendu Schoelcher pour combattre le système  esclavagiste.

La liste est longue des histoires des vaincu-e-s, et que je ne connais pas.

Au cours de ce Congrès, des ateliers auxquels j'ai participé, c'est cette idée d'écriture de sa propre histoire qui m'est petit à petit venue à  l'esprit comme un fil rouge.
Sa propre histoire, celle individuelle, mais  inscrite dans une histoire collective, collectivement vécue, construite,  collectivement écrite.

L'écriture de sa propre histoire passe dans les classe par la ré-appropriation sensible de son milieu.
Le re-regarder pour ne plus voir uniquement que ce qui est donné à voir.
L'interroger, en groupe,  l'étudier, pour transmettre aux correspondants les infos, les questions, les problèmes rencontrés.
Connaître et comprendre (tenter en tous cas) pour  l'écrire, s'y inscrire et peut-être le transformer. En mieux. Ensemble. 

Sortir rencontrer les gens du quartier, lire les textes libres des mémés collés sur les murs d'Athènes...

Dans quelque domaine que ce soit, la question de la problématisation à  partir des expériences sensibles, des recherches individuelles portées et digérées par le groupe, apporte des recherches, des désirs, des nœuds à  résoudre, ainsi que d'autres questions.
Cette problématisation, la  production coopérative des savoirs se fait pour chacun-e mais grâce au  milieu, dont le groupe, dont l'enseignant-e.
La jubilation provoquée par la  recherche, l'implication dans le travail – celui qui répond à  un désir  d'accroissement de puissance de vie, pas le travail aliéné – se partage, se vit dans le groupe et construit son histoire.

Le groupe ainsi écrit sa  propre histoire. Qui n'est pas celle des riches et des puissants. L'écrire  et la communiquer librement. Avec l'idée défendue par la Convention  Internationale des Droits de l'enfant du droit pour les enfants à s'exprimer et à être pris en compte.

Ca c'est pour la grande idée.

Celle d'une façon de changer le monde.

Une façon. Nécessaire. Pas suffisante à mon avis.

Les autres façons... les musclées, les pacifiques, les latentes, les manifestes, et même … changer le monde.. en quoi ?
Le débat est semble-t-il ouvert (depuis longtemps?).

Et puis les petites idées, et les moments précieux.

Des langues portées fièrement en pétales, chargées d'Histoire, celle de  chacun-e, et qui assemblés forment un beau bouquet à s'offrir en partage.

Les petits exercices de yoga ; se recentrer et s'ouvrir aux autres.

La superbe expo de l'école de la Mareschale et la tranquillité du marché 

des connaissances, l'ouverture de la classe de CP-CE1.
Et constater les différentes … cultures (!) de GD – en l’occurrence sur le sort fait au texte libre.

Tous ces éléments me construisent, me déconstruisent, m'enrichissent. 

Confirment ce pourquoi j'ai choisir de faire ce métier : changer le  monde ! (et même le sauver, en fait, ça mange pas de pain).

Tout ceci, et même la joie de danser en formant des tas de petits manèges de fête foraine accordéonisés, m'aide de façon sensible et intellectuelle à m'accrocher, à écouter, à apprendre, à tenter, expérimenter, à ne  pas me décourager (trop) quand  (souvent) je me sens si loin de tout ce que  je voudrais réussir.

J'ai entendu qu'en Grèce, l'appauvrissement des gens avait engendré une  baisse du nombre de télévision, et que cela permettait la décolonisation  de l'imaginaire.

Alors... tout devient possible.

Même faire sa propre Histoire, et l'écrire.

Lénine aurait dit « rien de plus pratique qu'une bonne théorie ». 

J'aime bien, ça colle à où j'en suis et puis ça me fait marrer de citer Lénine.

La citation de Bergson, proposée par le Laboratoire de Recherche Coopérative m'a émue aux larmes : « La joie annonce toujours que la vie  a réussi ».

Et je me dis que nos sauts de cabris dansants, à l'image de  nos Congrès, en avant puis en arrière, à droite quand d'autres vont à  gauche, les demis-tours et les sur-places... tout ça était plein de joie,  et qu'on en fait, on est bien en vie.

