En Chantier n°16, Janvier 2011

Janvier 2011

En Chantier, Publication du Chantier de Recherche documentaire de l'ICEM Pédagogie Freinet: productions de classes, recherches documentaires, exposés,  témoignages, pratiques...
Pour donner-trouver des idées : pour des élèves acteurs et auteurs de leurs savoirs.

En Chantier n°16, Pourquoi le ciel est-il bleu ?

 

Pourquoi le ciel est bleu ?
Un reportage audio réalisé par
 
Chritophe et Baptiste, élèves de 5° du Collège Philippe de Commynes
 
 élèves d’Hélène Duvialard  (documentaliste) et d’Anne-Marie Lacombe (professeur de mathématiques)
 
 
Un travail qui nous a paru intéressant parce qu’il est rare que des classes travaillent sur un support audio et encore plus rare qu’elles nous en fassent part. Ici, le travail prend la forme d’un reportage mettant en scène des personnages de BD, qui apportent des réponses d’abord fantaisistes avant de s’orienter vers une réponse à teneur scientifique. Peut-être aurez-vous envie à votre tour de vous lancer dans un tel travail (qui n’est pas si compliqué que ça…) et de nous envoyer des travaux similaires réalisés par vos élèves ?

 

Pierre Péguin
 

 

La méthode de travail :
Une présentation rapide des « Chroniques du professeur Tournesol » : des émissions réalisées dans le cadre des IDD avec deux professeurs (prof de maths et prof doc) et quinze élèves, le rêve !
Il s'agissait de faire trouver par une recherche documentaire des réponses à des questions telles que « pourquoi la mer monte ? » « Pourquoi la mer est salée ? » « Pourquoi on rote ?», « pourquoi on pète ? » Etc. Les réponses à ces questions devaient être exposées en deux fois, d'abord à la manière d'un conte ou d'une histoire imaginée ensuite de façon scientifique. La contrainte supplémentaire, c'était que les paroles étaient prononcées par les personnages de Tintin.
L’idée sous jacente, c’était que l’Humanité avait d’abord expliqué les phénomènes naturels par des mythes ou des légendes et que l’explication scientifique avait la même fonction !
Les élèves écrivaient les textes et jouaient les rôles.
 
Le matériel :
Cet article relate un travail réalisé voici une dizaine d’années. À l’époque, on utilisait un magnétophone de montage à bandes de marque Revox et on montait les bandes avec des ciseaux et des papiers collants. On avait une table de mixage à laquelle étaient reliés les micros. Pour publier cette émission archivée sur le site de l’ICEM, je l’ai numérisée et remontée avec le logiciel Cool edit pro qui n’existe plus aujourd’hui (il s’appelle maintenant Adobe audition) On peut également utiliser Audacity qui est libre.
Nous poursuivons nos émissions documentaires avec plus de moyens techniques mais moins de moyens humains !
 
Hélène Duvialard

 

Voici l'enregistrement

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pourquoi_le_ciel.pdf160 Ko

En Chantier n°16, Écriture d'albums contes électroniques

ÉCRITURE D’ALBUMS-CONTES ÉLECTRONIQUES

 

« Les aventures de Cûûk, tome II : la sorcière de l’île aux ignames »
Collège de Koumac (Nouvelle-Calédonie), 6ème ATP

 
« les aventures de Cûûk, tome III : Cûûk et le cheval de Troie »
Collège Jean Monnet (Deux-Sèvres), 6ème A
  
 Un article deVéronique Nagiel, documentaliste au collège de Koumac (Nouvelle Calédonie-Nord)
        
L’article ci-dessous rend compte de la création par des élèves du collège de Koumac et du collège Jean Monnet (Deux Sèvres) de deux contes. Ce texte se prolonge par un article plus juridique : « l’album conte électronique et les droits d’auteur » également publié dans ce numéro de « En Chantier ».
Vous trouverez en complément à cet article le conte « la sorcière de l’île aux ignames » réalisé par les élèves du collège de Koumac.
 
Plan de l’article :
 
1 – Que sont les concours « les dix mots de la langue française » et « dis-moi dix mots »? 
2 – Qu’est-ce qu’un album-conte outils électronique pour la jeunesse ?
3 -  La maîtrise de la langue française :
       A – Lire.
       B - Développer le goût de lire. 
4 -  Un personnage qui favorise la circulation de l’information de collège en collège :
       A- La liberté du conteur.
       B - Un accompagnement musical.
5 - L’appropriation des techniques de base de l’information et de la communication.
6 – Conclusion.
 
