En Chantier n°9, mai 2009

Mai 2009

En Chantier, Publication du Chantier de Recherche documentaire de l'ICEM Pédagogie Freinet: productions de classes, recherches documentaires, exposés,  témoignages, pratiques...
Pour donner-trouver des idées : pour des élèves acteurs et auteurs de leurs savoirs.

En Chantier n°9 : Quelques extraits de "Big Boss"

Quelques textes extraits de «Big Boss», journal de la classe des 6e C du collège Jacques Ellul de Bordeaux.


 

 

Quelques textes extraits de «Big Boss», journal de la classe des 6e C du collège Jacques Ellul de Bordeaux

Editorial

Voilà comment Ali et Antoine voient leur travail pour réaliser un journal : «On prend les sujets les plus importants. On se met en groupe. On écrit tout ce qui nous passe par la tête.» C'est un peu rapide, mais ce raccourci dépeint assez bien la démarche : liberté et sérieux. Voici donc une première édition des «sujets  les plus importants» pour les 6ème C.
Mme Mazurie


Et parmi tous les sujet abordés, «En Chantier» en retient six :

  Le maorais, langue des Comores

 Mayotte se situe à côté de Madagascar, et c'est au sud de l'Afrique. Je viens de là et je parle en maorais :
«Couez, oimoi,iroi, mohamadi, oimi, mzouri, oimi venza i collège ini.Classe yangou 6°C. Oinzani oingou dé Younès, Radoine, Antoine,Thomas, Ali le blond ...
Oimi venza pia ma professeur oilio hamoi collège ini mana oi so ni saidia oi so nimba maecha dzousouri na oi so saidia paré ni paré hazi dzousouri halé.»

Voilà la traduction :

« Bonjour. Je m'appelle Mohamed. Je suis beau. J'aime le collège. Ma classe, c'est la 6èmeC. Mes copains sont Younès, Radoine, Antoine, Thomas, Ali, Serhat... J'aime tous les professeurs qui sont dans le collège, parce qu'ils m'aideront et me donneront une vie meilleure et soignée et ils m'aideront à avoir un bon travail. Le travail que je voudrais faire plus tard, c'est pilote d'avion pour gagner de l'argent et en donner à mes parents.»


Mohamed 

 Une journée dans la peau d’une PSP

 Je suis célèbre auprès de mes fans, les enfants. J’ai plusieurs frères et sœurs. Les roses, ce sont mes sœurs et les noirs, mes frères. Ce qui me rend aussi célèbre, c’est la somme d’argent qu’ils sont prêts à payer pour moi : deux cent cinquante ou même trois cents euros. C’est incroyable, hein ?

On n’arrête pas de m’allumer et de toucher mes boutons. Cela m’énerve et je ne dors pas. Les enfants m’emportent dans la cuisine, dans la chambre et même quand ils se changent, ils continuent à jouer.

Le matin, quand je suis dans leur cartable, c’est le la folie. Tous leurs cahiers m’écrasent et ils me laissent juste pour aller jouer avec leurs copains. Et moi, je suis très jalouse. Ils ont de la chance que je sois une console, sinon ce serait la guerre pour longtemps, des siècles et des siècles !

Antoine 

 Quand je serai grand

 Quand je serai grand, je vais ouvrir un restaurant Kebab. Je vais vendre beaucoup de kebabs, des frites, du couscous et des salades. Et tous les soirs, je mangerai des kebabs. Tout le temps il y aura des clients et je gagnerai beaucoup d'argent.

 

Mon restaurant, je vais l'ouvrir à côté d'un stade de football ; comme ça il y aura beaucoup de clients les jours des matchs pour manger rapidement et boire toutes sortes de sodas, de jus de fruits, du thé, du café et de l'eau. Et j'inviterai toute ma famille à dîner tous les mois. J'aurai un chien que je ne nourrirai qu'avec des kebabs et il sera gros comme une vache !

Ali

 

 Les chevaux

J'aime les chevaux parce qu'ils sont gentils. Ils peuvent galoper et c'est cela que j'adore avec les sauts d'obstacle. Quand mon cheval saute, je me sens emportée.

 

1 Description des chevaux

 

Les chevaux anglais sont marron foncé. Les autres couleurs sont bai clair, bai brun, isabelle, souris, noir ou rouge foncé. Leur crinière peut être noire, blanche, marron ou rouge. Leurs sabots peuvent être foncés ou clairs et des chevaux peuvent avoir un sabot clair et l'autre foncé. La queue peut avoir la même couleur que le corps du cheval mais pas tout le temps. Les chevaux qui ont la tête claire peuvent avoir les yeux bleu clair ou bleu foncé. Ceux qui ont la tête foncée ont les yeux marron foncé ou marron clair.

  

 

2 La nourriture

 

Les chevaux mangent des nourritures variées : de la luzerne hachée et déshydratée, de l'avoine aplatie, de la pulpe de betterave, du maïs floconné, ou des granulés prêts à l'emploi. Il ne faut pas trop leur en donner sinon, ils vont déborder d'énergie et ils sauteront toutes les barrières. Comme récompense, on peut leur donner des carottes, des pommes ou du sucre mais pas trop sinon ils auront des caries.