 

Mélanie Tanous.

 (1) Michel Ragon

 

 

Science et conscience
Je ne suis pas grand. Je ne suis qu'un témoin parmi d'autres chargé de partager quelques questions et remarques portées par ce congrès. Je vais donc les déposer, en vrac, en les accompagnant d'une projection de photos aléatoires, témoignage visuel.
Par tradition, l'école inculque des postures et des savoirs utilisables. Elle enseigne l'implicite de tenir sa place et de se couler dans un moule. Comment le praticien Freinet se débrouille-t-il de cette école dans les cendres de sa tradition ?
Jusqu'où puis-je marginaliser mes pratiques pour être en accord avec mon éthique au risque de ne pas préparer mes élèves à devenir de puissants acteurs sociaux ?
Longtemps, la Pédagogie Freinet, a vécu sur la certitude d'inventer dans le présent, une éducation pour l'école et la société de demain. Par le choix du vocable « résister », les Freinétistes s'appliquent un principe de réalité. Les temps ont changé. Qu'en est-il aujourd'hui  de notre projection historique ?
« Se cultiver » est une élaboration de soi en interaction avec les autres et grâce au travail entrepris avant nous par d'autres. De ce point de vue, faire table rase du passé est un gâchis ; se choisir des maîtres est une chance.
« Participe présent, je participe au présent » (F. Béranger)
« Résister, se construire en se cultivant. », un participe présent aurait été plus simple à assumer. Si le substantif « culture » sonne bien, il appelle une kyrielle de justifications quant à notre rapport aux questions d'identité ou de civilisation. 
La culture est une instillation cérébrale omniprésente et ininterrompue qui commence dès la vie intra-utérine. La famille la diffuse sans volonté délibérée, dans une certaineinconscience.
Dans cet engagement pour une culture émancipatrice, épanouissante et responsabilisante, les enseignants Freinet travaillent à une certaine conscientisation dans le sensimaginé par le brésilien Paulo Freire. Nous pourrions prendre le temps de relire la Pédagogie de la Libération.
« L'enfant et l'adulte sont de même nature. »
Le rôle du pédagogue n'est pas d'exposer le Beau selon lui, mais de faire goûter au plaisir de créer, d'investir une œuvre poétique, littéraire, chorégraphique, une démonstration mathématique, de faire partager son émerveillement face à la vie. Quel genre d'intellectuels désirerions-nous devenir ?
Culture et contre-culture ont la teneur de créations humaines et méritent respect et attention portée à une œuvre, à une pensée pour tenter de la comprendre, d'en évaluer la validité puis de la rejeter ou de s'en nourrir le cas échéant. Notre culture est fondamentalement pacifiste.
Pratiques culturelles en classe.
La pratique personnelle doit être première et expérimentée de façon répétée.
La culture, c'est le contraire du socle, de tous les socles. Elle est élévation. Elle nous libère de la bestialité.
Le nombre des enseignants convaincus du rôle capital d'une dynamique culturelle démocratique à l'école, dépasse largement celui des seuls militants Freinet.
Par principe, les éducateurs ont le devoir d'accueillir et de respecter la culture transmise par les parents. S'il le faut en abordant, en toute délicatesse, avec eux la question des valeurs lorsque celles-ci s'opposent au libre développement de l'enfant à travers des dogmes mortifères, asociaux ou sexistes. En ouvrant l'école, en créant une atmosphère et des espaces de dialogues mettant parents et enfants en confiance, les principes laïques progressent. La culture commune en sort renforcée.
L'école centre culturel
Nous portons l'utopie d'une école comme espace d'émulation culturelle. Nous souhaitons créer des connexions intelligentes entre les cultures des élèves en dynamique avec d'autres sources culturelles. Nous verrions volontiers l'école jouer une fonction de liant culturel permettant des échanges transversaux au sein de la texture sociale locale, à l'échelle du quartier, à travers des événements festifs collectifs. Nous rêvons d'une école actrice culturelle reconnue pour les enfants sur le temps scolaire. Nous aimerions voir les portes de nos école s'ouvrir hors temps scolaire, au service d'une continuité éducative pour qui voudrait, adultes ou enfants. L'infrastructure peut offrir des espaces et des équipements communautaires variés ludiques, médiatiques, culturels et populaires.
Sciences et conscience
Ce n'est pas par hasard si un seul et même ouvrage de Freud circule, aujourd'hui encore, sous deux appellations : Malaise dans la civilisation et Malaise dans la culture.En langue allemande, le terme Kultur véhicule cette ambiguïté qui rend compte, tout simplement, de cet implicite : la culture fait la civilisation.
Penser la culture comme acte de civilisation, c'est admettre les antagonismes originels de la culture amalgamant tradition, folklore, création ou imagination. La culture n'est pas résistante et constructrice par essence. Pour le devenir, elle doit être portée par une interprétation et une posture d'engagement philosophique et éthique.
Déni de démocratie dans la maison Europe. Assassinat sadique d'humains en méditerranée ou à Calais. Inexorables détériorations environnementales. Coup d'état financier en Grèce. Comment donner foi en l'avenir aux jeunes générations alors que j'en suis à me persuader d'y croire.
Il y a malaise dans la civilisation. L'humanité sera-t-elle capable de surmonter les pulsions destructrices qui l'animent ?
La seule culture qui vaille doit être source de réflexion, de transformation de soi et du monde en coopération avec les autres. Elle est indéniablement guidée par une conscience morale.
Nous combattons certainement la banalisation du mal dans la classe et dans nos sociétés
Mais quelle morale défendons-nous ?
Quelle idée du Bien nous anime ?
Merci de votre attention.
Jean Astier