 
           
1 – Que sont les concours « les dix mots de la langue française » et « dis-moi dix mots »? 
  
Dix mots sont sélectionnés par des jurys et donnés dans les établissements scolaires à partir desquels, les élèves qui le souhaitent, réalisent des productions, documents tertiaires « sur mesure » (1), affiches, cédéroms, poésies, contes, etc.
Les élèves de 6ème ATP du lycée de Koumac ont souhaité élaborer le tome II des aventures de Cûûk qui a été publié sur le site du CDP-NC/CNDP/SCEREN (Centre de Documentation Pédagogique, Nouvelle-Calédonie) en album-conte électronique pour la jeunesse.
 
Les élèves de la classe de 6ème A du collège Jean Monnet (Deux-Sèvres) ont souhaité réaliser le tome III des aventures de Cûûk : « Cûûk et le cheval de Troie ».
 
      
2 – Qu’est-ce qu’un album-conte outils électronique pour la jeunesse ?
 
C’est un conte à lire par les élèves de 6ème aux élèves de l’école primaire, pour leur apprendre à rentrer dans un conte et à raconter des histoires devant d’autres dans le cadre de la liaison école-collège.
 
 

             « Les politiques académiques devraient mieux tenir compte des liaisons entre les niveaux : primaire-collège et collège-lycée. En ce qui concerne le premier niveau, depuis longtemps, les programmes fixent deux types d’objectifs dont la mise en œuvre relève d’une politique documentaire d’école ou de circonscription : amener les élèves à lire des ouvrages entiers, apprendre à chercher et à traiter l’information. […]. »

 

            « En organisant des actions de liaison entre l’école et le collège avec une volonté de bâtir une politique documentaire concertée, les démarches d’apprentissage pratiquées en 6ème devraient évoluer de manière sensible, comme nous l’avons déjà évoqué ».

(Les politiques documentaires des établissements scolaires, rapport IGEN n° 2004-037, J.L. Durpaire.)
 
Les élèves « scripteurs » de 6ème du collège deviennent les guides de leur travail écrit, le conte, en devenant des conteurs devant des élèves plus petits de l’école primaire. Les élèves de l’école peuvent à leur tour, encadrés par leurs aînés du collège, dire le conte avec les instruments de musique (il s’agit ici de percussions) devant les autres.

  
3 – La maîtrise de la langue française :
 
 

« La maîtrise de la langue française » est le premier axe du « Socle commun des connaissances et des compétences » :

 
« L’apprentissage de l’orthographe et de la grammaire doit conduire les élèves à saisir que les règles de l’expression française ne sont pas contradictoires avec la liberté d’expression. Il favorise au contraire une pensée précise ainsi qu’un raisonnement rigoureux et facilement compréhensible ». (Décret du 11 juillet 2006, BOEN n°29 du 20 juillet 2006).
Le premier axe du « Socle commun des connaissances et des compétences » définit l’expression écrite et orale comme un outil indispensable d’apprentissage et d’évaluation :
«Savoir lire, écrire et parler le français conditionne l’accès à tous les domaines du savoir et l’acquisition de toutes les compétences. La langue française est l’outil premier de l’égalité des chances, de la liberté du citoyen et de la civilité : elle permet de comprendre et d’exprimer ses devoirs ».
 
Les capacités du premier axe du « Socle commun des connaissances et des compétences », définissent deux points :
 
A -Lire 
 
«Au terme de la scolarité obligatoire, tout élève devra être capable de :
- lire à haute voix, de façon expressive, un texte en prose ou en vers ;
- analyser les éléments grammaticaux d’une phrase afin d’en éclairer le sens ;
- dégager l’idée essentielle d’un texte lu ou entendu ;
- manifester sa compréhension de textes variés, qu’ils soient documentaires ou littéraires ;
- comprendre un énoncé, une consigne» [..].
 
B - Développer le goût de lire
 
« Développer le goût de lire » est le cinquième axe du troisième point du rapport IGEN n° 2004-037 «Les politiques documentaires des établissements scolaires» (J.L. Durpaire) :
 
«La politique documentaire d’un établissement scolaire doit nécessairement comporter un volet relatif à la lecture» […].
«Les actions menées par le documentaliste en faveur de la lecture ne doivent pas être isolées ; au contraire, elles doivent s’inscrire dans le projet global de l’établissement. Elles doivent également être ciblées et s’adresser aux élèves qui ont en le plus besoin» […].
 