3 Les soins

 

Il y a plusieurs sortes de brossage : on commence par l'étrille, puis le bouchon et la brosse douce.

Les chevaux peuvent avoir plusieurs maladies différentes comme la tendinite ou les coliques. Quand le cheval a une colique, il faut le faire marcher et ne surtout pas le laisser s'allonger. Parfois, ils ont besoin de piqûre et de médicaments. Il faut de l'affection pour qu'ils guérissent mieux.

 

4 Comment monter à cheval

 

Les cavaliers doivent toujours mettre une bombe : c'est un casque. Si on ne prend pas sa bombe, on risque en tombant de cheval de perdre la mémoire...

 

Pour le trot, on tape deux fois en arrière et on s'accroche à la crinière. Pour le galop, on donne des coups de talon et on se penche vers l'arrière et il galope. Pour sauter, on se penche en avant et on lève les fesses. Pour les sauts d'obstacle il faut aller au galop et laisser faire le cheval.

 

Les chevaux peuvent faire du jumping, du cross-country et d'autres sports.

Sindé, Sarah, Marthiale

 

 La tempête dans les Landes

  

Comme tout le monde l'a constaté, la tempête a fait de graves dégâts, Elle a tué ou gravement blessé plusieurs personnes. La tempête a détruit la forêt des Landes. On pourrait ainsi dire que ce n'est plus une forêt, c'est un massacre.

 Moi, de 8h30 à 11h et de 13h30 à 18h30, j'étais dehors sous la pluie avec mon papi pour aider les pompiers. J'ai vu que la route était bloquée, je craignais de ne pas pouvoir rentrer à Bordeaux avec tous ces pins sur la route. Les hangars étaient détruits, les tuiles étaient cassées, les tôles envolées !

Alicia 

 U. N. S. S.

 

Mercredi 7 Janvier 2009, notre équipe de handball est partie au collège Yves du Manoir disputer des matchs pour se qualifier en départementale. Dans le bus, il y avait une très bonne ambiance. Une fois arrivés sur le terrain, nous avons eu un peu de pression à l'idée de perdre un match face à toutes ces équipes. Mais cela s'est très bien passé : nous avons joué quatre matchs et nous les avons tous gagnés ! Nous sommes une équipe très soudée par des liens forts.

Younès

 Le journal de classe en 6ème

 témoignage de Catherine MAZURIE

 

Le temps du journal en classe

 Je travaille sur le journal uniquement en classe, sur les deux heures par semaine que les élèves ont en plus dans leur emploi du temps (car c’est une 6ème expérimentale dite «à évaluation différenciée»).

 Les élèves travaillent seuls ou à deux, comme ils veulent, mais je m'aperçois que c'est difficile pour eux de travailler à deux. Ils n’écrivent quasiment pas, ou des choses très banales et inintéressantes. Ils ont besoin d’un moment seuls avec leur feuille. J’impose ce moment même quand ils travaillent en groupe, mais ils ont du mal à accepter. Ils le ressentent un peu comme une punition, preuve que le «travail» de groupe est un agréable moment de décompression dans leur esprit.

 Mais ils commencent à produire des choses originales, quand ils travaillent seuls. Il faut dire que j'ai cette année une classe avec des individualités fortes et torturées.

  

Le choix des sujets

 Ils ont des idées tout seuls. Par exemple, l’idée de l’article en maorais est venue spontanément, quand j’ai suggéré à Mohamed d’écrire quelque chose qui lui tient à cœur.

 Parfois aussi, c’est la discussion dans la classe et l’effet d’imitation : c’est ce qui a donné naissance au journal en anglais et autres langues.

 Parfois, c’est moi qui donne des pistes, qui infléchis, qui écris quasiment à la place… Marina n’a jamais d’idées : je lui ai imposé d’écrire… qu’elle n’avait pas d’idées ! Et comment cela se traduit. Sinde qui est complètement en perdition, tout à fait tétanisée quand un adulte lui parle, n’avait rien écrit depuis plusieurs heures. J’ai fait avec elle un «poème» de quelques lignes, en lui suggérant des mots, en posant des questions pour aller plus loin etc. L’essentiel est que chacun ait au moins un écrit par journal.

 

L’écriture des articles

 Ils mettent à peu près trois heures à faire un article :

- ils écrivent et je corrige, conseille etc. Il y a des moments de mise en commun à intervalles réguliers, ils disent où ils en sont et parfois, la classe est mise à contribution pour aider. Quelquefois, des groupes se forment sur un sujet commencé par l’un d’eux. Mais pas souvent pour les raisons évoquées plus haut.  

- ils recopient et corrigent leurs erreurs d'orthographe : cette étape-là commence à bien fonctionner. 

- ils tapent à l'ordinateur : c’est une étape qu’ils adorent. Ils s’inscrivent au tableau pour aller sur tel ou tel ordinateur, opération nécessaire quand j’avais peu d’ordinateurs dans la classe (pour éviter les engorgements) mais qu’ils continuent de respecter : c’est la récompense après l’effort. J'ai peu à peu fait ajouter des ordinateurs dans ma salle de classe : j'en ai actuellement cinq. Ça se bouscule un peu, surtout à la fin, mais je ne me plains pas.