Textes libres de congressistes...

 

Virginie, Catherine, Jean,...

 

Assise dans le bus (et maintenant dans le train !), je me suis fait la réflexion que le texte libre, après tout, ce n'est pas que pour les enfants et que ce congrès m'a donné envie d'en écrire un !

J'avais envie de partager avec vous ces quelques pensées ou plutôt ces émotions qui me gagnent sur le chemin du retour.

Je suis à la fois heureuse d'avoir partagé ces moments avec vous : moments de bonheur, de colère ou de tristesse parfois et triste de vous avoir quittés.
J'aurais aimé discuter avec encore plus de monde, assister à plus d'ateliers.
Mais toute bonne chose a une fin et pour pouvoir se retrouver, il faut savoir se quitter !
Je ressens soudain un grand vide.
Ces derniers jours ont été tellement riches en partages, en émotions.
C'était mon premier congrès et je trouve que ce fut une belle réussite.
Je suis reboostée pour l'année !

Voilà, je voulais juste vous faire partager mon ressenti pour que, comme disait Bernard Montaclair lors de son intervention, on ne feuillette pas que les pages de l'intellect mais qu'on ouvre aussi celles de l'affectif.

Virginie Fessard, du 14.


Je rentre le cœur et la tête emplis de pépites humaines : revoir des visages, raconter quelques bribes de son vécu, partager des idées, mutualiser des expériences, élaborer des projets, refaire le monde, déguster un verre de vin provençal avec des anciens et nouveaux amis de France, de Suisse, de Belgique, de Chine, d’Allemagne, du Pérou, du Bénin...
Sans oublier l'activité militante pédagogique : animer des ateliers, intervenir en plénière, présenter son livre, accueillir un journaliste – et pas n’importe lequel, Luc Cédelle du Monde –, partager ses vécus pédagogiques, les expliciter aux plus jeunes, et il faut dire, ils étaient très nombreux !
Ce n’était pas mon premier congrès, certes, mais c’est toujours un peu le premier, un peu comme la rentrée des classes… qui nous met en situation de démarrage chaque année. Celui qui est à l’origine de mon parcours, c’est le centenaire de la naissance de Célestin Freinet, à Valbonne en 1996 – et hasard de l’histoire, en 2005, je serai de nouveau dans les mêmes lieux, mais en tant que présidente de l’ICEM. Et depuis, j’ai toujours été congressiste.