Le travail de l’élaboration de l’album-conte ne peut se faire sans que les élèves ne se mettent à la place des usagers, ceux qui vont lire le conte et ceux qui vont l’exploiter pour raconter une histoire devant les autres. Les élèves-auteurs se posent des questions : « comment le lecteur va-t-il comprendre l’histoire? Comment va-t-il faire le lien entre les différentes parties? Comment l’usager, néophyte, non conteur va-t-il exploiter, s’approprier, conter l’histoire devant d’autres?»
 
 
Ces questions mènent à créer un espace cognitif qui permet aux élèves de s’approprier des codes du langage, pour pouvoir les transmettre aux autres.
 
C’est une stratégie documentaire connue dans le domaine de la bibliothéconomie : le décodage de codes du langage, la sélection de codes, l’appropriation des fonctions de l’outil-livre qui devient un livre-objet, la transmission d’une structure pour favoriser la circulation de l’information.
 
L’élève transforme une connaissance en une autre connaissance pour construire un espace cognitif de l’information qui permet aux autres de «lire», de décoder l’information en devenant eux-mêmes des passeurs de «savoir dire» dans un souci d’éducation à la lecture et à l’écriture.
           
De la position d’apprenants, les élèves deviennent des guides, des passeurs de la connaissance qui font partie des compétences métacognitives liées à l’objet-livre. Et à «la maîtrise de l’information» :
 
«Le CDI est positionné au sein d’«un système d’information» de l’établissement. Parallèlement, une définition des missions du documentaliste est posée. Quatre expressions sont utilisées pour les définir, [et parmi celles-ci] : responsable d’un service spécialisé d’information et de documentation, formateur à la maîtrise des langages, formateur à la maîtrise de l’information». (Les politiques documentaires des établissements scolaires, Rapport IGEN n° 2004-037, J.L. Durpaire).
 
 
        
 
4 – Un personnage qui favorise la circulation de l’information de collège en collège :
 
 Le personnage de « Cûûk » a été créé par des élèves de Nouvelle-Calédonie d’une classe de 5ème  dans un premier tome : « Les aventures de Cûûk : tome I : l’igname qui avait peur du feu ».
« Cûûk » signifie « igname » en langue « Fwaï » de Hienghène. Selon les élèves, c’est un personnage qui a le pouvoir de penser, de parler, et qui ne peut pas se faire attraper pour se faire manger : il a donc des pouvoirs magiques. Ce héros passe de collège en collège pour être utilisé par les élèves qui souhaitent écrire une suite des aventures de Cûûk. Les élèves comprennent après lecture d’un tome qu’ils doivent trouver le tome suivant. Le personnage de Cûûk, réactive les fonctions premières du livre et de la tradition orale, de la prise de la parole lors d’un rituel de la lecture. Le rituel de la lecture c’est un droit de prendre la parole, droit maintenu dans les mains de ceux qui peuvent faire circuler l’information selon des règles, une méthodologie que les élèves connaissent et qu’ils savent transmettre. Il s’agit d’un droit de dire aux autres, par la prise de conscience de la fonction des codes oraux, écrits, durables, éphémères, qui régissent le langage.
Cette méthodologie est liée à la notion du mot « conte », dont l’étymologie latine «computare», signifie «compter, énumérer, faire le compte des faits» pour transmettre aux autres un récit, une information selon des règles précises.
 
 
 
 
 
A - La liberté du conteur :
 
La liberté du conteur qui créé au fur et à mesure qu’il fait circuler l’information et qui devient auteur, commence par la liberté des usagers qui accèdent à ces informations fiables, validées, pour leur permettre de se les approprier et de pouvoir les faire circuler. Parce qu’il s’agit bien du pouvoir de l’écriture, de la prise de la parole, de l’information, mais pour favoriser la transmission d’une éducation à la littérature orale, à la lecture, dans une situation d’apprentissage et de construction perpétuelle de l’information et de codes du langage.
 
 «1- L’enfant a le droit à la liberté d’expression. Ce droit comprend la liberté de rechercher, de recevoir, de répandre des informations et des idées de toute espèce, sans considération de frontières, sous une forme orale, écrite, imprimée ou artistique, ou par tout autre moyen du choix de l’enfant.
2. L’exercice de ce droit ne peut faire l’objet que des seules restrictions qui sont prescrites par la loi et qui sont nécessaires :
     a – au respect des droits ou de la réputation d’autrui ;
     b – à la sauvegarde de la sécurité nationale, de l’ordre public, de la santé ou de la moralité publiques »
(Convention internationale des droits de l’enfant, 6 septembre 1990. Unicef, article 13).
 