 

La mise en page

 Je n'arrive pas à faire la dernière étape (mise en page) avec eux. Ils sont trop peu autonomes, même ceux qui connaissent bien la machine. C'est donc moi qui mets en page, mais on arrive maintenant à trouver les rubriques et l'ordre des articles avec un petit groupe. Tout ce qui est écrit pour le journal est publié.

 

La diffusion

 On n’est pas très bons pour ça. Le journal est distribué à la classe et deux numéros sont donnés aux autres sixièmes. Quelques exemplaires sont mis au CDI et il est affiché dans le hall du collège.

 

 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
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En Chantier n°9 : Choisir des livres pour le CDI

Choisir des livres pour le CDI

Faire participer les élèves aux achats de livres pour le CDI

Faire participer les élèves aux achats de livres pour le CDI

Très modestement, je vais relater l'expérience que j'ai menée avec le club que j'anime au CDI le jeudi midi, intitulé "Papivores". Ce n'est donc pas un club lecture : je propose des activités en lien avec le CDI (jeux, rédaction de questionnaires, lecture à voix haute, réalisation de mini-exposition,...). Cette année, une dizaine d'élèves sont inscrits au club ; ce sont des 5e et des 4e.

En 2007-2008, j'ai emmené les élèves du club visiter la librairie où j'achète les livres du CDI. En effet, certains élèves ne sont jamais allés dans une librairie et ne savent pas où j'achète les livres du CDI. Je voulais leur montrer qu'il existe d'autres lieux au service de la lecture et que beaucoup de gens les fréquentent. Peut-être y retourneront-ils seuls ou avec leurs parents ?

 librairie Durance

 

La libraire avait sélectionné quelques nouveautés (romans et documentaires) qu'elle a présentées. Puis elle nous a présenté les différents espaces et pour finir l'espace jeunesse. Là, nous avons laissé aux élèves un temps pour choisir  des livres que j'ai achetés pour le CDI. Certains ont pris parmi la sélection, d'autres pas. Ils m'en présentaient deux et j'en choisissais un (pour ne pas prendre trop de risque). J'ai pu faire cela car l'intendante du collège a accepté de m'ouvrir un compte dans cette librairie (avec un maximum bien entendu!). Les élèves sont donc repartis avec "leur" livre qu'ils ont pu emprunter ou lire sur place dès le lendemain. 

 

Les élèves étaient très contents de leur sortie : ils aiment lorsque leurs professeurs les emmènent en dehors du collège. L'un d'entre eux, dyslexique profond, s'est acheté un livre avec son argent de poche.

A la rentrée de septembre, une des élèves a expliqué aux autres que c'était son meilleur souvenir du club.

Cette sortie m'a aussi donné l'occasion d'une relation différente avec ces élèves, plus proche. Je pense qu'ils fréquenteront le CDI plus facilement après cette expérience vécue ensemble. Les livres du CDI leur paraîtront peut-être moins “étrangers” puisqu'ils en ont choisis eux-mêmes.
 
 

Béatrice SIMON,
professeur-documentaliste au collège Petite Lande de Rezé (Loire-Atlantique)

 

Quelques idées complémentaires …
pour faire participer les élèves au choix des livres

 

Hélène Duvialard écrit :

Béatrice propose une idée sympathique, en effet, d'autant plus que les élèves de collège fréquentent rarement les librairies. Je pense qu'avec un gestionnaire compréhensif, c'est faisable dans plein d'établissements. Mais je ne l’ai jamais fait.



Dans notre établissement, tous les mois, a lieu le comité de lecteurs où les lecteurs, élèves et adultes, présentent les livres par groupe de deux et où l'assemblée des lecteurs, adultes et enfants, vote pour ou contre l'achat du livre pour le CDI.



On peut aussi faire une visite à la bibliothèque municipale, les bibliothécaires des sections “jeunesse” accueillent volontiers des groupes d'élèves avec leurs enseignants.
 

 

 

Patricia Quinsac ajoute :

Je pense à quelque chose qu'on peut faire en cours de français, pour un travail sur «Qui suis-je comme lecteur ?»

On peut faire un tour dans les librairies et demander aux élèves quel livre ils voudraient acheter.

Ils prennent alors des notes sur :

- dans quel rayon je vais ?

- qu'est-ce qui m'attire ?

- qu'est-ce que je connaissais déjà ?

- quel est le rôle de la couverture/du titre ?

Ils décrivent le livre choisi : couleurs, collection/éditeur, rayon, impression, longueur, épaisseur...

Ils peuvent aussi écrire un texte sur le livre choisi, sur ce qu'on attend d'un livre...



Et on achète le livre avec le budget du CDI ? le budget pédagogique de français ? une collecte des élèves ?



Je ne l'ai jamais fait. Qu'en dites-vous?

 

 Hélène termine en disant :

 

Il y a sûrement d'autres idées pour associer les élèves au choix des livres du CDI.…

Ecrivez-nous pour les mettre en commun :

bt[arobase]icem-freinet.org (subject: achats%20de%20livres%20pour%20le%20CDI)

Merci. 