Mais tout a changé depuis le congrès de 2002 à Bordeaux : l’investissement dans le mouvement Freinet au niveau national. Depuis, les congrès n’ont plus été les mêmes, l’activité militante ne permettant pas la flânerie intellectuelle qu’on choisit au rythme des ateliers. Réunions, présence au stand des publications… ne la permettaient plus.

Cette année, j’ai retrouvé ce voyage pédagogique au sein d’un congrès, je ne suis plus au CA – même si j’y suis associée en tant que chargée de mission « relations extérieures et partenariats » –, plus de stand à tenir, les secrétaires de l’ICEM étaient présentes et Le Nouvel Éducateur était en de très bonnes mains.
J’ai pu m’investir totalement pour le secteur Droits de l’enfant avec Jean le Gal, chercheur et militant de la participation démocratique des enfants dans l’animation de trois ateliers et une intervention à la plénière dans le grand amphi.

Et la cerise sur le gâteau, un moment « rencontre avec… » pour présenter mon petit livre Entrer en pédagogie Freinet. Un instant que je n’oublierai jamais, une grande émotion, un ressenti de bienveillance si rassurant de la part des nombreux présents. Volontairement, je n’avais pas préparé de papier, pour laisser ma parole se nourrir de l’atmosphère – un défi pour moi qui ai toujours la peur de l’oral –, je n’ai pas vu le temps passer… et les questions ont renforcé la visée de cet ouvrage : aider pour oser.

Une réussite qui m’a réjouie, c’est la présence de toutes les générations : des anciens compagnons de Freinet aux jeunes enseignants qui entrent dans le métier !

Un seul regret : ne pas avoir participé aux soirées. L’éloignement du lieu d’hébergement et la fatigue qu’elle a engendrée chez moi le premier soir m’ont découragée.

Heureuse d’avoir participé à cette nouvelle rencontre. Revivifiée pour repartir dans mes activités militantes et porter la pédagogie Freinet partout où je suis.

Un très, très grand merci à tous les organisateurs et organisatrices dont l’accueil, la patience, le sourire ont pu permettre de se sentir bien.

En attendant le prochain congrès, bonne rentrée qu’elle soit scolaire ou autre !

Catherine Chabrun.


La peinture occupe une place centrale dans ma classe parce qu'en maternelle et davantage en élémentaire, cette activité est marginale.
Et quand les élèves ont accès à un pinceau, c'est souvent d'une manière bien restrictive.
Dès la petite section, ils n'ont pas la liberté d'explorer.
Ils sont contraints de faire des exercices soit par gestes (peindre verticalement, horizontalement, par touche) soit par les couleurs.
Les maîtres croient enseigner les couleurs en les isolant. Ils imposent une période du bleu, une période du rouge, etc.
C'est d'une extrême pauvreté et d'une profonde tristesse.
C'est un enseignement sans nuance.
Que devient le bleu cyan, s'il touche le magenta ?
Le petit de trois ans ne l'apprendra pas, d'ailleurs, il s'en moque.
A quoi servent les séquences ficelées par un bel arsenal d'objectifs ?
A occuper le temps et à soumettre les enfants.
C'est un dressage d'une brutale violence psychologique. Non seulement l'enfant n'apprend rien, mais en plus, il est aliéné, il est empêché de penser parce que son esprit est parasité par les injonctions du maître.
La peinture traditionnelle est mal pensée.
Nombre de classes primaires affichent des aquarelles 21x29,7 invisibles à quelques mètres, quand elles ne sont pas noyées dans une série militairement identiques.
Toutes pareilles, lieux commun de perspectives, de paysages bucoliques ou de maisons tracées à la règle.
Le contraire de la création.
Le contraire de l'art.
Le contraire de l'appropriation du langage pictural comme outil de compréhension, de communication avec le monde, les autres et soi-même.
En accordant une place centrale à la peinture en PS-MS, je fais acte de résistance.
J'accorde à ce langage une importance d'autant plus grande que je sais que dans leur scolarité, mes élèves auront rarement l'occasion de s'y adonner.
Résister, c'est analyser le réel et s'attaquer à ses défaillances, à ses vices de forme, pour entamer, dès à présent, une transformation, une métamorphose de cette réalité.
Je n'agis pas par esprit de contradiction.
Je m'engage pour une cause juste, une cause noble.
J'ai appris avec Elise Freinet, avec Paul Le bohec, l'importance de l'expression libre pour s'émanciper de ses conditionnements psychologiques et culturels et pour s'émanciper de sa condition sociale.
Les pauvres ne peignent pas, ne s'intéressent pas à la peinture sauf s'ils sont fous.
Mais je n'ai pas choisi de résister, je suis incapable de faire autrement.