L’éducation à la lecture et à la communication orale de l’histoire ne peut se faire sans l’instrument de musique qui va favoriser en aval la structuration du conte et la circulation de la connaissance c’est à dire dans un souci d’éducation au langage et à la culture orale et de l’écrit.
 
 
 
B - Un accompagnement musical :
 
L’instrument de musique favorise la transmission de l’information, l’appropriation de la langue française, « La maîtrise de la langue française », dans le sens du « Socle commun des connaissances et des compétences ». Le percussionniste appelle l’auditoire, qui répond au conteur et à l’instrumentiste pour les prévenir qu’il va jouer un rôle prépondérant dans l’échange de l’histoire, pour répéter une phrase, pour soutenir le percussionniste, pour devenir un guide, en ce sens pour avoir une nouvelle fonction que les élèves de l’école primaire découvrent : la fonction de conteur. La fonction perceptuelle du support libère l’usager et lui permet de n’être plus le récepteur passif mais de s’introduire dans le cycle de l’apprentissage du support, en modifiant le statut du support qui devient un outil qui peut être exploité. La rhétorique doit être perçue par l’usager « en fonction de l’écart par rapport à l’usage et du degré d’ambiguïté créé dans le discours ». Le discours pouvant être pris pour un ensemble de codes.
 
 
 
 
 
 
5 – L’appropriation des techniques de base de l’information et de la communication
 
Le quatrième axe du « Socle commun des connaissances et des compétences », définit dans le premier point « connaissances » que «les élèves doivent maîtriser les bases des techniques de l’information et de la communication (composants, matériels, logiciels et services courants, traitement et échange de l’information, caractéristiques techniques, fichiers, documents, structuration de l’espace de travail, produits multimédia..)». L’exploitation du support va permettre la construction de signes, de codes, dans une logique de construction d’une nouvelle «connaissance» puisque le support peut être manipulé tel un objet. L’alphabétisation par l’appropriation et l’exploitation du support par l’usager correspond à une nouvelle technique au sens social, «l’art du faire», lié à une méthodologie qui mobilise la lecture-décodage, la sélection de codes et de signes pour trouver des codes-clés, et donc en modifiant une connaissance.
 
6 – Conclusion
 
L’album-conte électronique permet la construction d’une information qui va dans le sens de l’éducation à la littérature orale.
Cette construction de l’information, des supports, est liée de près à une culture et à une tradition orale de la transmission des connaissances qui s’oppose la mise en forme et à la transmission de l’information des autres supports écrits qui sont publiés sous forme électronique, comme les romans, les poésies, les recueils de textes poétiques, parce que ces supports font partie d’une catégorie d’un point de vue historique qui font déjà partie de la culture de l’écrit.
En matière de lecture, de transmission des connaissances et d’éducation à la langue française et à l’information, les supports numériques sont particulièrement adaptés aux documents qui font partie de la catégorie de la littérature orale. Les techniques de lecture du conte, permettent de «dresser les faits», de «dresser le compte des faits» selon des règles et des structures lexicales du conte facilement accessibles pour les usagers, et qui favorisent la construction d’une information en constante évolution.
 
Il peut être intéressant de visiter en complément à cet article le site :
 
 
Il s’agit du site «TICE : ressources pédagogiques calédoniennes» où l’on peut retrouver les livres-outils albums et le complément pédagogique mais aussi de nombreuses pistes pour mieux connaître la Nouvelle - Calédonie et la culture Kanak.
 
 
 
 
 
 
   
   
 

 

En Chantier n°16, La Sorcière de l'île aux ignames

En participant au concours des " dix mots de la langue française ", des élèves de 6° ont créé un conte.

 

 
 
Les aventures de Cûûk :
Tome II
La sorcière de l’île aux ignames
 
 
 
Le club des lecteurs-scripteurs
 
REMERCIEMENTS
La classe de 6ème ATP du Collège et ALP de Koumac souhaite remercier :
* le principal, monsieur Gillmann,
* le documentaliste, madame Nagiel,
* les parents, pour leurs participations
* et madame Deligeon Sylvie, graphiste.
 
Auteurs :
PAYET Ryan ; CHENU Jérémy ; HUMMEL Tylan HOANG-TIEN Brenda et la classe d'ATP
Illustrateurs :
PORQUIER Erwin ; THALE Jeff; ANDRAS Lancelot; WHAAP Régis ; TCHIADINOUMA Fabiano

La marmite

Percussion : lent, piano

Vous vous rappelez de notre ami Cûûk et de ses aventures – la pluie, la tempête, sa nage hâtive dans l’eau pour ne pas être noyé, ses mouvements de brasse pour atteindre promptement la pirogue.
Voici la suite de l’histoire ….
 