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En Chantier n°9 : Interviews imaginaires de conteurs

Interviews imaginaires de conteurs

Des interviews imaginaires à la découverte d’auteurs de contes : un travail d’élèves de 6ème, avec Christine Karmann, professeur de français, et Morgane Nedelec, documentaliste, au collège Longchamp de Marseille.

 

 

Des interviews imaginaires

à la découverte d'auteurs de contes

 

Des interviews imaginaires à la découverte d’auteurs de contes : un travail d’élèves de 6ème, avec Christine Karmann, professeur de français, et Morgane Nedelec, documentaliste, au collège Longchamp de Marseille.

Au mois d’octobre 2008, la classe de 6ème 1 travaillait en français sur le conte.

Au CDI, en petits groupes de 3 ou 4, les élèves ont fait des recherches sur la biographie de quatre auteurs de contes : Charles Perrault, Andersen, les frères Grimm, Roald Dahl dont ils ont lu de nombreux contes.

Le but était de se mettre dans la peau de journalistes pour réaliser des interviews écrites de ces personnages afin de rendre compte de leur biographie. Préparer les questions à leur poser et imaginer leurs réponses ont demandé un travail global de recherche documentaire tant dans la recherche, la sélection et la reformulation des informations.

 Les textes ont été saisis sur ordinateurs par les élèves et mis en ligne sur le site du collège. Des images ont été collectées pour illustrer chacun des articles (images que nous ne pouvons publier ici faute de droits).

Certains élèves ont précisé leur démarche. 

Interview de Charles Perrault



par Charlotte, Mélissa, Jeanne, Andrea, Feriel

 

A quelle période avez-vous vécu ?
J'ai vécu entre le XVIIème et le XVIIIème siècle, au moment où Louis XIV régnait sur la France. Je suis né en 1628 et mort en 1703.

De quelle nationalité êtes-vous ?
Je suis de nationalité française.

Où avez-vous vécu ?
Je viens de Paris, où j'ai grandi avec mes quatre frères.

Quelles études avez-vous faites ?
J'ai fait des études de droit, et je suis devenu avocat en 1651.

Quelle sorte de contes écrivez-vous ?
J'écris des contes «merveilleux» comme Cendrillon, la Belle au Bois dormant, le Petit Chaperon Rou­ge, le Petit Poucet...
Mais j'ai aussi écrit d'autres textes, comme Le Siècle de Louis le Grand.

Pourquoi avez-vous écrit Le Siècle de Louis le Grand ?
Je l'ai écrit pour la gloire du roi.

 

Interview de Hans-Christian Andersen

par Kholoud, Fahiza, Wafa, Ibtissem, Mélissa, Louise

 

Qu'est ce que vous avez écrit comme contes connus ?
J'ai écrit Le vilain petit canard, La reine des neiges, Les habits neufs de l'empereur et La petite sirène.

Quelle est votre nationalité ?
Je suis danois.

Où vous êtes né ?
Je suis né à Odense.

A quelle époque êtes-vous né ?
Je suis né au XIXème siècle, j'étais pauvre, ma mère faisait le linge, mon père était cordonnier et libre-penseur; il est mort prématurément dans une guerre. Nous vivions sous le règne de Napoléon.

Vous aviez quel âge quand votre père est décédé ?
Je n'avais que 11 ans.

Avez-vous déjà imité les frère Grimm ?
Non je ne les ai jamais imités.

Avez-vous écrit seulement des contes pour enfants ou avez-vous aussi écrit d'autres types de textes ?
J'ai écrit des poèmes dont certains sont publiés, et aussi des pièces de théâtre.

 

Interview des frères Grimm

Par Valentine, Selwa, Silvia, Aurélia, Eldred, Mehdi et Philippe

 

Journaliste : Bonjour, d'où venez-vous et qui êtes-vous ?
Wilhelm Grimm : Nous venons de Hanau, en Allemagne, je suis Wilhem et voici mon frère Jakob.


Journaliste : Quand êtes-vous nés ?
Jakob Grimm : Je suis né au XVIIIème siècle (1786) comme Jacob (1785).

Journaliste : Où êtes-vous nés ?
Wilhelm Grimm : A Hanau.

Journaliste : Et ensuite, où êtes-vous allés ?
Jakob Grimm : A l'université de Marburg où Jacob a eu une formation de philologue et a travaillé sur la littérature médiévale et les langues germaniques alors que j'ai été plus versé dans la critique littéraire.

Journaliste : Et ensuite ?
Wilhelm Grimm : Nous avons travaillé à Kassel dans plusieurs bibliothèques, puis nous sommes partis à Göttingen en 1830, Jakob comme prof d'histoire et moi d'abord comme bibliothécaire puis comme professeur...

Journaliste : De quoi ?
Wilhelm Grimm : Je ne sais plus... mais bon, en 1837, nous avons dû partir pour des raisons politiques et nous sommes revenus à Kassel. Puis Frédéric-Guillaume IV de Prusse nous a invités à Berlin, où nous nous sommes installés en 1841 et où nous sommes restés. En 1848, Jakob est devenu député au parlement de Francfort.

Journaliste : Bien ! Et après ?
Jakob Grimm : Nous avons écrit des contes.