Jean Astier.


Un retour dans le temps ordinaire après ces moments 'hors du temps'' que sont ces grands moments partagés comme le congrès.
Un temps fort que j'ai beaucoup apprécié de pouvoir retrouver.

Après les applaudissements du samedi matin à tous les organisateurs et bénévoles, j'en rajoute une couche, bravo et merci à tous ceux qui se  sont démenés pour la réussite de cet événement, respiration du mouvement.
Une dernière soirée particulièrement qui a rempli ses promesses, nous étions plusieurs centaines entraînés dans de folles bourrées (en fait une seule mais je ne sais pourquoi le mot me semble bien traduire l'aspect festif), le bougre de diable à l'accordéon avait comme un don.
Un retour samedi qui dut être difficile à certains, j'ai eu alors une pensée pour tous ceux qui affrontèrent la longue route du retour.
Une pensée aussi pour ceux qui n'ont pu venir au dernier moment et qui auraient beaucoup apprécié d'être parmi nous. (Bernard, Yseult, et tant d'autres camarades)
Et maintenant il est temps de se préparer pour la rentrée, bon courage à tous.

Bruno Andrieux.

Messages reçus...

 

Message du GREF :

Mes collègues du GREF (Groupement des Retraités Educateurs sans Frontière) et moi-même tenons à remercier l'équipe d'organisateurs, pour l'accueil que nous avons reçu lors de ce congrès.

Les conditions matérielles de notre stand étaient très satisfaisantes et celles de la "Rencontre avec" également.

Nous avons touché entre 8 et 10 personnes, dont au moins 2 de la région PACA nous ont semblé vraiment intéressées.

Parmi vos ouvrages pédagogiques et outils divers, nous avons aussi trouvé et acheté de quoi enrichir notre travail et nos réflexions, dans le cadre de nos interventions GREF.
Comme toujours, ces journées ICEM me sont apparues très vivantes, denses, instructives et pleines de chaleur (entre gens du sud, on apprécie dans tous les sens du terme!)

Bonne fin de congrès et au revoir.
Amicalement.
Marguerite Dupas.

http://www.gref.asso.fr/index.php/

 

Message de l'AGSAS :

l'Association des Groupes de Soutien (Jacques Lévine) nous a demandé d'adresser aux congressistes le soutien des membres de
l'AGSAS aux activités de l'ICEM (dont font partie beaucoup de membres de l'AGSAS) et remercie ceux qui ont participé aux deux groupes deSoutien au Soutien animés par Marie-Christine et Bernard Montaclair.
http://agsas.fr/

 

Message de nos camarades roumaines :

Monsieur le Président,
Chers amis congressistes,
Nous sommes bien rentrées après une expérience unique qui nous a marqué profondément aussi sur le plan professionnel que sur pe plan personnel.

Grâce à votre appui généreux, nous avons eu la possibilité d΄apprendre sur place des aspects théoriques mais surtout de nous réjouir des activités pratiques qui definissent le mouvement créé par C. Freinet et développé coopérativement par milliers d΄enseignants unis dans le désir de trouver les moyens les plus attrayants et éfficaces pour le développement sain et harmonieux des enfants et des élèves et en même temps de répondre aux besoins de la société actuelle.

Les ateliers, les plénières, les films vus, les contacts réalisés avec les enseignants participants, les locaux et le programme ont constitué pour nous et notre association un événement mémorable pour lequel nous vous en sommes reconaissantes.