Percussion : lent, piano
 
Cûûk arriva sur l’île aux ignames à bord de sa pirogue.
Il fit le tour de l’île. Il vit beaucoup de choses magnifiques : une chute d’eau, une grande montagne enneigée mais aussi une vallée sombre.

C’était ici que la sorcière de l’île aux ignames demeurait.


L'île aux ignames

 
Il eut à peine le temps de se retourner qu’il fut capturé dans un sac.

Percussion : mezzoforte

C’était la sorcière au nez crochu « Moindi Pong » (Moindi Pong signifie « nez crochu » en langue Kanak de la région de Koumac.
Elle l’emmena dans une vieille chaumière et le déposa dans un vieux chaudron.
Elle commença à mettre : de la bave de crapaud, une coquille d’escargot, une toile d’araignée, du lait de vache et le bouquet final, une tête de mort.
 
Ensuite elle dit : « c’est avec ce petit igname que les visages des sorcières deviendront magnifiques."
Quel est le sens du mot visage ?
C’est la face avant de la sorcière ou de Cûûk.            
                  
Moindi Pong préparait une potion magique aux ignames qu’elle en pouvait réaliser qu’à partir d’un igname magique.

Percussion : lent, piano

Pendant ce temps Cûûk se disait : « Il faut que je sorte de là »
 
 
Percussion : forte
 
Comme Cûûk ne voulait pas se faire manger, il prit appui sur la tête de mort et sauta hors de la marmite avec tact.
Il se sauva très vite.
Qu’est-ce que le tact ?
C’est une appréciation intuitive, spontanée et délicate de ce qu’il convient de dire, de faire ou d’éviter dans les relations humaines.
Dans sa course sans fin, il mit le pied sur un rhizome et trébucha sur le sol.
Qu’est-ce qu’un rhizome ?
C’est une racine qui vit sous terre, horizontale, qui permet à des tiges d’être aériennes.
Il se trouvait loin de la maison de Moindi Pong.

Percussion : lent

Une passerelle était à proximité. Cûûk décida de la traverser.
Qu’est-ce qu’une passerelle ?
C’est un petit pont étroit qui sert à traverser un lieu difficile d’un point à un autre.

Il ne savait pas qu’il se dirigeait vers la tribu de l’île aux ignames.

 
 
 
Percussion : rythme lent, piano
 
Des bruits de plusieurs instruments de musique se firent entendre : c’était une flûte de bambou, des tambours traditionnels.
Il y avait même des dames qui dansaient autour du feu pendant que des hommes s’attablaient autour d’un vieux tronc de baobab sacré qui leur servait de table.

 

Quel est le sens du vers s’attabler ?
C’est se mettre autour d’une table pour manger ou entamer une discussion.
Comme Cûûk ne voulait pas être aperçu, il se sauva très vite vers un fourré de hautes herbes et de roseaux.
Les herbes étaient vertes, épineuses, touffues.
Comme Cûûk avait échappé à la tribu, il ressenti une sensation
jubilatoire.
Quel est le sens du mot jubilatoire ?
C’est ce qui provoque la jubilation. C’est une joie intense, très forte et croissante.
Cûûk fut aperçu par un vieil homme qui appartenait aux anciens. Il l’appela :

Percussion : lent, piano

- toi, viens me voir, approche-toi de nous.
Tûûk s’approcha des anciens.
Quel est le sens du mot toi ?
le mot désigne une personne ou un être à qui quelqu’un est entrain de parler. C’est également une personne qui a des pouvoirs magiques. Il peut être un être imaginaire.
Le vieil homme lui demanda :
- d’où viens-tu, qui es-tu ?
- Je viens de chez la sorcière Moindi Pong où j’ai failli être transformé en potion magique. Je me suis sauvé très vite. Je veux retrouver mon village et pour cela je dois d’abord trouver la pirogue.
 
 
Le vieil homme dit alors :
- j’ai quelque chose à te donner.
Il lui donna une
boussole.
Percussion : forte

Comme Cûûk voulait partir très vite,
 
il prit la boussole et remercia le vieil homme. Mais le vieil homme possédait un pouvoir.
Tûûk avait à peine pris la boussole dans sa main qu’il fut pris dans un tourbillon infernal.
 