Journaliste : Où avez-vous trouvé vos inspirations ?
Jakob Grimm : Nous n'avons pas vraiment inventé les contes, mais nous les avons collectés, des contes populaires qui étaient racontés dans toute l'Allemagne, et nous avons écrit Contes d'enfants et du foyer (Kinder und Hausmärchen).

Journaliste : Quel est votre objectif en écrivant ces contes ?
Wilhelm Grimm : Nous voulions faire connaître à toute l'Allemagne les contes des différentes régions qui ne parlent pas la même langue.

Journaliste : Pouvez-vous nous donner des exemples de vos contes ?
Wilhelm Grimm : Nous avons écrit : Cendrillon, La Belle au bois dormant, Le petit Chaperon rouge, Blanche-neige, Les musiciens de la fanfare de Brême, Tom pouce, Hänsel et Gretel, Le vaillant petit Tailleur, Rose Neige et Rouge-Rose, Peau-de-mille-Bêtes et d'autres encore.


Journaliste : Certains sont très connus en France. Mais on m'a toujours dit que c'étaient les contes de Perrault. Avez-vous traduit ses contes ?
Wilhelm Grimm : Charles Perrault a fait le même travail que nous, mais bien avant, c'était au XVIIème siècle ; il a collecté des contes populaires français. Nous avons ensuite constaté que certains contes sont quasiment les mêmes. Nous avons une base culturelle commune en Europe, ce n'est donc pas étonnant ! Mais les contes ne sont jamais exactement les mêmes, Le petit chaperon rouge ne se finit pas de la même manière par exemple... Je vous laisse lire les deux versions pour découvrir cela et ne vous en dis pas plus!

Démarche des journalistes :

Nous avons fait cette interview pou informer les gens qui ne savent pas qui sont les frères Grimm. On a commencé par faire un résumé et ensuite cherché des informations supplémentaires sur internet.

 

Interview de Roald Dahl

Interview réalisée par Abdeljalil, Idriss, Rayan, Tom, Alioune, Nasser, Lucas, Sebastien, Sophian

 

De quel pays venez-vous monsieur Roald Dahl ?
Bonjour, je viens du pays de Galles.

A quelle époque avez-vous vécu ?
J'ai vécu au XXème siècle.

De quelle origine sont vos parents ?
Mes parents sont d'origine norvégienne.

Quelle est votre origine ?
Je suis d'origine norvégienne par mes parents, mais je suis gallois, j'ai grandi au Pays de Galles.

Pouvez-vous nous donner un exemple de vos livres ?
Oui, j'ai écrit Charlie and the chocolate factory (Charlie et la chocolaterie).

Qu'avez-vous écrit comme contes ?
J'ai inventé Un conte peut en cacher un autre.

Qu'est-ce qui vous a poussé à écrire ?
Comme vous le savez, je suis né en 1916 donc j'ai malheureusement connu la Seconde Guerre mondiale, je faisais partie de la R.A.F (aviation britannique). Mais malheureusement je me suis crashé, j'ai échappé à la mort donc j'ai commencé à écrire.

Qu'avez-vous fait comme métiers avant d'écrire ?
J'ai été engagé dans la compagnie pétrolière Shell, puis je suis allé à la Royal Air Force où j'ai eu un accident puis j'ai commencé à écrire.

Quelle sorte de conte écrivez-vous ?
J'écris des contes morbides, sinistres et fantastiques.

Combien avez-vous écrit de livres ?
J'en ai écrit dix-neuf.

Pendant combien d'années avez-vous publié des livres pour adultes ?
J'ai publié des livres pour adultes pendant quinze ans.

 
Démarche des élèves journalistes :
Pourquoi avoir étudié la biographie de Roald Dahl ?
Nous aimions bien cet auteur que nous connaissions avant tout par le film de Charlie et la chocolaterie. Nous avons réalisé une biographie pour connaître sa vie, savoir comment il était devenu écrivain, comprendre pourquoi un adulte se met à écrire des livres pour enfants.

Listez les outils que vous avez utilisés :
Les outils que nous avons utilisés sont : l'encyclopédie numérique "Encarta'' et “Wikimédia Commons” pour les photos.

Expliquez votre démarche pour réaliser l'interview :

Nous avons réfléchi à ce que nous connaissions de lui, puis nous avons cherché dans des dictionnaires. Il n' y avait pas beaucoup de détails. Alors Morgane nous a aidé en nous fournissant un document tiré d'Encarta ; puis nous avons joué aux journalistes, nous avons inventé des questions nous avons essayé de nous mettre à la place de l'auteur pour répondre.

 

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En Chantier n°9 : En reportage sur le Mont Olympe

En reportage sur le Mont Olympe

Des élèves de sixième du Collège Philippe de Commynes de Tours en reportage sur le mythique Mont Olympe à la rencontre des dieux gréco-romains.

En reportage sur le Mont Olympe

Des élèves de sixième du Collège Philippe de Commynes de Tours en reportage sur le mythique Mont Olympe à la rencontre des dieux gréco-romains.