Nous allons partager avec nos collègues d΄association et de nos établissements scolaires tout ce que nous avons appris au congrès et aussi ce que nous a touché de plus: votre accueil chaleureux, votre empathie et l΄esprit d΄équipe présent partout.

Grand merci pour les attestations de présence que nous venons de recevoir.

Nous vous remercions de tout coeur !

Bien coopérativement,

Zoia Giogu et DanaVoicu de Roumanie


Je me joins aux remerciements de mes collèques, en vous assurant de notre profonde considération.

Mariana Bândea, présidente de l΄ARSM C. Freinet Roumanie.
 

arsm_freinet_romania[arobase]yahoo.com (arsm_freinet_romania[arobase]yahoo.com)

 

Message de Delphine Pinson :

Nous tenions à remercier toute l'équipe du congrès de l'accueil que vous nous avez accordé.
Merci à tous d'avoir rendu possible cette projection, qui pour nous représentait beaucoup après cette année de labeur .
Merci d'avoir, par des aspects logistiques comme humains, contribué à ce que l'on se sente accueillis dans cette belle "aventure Freinet".
Je suis pour ma part touchée de constater la richesse de telles initiatives et confiante de voir tout ce beau monde en marche.

Bravo pour cette organisation et merci encore, Delphine et Samuel.

 

Message de Yanis Youlountas :

Parce que la lutte se mène également dans ce domaine : merci à toutes celles et ceux qui refusent d'enseigner la compétition aux enfants, mais au contraire la coopération. 

Grand bravo, en particulier, aux 600 membres du congrès de l'ICEM-Pédagogie Freinet de poursuivre et d'amplifier leur résistance contre l'éducation autoritaire, triste et mortifère :
Ce fut un grand moment d'émotion, d'intelligence et d'humanité.

http://blogyy.net/…/lecole-fabrique-de-competiteurs-ou-de-…/

Dans la presse (1)...

 

presse locale, presse nationale

Journal la Provence

 

 

Aix ma ville

Jusqu’à samedi, ils sont 600 – majoritairement enseignants et éducateurs – réunis à la faculté de droit, sur le site de Montperrin, au 52e congrès international de l’Institut coopératif de l’école moderne (ICEM), plus connu sous le nom de pédagogie Freinet.

« Le mouvement Freinet n’est pas une école expérimentale, explique son président national, Jean-Charles Huver ; il existe depuis 1927.

C’est un mouvement pédagogique, inscrit dans l’Education nationale, mais qui propose autre chose ».

Basée sur l'expression libre et la coopération cette pédagogie conduit l'enfant sur le chemin de l'émancipation.

A Aix, l’école La Mareschale fonctionne selon les principes de la pédagogie Freinet.

 

 

photo :
Jean-Charles Huver, président de l'Icem pédagogie Freinet.

 

Journal le Monde

 

 Journal le Monde

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Dans la presse (2)...

 

 

presse locale, presse nationale

 

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marseillaise-22-08-2015.pdf2.15 Mo

Dans la presse (3)...

 

presse nationale, l'Humanité

 

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Bilans de congressistes...

 

transcription des panneaux muraux
par Brigitte Boisgibault

 

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Le congrès est terminé, 1...

 

lo congres es acabat...

 

L'équipe d'organisation fait son show... 

 

Coup de fatigue de fin de congrès... 
  

A suivre...

Le congrès est terminé, 2...

 

lo congres es acabat...

En 2017, le congrès sera organisé par
nos camarades des Groupes Départementaux :
01, 07, 21, 26, 38, 42, 69, 71.

Il aura donc lieu quelque part entre
Dijon, Saint Etienne, Lyon, Grenoble, Villeurbanne,...

Mais d'ici là, plusieurs occasions de se retrouver :
automne 2015, fédération de stages à Yssingeaux
automne 2017, journées d'études.

Rendez-vous aussi dans les Groupes Départementaux
et les autres manifestations de l'Icem :
salons, stages, etc.