Percussion : rythme rapide, mezzoforte
 
Comme Cûûk ne voulait pas se laisser emporter,
 
il se débattit dans tous les sens.

En haut !
en bas !
à droite !
à gauche !
La darbuka et les autres percussions : forte.
Les élèves : répètent après le conteur.
 
Le conteur : en haut !
Les élèves-auditeurs : en haut !
Le conteur : en bas !
Les élèves-auditeurs : en bas !
Le conteur : à droite !
Les élèves-auditeurs : à droite !
Le conteur : à gauche !
Les élèves-auditeurs : à gauche !
 
Mais le tourbillon était si puissant que Tûûk fut aspiré dans le ciel.
 
Percussion : rythme lent, pianissimo
 
Il disparaît …. Pour réapparaître à côté de sa pirogue harassé de fatigue.
 
Est-ce que notre histoire vous a plu ?
 
Maintenant c’est à vous d’apprivoiser les enfants.

Prenez cet album pour la jeunesse comme une boussole pour inventer une suite des aventures de CûûK.
Au fait, que signifie apprivoiser ?
C’est rendre moins craintif, plus docile. Dresser, dompter quelque chose ou quelqu’un.
Prenez cet album pour la jeunesse comme une boussole pour inventer une suite des aventures de CûûK.
 

 Quelles nouvelles aventures attendent Cûûk ?

 
Cûûk arrive sur l’île aux ignames qu’il ne connaît pas.
Il part à la découverte de l’île, mais d’étranges aventures vont lui arriver …
LEXIQUE
 
Apprivoiser : rendre moins craintif, plus docile. Dresser : dompter quelque chose ou quelqu’un.
Dans le livre : maintenant, c’est à vous d’apprivoiser les enfants.
 
Boussole : C’est un objet magnétique qui à l’aide d’une aiguille aimantée indique les points cardinaux : le Nord, le Sud, l’Est, l’Ouest.
Dans le livre : il lui donna une boussole.
 
Jubilatoire : C’est ce qui provoque la jubilation. C’est une joie intense, très forte et croissante.
Dans le livre : comme Cûûk avait échappé à la tribu, il ressentit une sensation jubilatoire.
 
Palabre : C’est un débat coutumier et religieux entre plusieurs hommes. Les femmes n’ont pas le droit d’y assister .
Dans le livre : le palabre durait depuis plusieurs jours, Cûûk se fit tout petit.
 
Passerelle : petit pont étroit qui sert à traverser un lieu difficile d’un point à un autre.
Dans le livre : une passerelle était à proximité.
 
Rhizome : racine qui vit sous terre, horizontale, qui permet à des tiges d’être aériennes.
Dans le livre : dans sa course sans fin, il mit le pied sur un rhizome et trébucha sur le sol.
 
S’attabler : c’est se mettre autour d’une table pour manger ou entamer une discussion.
Dans le livre : Il y avait même des dames qui dansaient autour du feu pendant que des hommes s’attablaient autour d’un vieux tronc de baobab sacré qui leur servait de table.

Tact : appréciation intuitive, spontanée et délicate de ce qu’il convient de dire, de faire ou d’éviter dans les relations humaines.
Dans le livre : il prit appui sur la tête de mort et sauta hors de la marmite avec tact.
C’est une appréciation intuitive, spontanée et délicate de ce qu’il convient de dire, de faire ou d’éviter dans les relations humaines.
 
Toi : le mot désigne une personne ou un être à qui quelqu’un est entrain de parler. C’est également une personne qui a des pouvoirs magiques. Il peut être un être imaginaire.
Dans le livre : « -toi, viens me voir, approche-toi de nous »
 
Visage : C’est la face avant de la sorcière ou de Cûûk.
Dans le livre : ensuite elle dit : « c’est avec ce petit igname que les visages des sorcières deviendront magnifiques ».
 
 
   
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aventure_de_cuuk.pdf742.09 Ko

En Chantier n°16, L'album-conte électronique et les droits d'auteurs

L’ALBUM-CONTE ÉLECTRONIQUE ET LES DROITS D’AUTEURS
 
Un article de Véronique Nagiel, documentaliste au collège de Koumac (Nouvelle Calédonie-Nord)
 
L’écriture d’un album numérique obéit aux lois qui régissent la propriété intellectuelle des œuvres. La connaissance de ces lois, à travers l’écriture puis la publication de l’œuvre, permet aux élèves de prendre conscience de leurs droits, mais aussi de leur rôle et de leur responsabilité vis-à-vis des lecteurs.
 