 

 

 

Des élèves du collège Philippe de Commynes de Tours

en reportage

sur le mythique Mont Olympe

à la rencontre des dieux gréco-romains

 

 

Dans En chantier n° 8, nous évoquions les fictions documentaires, manière humoristique et inventive de s’approprier des savoirs documentaires qu’Hélène Duvialard pratique avec des élèves de 6ème au collège Philippe de Commynes de Tours.

En voici d’autres exemples autour des dieux de la mythologie gréco-romaine :

Rencontre avec Hermès

 

Aurélien : Bonjour divin Hermès, je viens du futur ; puis-je te poser quelques questions à propos de ta vie ?



Hermès : Ah ! je suis heureux de recevoir un humain du futur, j’accepte de répondre à tes questions.

Aurélien : Je te connais sous un autre nom.



Hermès : Chez les Romains, on m’appelle Mercure.



Aurélien : Tu es le dieu de quoi ?

Hermès : D’abord, je suis le messager des dieux ; j’ai des ailes aux pieds et toujours mon caducée sur moi quand je vais faire mes tournées. Je suis le dieu des commerçants et des voleurs !



Aurélien : Qui est ton père ?

Hermès : Mon père est Zeus, le dieu des dieux !



Aurélien : Qui est ta mère ?

Hermès : Ma mère est Maïa.



Aurélien : Je ne connais pas Maïa, qui est-ce ?

Hermès : C’est la fille d’Atlas et de Pleioné.

 
Aurélien : Quel est ton emblème ?

Hermès : C’est le caducée.



Aurélien : Qu’est-ce que c’est qu’un caducée ?

Hermès : C’est mon attribut, il est constitué par une baguette entourée de deux serpents entrelacés. C’est devenu le symbole du corps médical et des pharmaciens.



Aurélien : Bon, c’est pas que je m’ennuie mais je dois y aller. Merci, au revoir.

Hermès : Au revoir, cher reporter Aurélien, merci de m’avoir interviewé !

Aurélien : De rien, c’était comme interviewer le président de la République.

 

Lien permanent vers «Interview de Hermès» par Aurélien



http://lewebpedagogique.com/cherchetrouve/2009/04/10/hermes/

 

  Interview de Dionysos

 

Audrey : J’étais en train de me promener dans les vignes et voilà qu’un drôle de bonhomme à la couronne de feuilles de vigne fait son apparition, il me demande :



Dionysos : Qui êtes-vous?



Audrey : Je m’appelle Audrey et vous ?



Dionysos : Comment, vous ne me reconnaissez pas ? Je suis Dionysos, le célèbre dieu.



Audrey : Chouette ! alors, je dois faire une interview sur Dionysos. Formidable, je suis contente de vous rencontrer. Voulez-vous d’abord vous présenter ?



Dionysos : Je suis Dionysos le dieu des vignes et de l’ivresse, les Romains m’appellent Bacchus.



Audrey : Racontez-moi votre naissance



Dionysos : Je suis fils de Zeus et d’une mortelle, Sémélé. La mortelle n’avait pas le droit de voir Zeus et du coup elle est tombée foudroyée et en est morte ! Alors Zeus a ouvert le ventre de Sémélé et a pris le bébé puis l’a mis dans sa cuisse d’où l’expression "être sorti de la cuisse de Jupiter". Je suis ensuite confié à ma tante Ino.

Audrey : Ah oui !!! Alors vous avez une histoire incroyable…



Dionysos : Eh oui, c’est comme ça…



Audrey : Voulez-vous me raconter comment vous avez grandi ?



Dionysos : Bien sûr. Comme mon père travaillait, il m’a confié à ma tante Héra. Puis ma tante me garda un grand moment. Bien sûr mon père venait faire des petites visites car je lui manquais et c’est lui qui m’a sauvé…



Audrey : Ah ben oui, vous avez beaucoup vécu des moments difficiles.



Dionysos : Et voilà que je devins le dieu des vignes et du vin. Voilà je vous ai tout raconté



Audrey : Bah ! C’est déjà bien … j’en retiens que vous avez eu une vie difficile. Au revoir et à un de ces jours.



Dionysos : Je suis content d’avoir fait votre connaissance.



Audrey : Moi aussi je suis contente d’avoir fait votre connaissance.
 

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En Chantier n°9 : A propos des cartes mentales

A propos des cartes mentales

 

A propos des cartes mentales

 

Suite à l'article sur les cartes mentales dans le numéro 8 de “En chantier" telles que les utilise Christelle Guillot en cours de français dans ses classes, Eric Billottet, professeur de français, aussi a indiqué le travail mené par un groupe de recherche de l'Académie de Besançon sur cet outil.



http://missiontice.ac-besancon.fr/gt-lettres-tice/



Deux usages fort différents du même outil mettent en lumière la différence d'approche pédagogique.



Ainsi dans le travail présenté par le groupe Lettres-Tice, la carte mentale est un outil de synthèse pour l'enseignant, une façon pratique de schématiser des idées et leurs liens que les élèves pourront ou non retenir et réutiliser.



Dans la façon dont Christelle Guillot utilise la carte mentale dans sa classe, elle sert à chaque élève pour mettre en forme sa propre représentation de ce qu'il/elle a compris d'un livre, d'un document, ce qu'il en retient, elle peut aider à l'expression personnelle avant le passage à une forme écrite.L 'important est ce que réalisent réellement les élèves eux-mêmes, leur travail, leur cheminement et la vie de la classe.