Plan de l’article :
 
1 – La maîtrise des techniques de l’information et de la communication.  
2 - Un lexique dans le livre électronique. 
3 – Conclusion.
 
1 – La maîtrise des techniques de l’information et de la communication.  
 
 

« La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication » est le quatrième axe du « Socle commun des connaissances et des compétences » :« La culture numérique implique l’usage sûr et critique des techniques de la société de l’information. Il s’agit de l’informatique, du multimédia et de l’internet, qui désormais irriguent tous les domaines économiques et sociaux ».

        
Les droits d’auteur permettent aux élèves de prendre conscience de leur rôle de guides vis à vis des usagers, les lecteurs, à qui ils vont transmettre une méthodologie d’exploitation de l’information, pour effectuer de la recherche d’information dans un support électronique, l’album-conte, en passant par le lexique. En ce sens les élèves découvrent leurs droits d’auteurs mais aussi les droits des publics, ceux qui accèdent au support d’information, au livre-outil électronique.
 
2 - Un lexique dans le livre électronique.
 
Le lexique a été créé dans le livre-outil électronique (voir à la fin du conte « la sorcière de l’île aux ignames » présenté dans ce numéro d’En Chantier) par les élèves pour permettre aux usagers d’accéder aux sens des mots sélectionnés par un jury et qui ont permis l’élaboration de leur album-conte. Les élèves-auteurs ont trouvé que les mots, donnés par le jury, peuvent être définis dans un lexique pour permettre aux usagers d’avoir accès aux définitions, d’abord celles qu’ils ont définies à partir du dictionnaire (Le Petit Robert, Le Larousse), puis pour acquérir le sens que revêt le mot dans l’album-conte. En ce sens le mot devient un outil, un code-clé qui permet la construction d’une culture de l’oralité. Le plus important est que les usagers découvrent, à partir de la page de définition des mots, qu’ils peuvent comprendre la fonction du lexique et donc la fonction de l’album-conte électronique. La fonction du mot-clé qui permet la recherche de l’information va dans le sens de « la maîtrise de l’information ».
 
Les élèves prennent ainsi conscience du droit des usagers, ceux qui accèdent à l’information, et ils transmettent des compétences et une méthodologie pour rechercher l’information pour accéder à des informations fiables.
 
 

« Le socle commun des connaissances et des compétences » définit dans « les connaissances » que « l’usage de ces outils est régi par des règles qui permettent de protéger la propriété intellectuelle, les droits et les libertés des citoyens et de se protéger soi-même ».

 
 

Il faut rappeler les lois pour « Les publications destinées à la jeunesse » (loi n°49-956 du 16 juillet 1949) :

 
 

Ces publications ne doivent comporter « aucune illustration, aucun récit, aucune chronique, aucune rubrique, aucun insertion présentant sous un jour favorable le banditisme, le mensonge, le vol, la paresse, la lâcheté, la haine, la débauche ou tous actes qualifiés de crimes et délits de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse, ou à inspirer ou entretenir des préjugés ethniques. Elles ne doivent comporter aucune publicité ou annonce pour des publications de nature à démoraliser l’enfance ou la jeunesse ».

 
 

Le principe de la protection du droit d’auteur est posé par l’article L.111-1 du code de la propriété intellectuelle (CPI) « L’auteur d’une œuvre de l’esprit jouit sur cette œuvre, du seul fait de sa création, d’un droit de propriété incorporelle exclusif et opposable à tous. Ce droit comporte des attributs d’ordre intellectuel et moral ainsi que des attributs d’ordre patrimonial ».

 
 
3 – Conclusion.    
 
« Le Socle commun des connaissances et des compétences » permet aux élèves-auteurs de mieux s’approprier des connaissances et des compétences en recherchant l’information pour l’exploiter, la produire dans un esprit citoyen, et en allant vers les compétences à acquérir en information-documentation : « créer, produire, exploiter des données, s’informer, se documenter, communiquer, échanger » qui font partie des capacités du quatrième axe « La maîtrise des techniques usuelles de l’information et de la communication ».
 
 

 

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En Chantier n°16, Jeunes à la page

Jeunes à la page
Un nouvel éditeur, une nouvelle collection
 
 
 

La Page, l’atelier d’écriture Dominique Paillard, textes - exposition, éditions Sementes,
collection Jeunes à la page, 2010, 47 p. 5€

 
 
Un article de Philippe GENESTE
 
        
Ce premier recueil de textes émane de l’atelier d’écriture Dominique Paillard, sur quatre mois. Les textes ont été écrits par des jeunes préadolescents autour du thème de la page. Pérec fut le guide des dispositifs d’écriture où domine le procédé de l’énumération et de la réduplication de structures syntaxiques ou morphologiques. En ce sens, ce volume offre le résultat d’exercices de style réalisés par de jeunes écrivants.
 