De l'un à l'autre usage, des pratiques presque contradictoires.



En pédagogie  Freinet on souligne toujours l'importance de l'outil (matérialisme pédagogique). Mais  l'outil vient en réponse à un besoin, à une volonté : par exemple : quel(s) outil(s) faut-il pour que mes élèves aient plus d'autonomie pour ceci ou pour cela… Et de la confrontation entre le besoin et l'outil découle la façon de s'en servir c'est-à-dire de mettre l'outil au service de …

Patricia

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En Chantier n°9 : L'évolution en questions

L'évolution en questions

Des réflexions philosophiques autour de Darwin en 1ère

 

 

L'évolution en  questions

Le chantier recherche documentaire au second degré a lancé une réflexion autour de l'enseignement de l'évolution au collège et au lycée.

 

 

Voici des travaux réalisés par des élèves de 1ère au lycée Xavier Marmier de Pontarlier (enseignante : Laurence Bouchet)

 

Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
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En Chantier n°9 : Un atelier de philosophie et de littérature

 

Un atelier de philosophie et de littérature au Lycée expérimental

ou

Quand élèves et enseignants apprennent ensemble

Un travail raconté par Carine Cesbron, enseignante de Lettres

au Lycée expérimental de St Nazaire

Le cadre

    Au lycée expérimental de Saint-Nazaire, nous avons la chance de travailler les matins en «atelier» pendant quinze jours, soit 22 heures de travail, avec un même groupe d’élèves et deux enseignants. C’est le groupe qui décide des méthodes employées pour traiter le sujet de l’atelier. Ici, l’enseignant de philosophie, Nicolas Novion, les élèves de terminales L et moi-même devions étudier une œuvre au programme du bac : les Pensées de Blaise Pascal.



    Au lycée expérimental, les élèves et les enseignants sont amenés trois fois dans l’année à gérer l’établissement pendant une quinzaine (secrétariat, repas, entretien…), et ne peuvent donc suivre toutes les activités pédagogiques. Des élèves de terminale dans ce cas ont demandé à l’atelier des notes claires pour pouvoir bénéficier du travail fait par les autres. Le groupe, après discussion, décide que chaque jour un élève ou un MEE (Membre de l’Equipe Educative), à tour de rôle, prendra des notes et les reformulera pour le lendemain.



Une réflexion collective

    L’entrée choisie par le groupe pour aborder Les Pensées de Pascal était «la justice». Les pensées de Pascal sont constituées d’une suite de fragments plus ou moins longs. Nous sélectionnons les pensées qui traitent plus particulièrement de ce thème, et tout le groupe a une heure pour noter tout ce qu’il comprend de ce que dit Pascal. Pendant l’échange en grand groupe, le volontaire du jour prend des notes. Voici le texte qui est distribué à l’ensemble du groupe le surlendemain :

voir ce texte en annexe I

    Le travail vaut surtout pour celui qui fait le travail de clarification : reformuler pour que des absents comprennent…Comment reformuler clairement ? La feuille est distribuée à tous et tous les participants trouvent le compte-rendu clair. Du coup, très vite, seul le «scripteur» prendra des notes pendant l’atelier, les autres participants sachant qu’ils auront des notes claires le lendemain. Cela n’a pas posé problème dans la mesure où chacun le faisait à son tour.



S’approprier une œuvre complexe

    Les concepts que Pascal utilisent ne sont pas simples, et surtout l’œuvre est lacunaire. Les élèves se lassaient des confrontations d’idées et de stylistique, et Nicolas et moi avons donc réfléchi à la façon de relier tous ces concepts dans une compréhension plus globale de l’œuvre. Nous leur avons donc demandé de représenter l’œuvre par un schéma, un dessin, un tableau, au choix, quelque chose qui «figurait» les Pensées. Nous-mêmes sommes partis dans une autre salle, et voici le résultat.

voir annexe II : le tableau des élèves voir annexe III : le tableau des profs

    S’ensuit une confrontation des deux tableaux, celui des enseignants et celui des élèves, puis un échange des idées et chacun repart pour un deuxième essai riche des apports de l’autre groupe.

voir annexe IV : tableau de synthèse

    Il est important de ne pas se contenter de la première recherche. Nous, les «spécialistes» avions décidé de faire ce travail dans le même temps que celui des élèves, pour qu’il y ait réel échange. L’important dans cette démarche était que les élèves se rendent compte que le savoir est à leur portée, qu’ils peuvent le construire. Et que pour que cette construction soit possible, il faut pouvoir tâtonner, prendre son temps, faire des erreurs sans que cela soit considéré comme une perte de temps, mais faisant partie de l’apprentissage en lui-même.

    Et ce fut un bon moyen pour synthétiser tout le travail qu’on avait fait, pour que les élèves s’aperçoivent qu’on avait bien avancé sur l’œuvre. Une autre façon d’évaluer où ils en étaient de leur savoir.


Carine CESBRON

Annexe I

notes prises et reformulées par Alban,

élève de terminale L

Lycée expérimental de Saint-Nazaire


Fragment 94

Idées développées :
Il appartient à chacun de respecter les lois ou pas.
Un personnage qui possède la force peut être tyrannique ou pas : en fonction de son respect ou non de la loi, il sera juste ou tyrannique.
Un personnage qui plaide une cause juste, la plus juste soit-elle, s'il n'a pas la force il est impuissant.

La justice seule ne peut exister, idem pour la force :
    Justice seule = impuissante
    Force seule = tyrannique

justice tribunal = son idée de la justice
La justice tribunal est la seule justice possible, justice acceptée par tous
Justice basée sur :
    - la coutume
    - la commodité du prince
    - la législation

Loi du plus fort : il faut se baser sur les qualités extérieures pour le bien de l'ordre. Le fait qu'un homme ait quatre laquais le place en position de supériorité. Que sa cause soit juste ou pas, je dois le laisser passer.

Aspect littéraire :
raisonnement logique, connecteurs logiques > « aussi» « et ainsi» « donc» ...
Pascal nous enferme dans son raisonnement où c'est lui qui fait les connexions. «Il est nécessaire que ...» le lecteur n'a pas le choix.
Enchaînement logique : cause/conséquence
Ce sont les mêmes mots qui reviennent (face/justice) > impressions de sermon.
Début de la pensée> «justice/force» : on assiste à la démarche d'écriture de Pascal. On a l'impression de le voir écrire. Il place les deux notions clés pour se lancer.
On observe son esprit, sa démarche de scientifique > une idée par paragraphe, connections logiques. Le Pascal scientifique très présent dans le Pascal écrivain.

Fragment 47

Idées développées :
Relativité de la justice > ce qui est juste dans une situation est injuste dans une autre situation. Ce qui est brave d'un coté de l'eau est criminel de l'autre coté.
mention de la guerre
La justice entre les Etats dépend des querelles entre les princes. Ce qui est juste dans un Etat ne l'est pas forcément dans un autre.
Contexte de guerre > liaison avec le fragment 56
«Mon ami ...» > ils peuvent être amis mais dans un contexte de guerre ils sont ennemis, c'est une attaque de la raison. La raison voudrait qu'ils ne se battent pas puisqu'ils sont amis. Mais la justice et la raison ne font pas bon ménage pour Pascal. La commodité du Prince prévôt sur notre idée de la justice.

Aspect littéraire :
Fiction/dialogue
Décalage anecdote : petite scène bucolique au bord de l'eau <> ce qui a lieu réellement : un meurtre. C'est ironique quand même! !!! !!!!!!! !!

Fragment 56

Idées développées :
La recherche du «souverain bien» = bonheur
> réponse des philosophes, de la raison ; Pascal examine la force de la raison dans le deuxième paragraphe. Que peut nous apprendre la raison du souverain bien?
Conclusion : «nous voilà bien payés !», les sages, les philosophes sont décrédibilisés par Pascal. Écho fragment 47 avec la métaphore de la rivière : «plaisante justice qu'une rivière borne» Il faut avoir lu le fragment 47 pour comprendre.
Pascal nous présente son idée une première fois (F.47) et nous laisse y réfléchir sans rien justifier ou donner son avis. Il précise dans le fragment 56.

Il n'y a pas de loi universelle.
> Nos lois sont stupides

Ordre fragment 47 puis 56 : apparition d'un ordre ce qui laisse le temps au lecteur pour le cheminement de sa pensée.

Fondement mystique de la loi : «Qui leur obéit parce qu'elles sont justes, obéit à la justice qu'il imagine, mais non pas à l'essence de la loi.»

Aspect littéraire :
«il» du 3ème paragraphe serait l'homme en général. Ici il s'agit de celui qui ne sait pas, qui se trompe mais dans d'autre fragment il s'agit de celui qui sait.
Mouvement concessif: « s'il la connaissait il n'aurait pas établi cette maxime»

 

Fragment 63

Idées développées :
La loi est faite pour tous, mais le peuple pense que ceux qui font et décident des lois sont au dessus d'eux. Il est bon pour cette élite de laisser cette croyance perdurer car elle le sert, et permet au peuple d'être heureux.

Il ne faut pas expliquer tout le mécanisme au peuple. Il ne faut pas expliquer que la loi est faite pour celui qui la subit et non pas pour celui qui la fait. Pascal nous dit qu'il doit y avoir des gens qui savent et d'autres qui croient. Dans le cas présent et malgré le risque pour le pouvoir en place il faut le dire au peuple : occupez vous de mes brebis, c'est pour votre bien.
C'est l'idée d'un mal pour un bien qui revient souvent chez Pascal.

Aspect littéraire :
«injustice» Pascal indique le sujet de sa pensée au début du fragment.

Nous avons à faire à un Pascal très autoritaire comme souvent: «Il est dangereux de ...» «mais ...» «Il faut donc ...»
Son raisonnement est très orienté, il ne laisse pas le choix au lecteur.
Citation en latin, culture chrétienne.

Alban, mars 2009

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Annexe II : tableau des élèves

 

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Annexe III : tableau des profs

 

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Annexe IV : synthèse profs / élèves

 

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Ce travail a été réalisé par le groupe Doc2d (Recherche documentaire au second degré)
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