On trouve dans ce recueil, répartis en une quantité équilibrée, une réflexion sur l’écriture, une digression sur la page en positif, une autre en négatif, des agendas croisés, un texte sans fin pour scruter le mouvement de l’écrit dans l’espace, une tentative de réflexion sur l’espace en général à partir de la page.
 
Les textes ne sont pas signés car comme le dit la page de garde, il s’agit d’un travail collectif bien que les textes eux sont livrés en l’état individuel. Ce choix est cohérent avec la provenance des textes : la prégnance de l’exercice de style enlève effectivement les singularités. Celles-ci se nichent dans le choix des termes mais non de l’écriture et des procès d’écriture choisis par les scripteurs.
Il faut louer l’initiative de la collection : donner à lire des textes d’enfants ; mais aussi, permettre à des jeunes l’expérience de l’acte d’écriture jusqu’à son accomplissement ultime, à savoir être lu.
 
A travers l’histoire littéraire, l’écriture juvénile rendue publique reste liée, principalement à des expériences scolaires ou alors, à des publications –journaux en général- de groupes de jeunes gens. La tradition pédagogique des textes d’élèves faisant l’objet d’un échange régulier de lectures donc portés dans l’espace public s’est épanouie dans le cadre d’échanges entre classes (les instituteurs Célestin Freinet, de Bar-sur-Loup, et René Daniel, de Trégunc, en furent les initiateurs en 1927 [1], avec les expériences de l’imprimerie à l’école durant les années 1920 puis ensuite, avec les publications de la CEL (Coopérative de l’Enseignement Laïc) de Freinet puis les publications de l’icem. Signe des temps, il n’existe quasi plus rien de ces supports spécifiques et réguliers, le dernier en date, la Bibliothèque du travail spécial écritures (BT Ecritures coordonnée par Simone Cixous) ayant sombré durant l’agonie des éditions PEMF il y a quelques années. Même au niveau des revues, les espaces éditoriaux donnant à lire les productions d’élèves et de jeunes se sont étrécis comme peau de chagrin. On comprend donc, à la vision de ce spectacle ce qu’a d’intéressante l’initiative des éditions Sementes.
 
 
Aussi modeste soit-il, tout espace littéraire offert à la création de la jeunesse est un enjeu. Dans une société obnubilée par le mythe de la jeunesse, on ne peut que s’interroger sur la perte des espaces spécifiques de publications qui est offerte aux enfants. C’est comme si, gagnée par l’obsession du juvénile, la société rejetait hors de sa connaissance la réalité de la volonté de dire des enfants et adolescents. C’est l’insertion même de la jeunesse dans le complexe social qui est ici empêchée et les nouvelles technologies de la communication (facebook, blogs, etc.) n’en sont pas la cause, car elles portent d’autres fonctions que celles spécifiques à la création. Le premier volume de Jeunes à la page porte promesse d’aubes nouvelles, espérons que le lectorat n s’y trompera pas, et que les éditrices de Sementes, elles-mêmes, se donneront la possibilité d’émanciper les textes et de sortir les juvenilia [2] des seuls textes d’auteurs morts et enterrés.
 
 [1] Les textes des échanges scolaires de l’année 1927/1928 d’enfants des écoles primaires de ces deux instituteurs sont rassemblés dans Geneste Philippe & Daniel Vey, Les Années Ecole Emancipée de Célestin Freinet (1920 / 1936), fac-similé, deuxième édition revue et augmentée, EDMP (8 imp. Crozatier 75012 Paris), novembre 2004, 372 p.
 
[2] On assiste, en effet, depuis quelques années à un relatif intérêt pour les textes de jeunesse d’auteurs reconnus où l’intérêt pour l’écrivain adulte supplante toute lecture des textes eux-mêmes. Même si nous ne mésestimons pas l’importance de ces publications pour notre propos.
 
 
Cet article est également à consulter sur le site Lisezjeunessepg.blogspot.com spécialisé dans l’actualité de la littérature jeunesse.
 

 

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L'éducation civique au premier cycle

Février 1976

 

L'ÉDUCATION CIVIQUE
au premier cycle
L'article qui suit est un inventaire de sujets d'éducation civique effectivement réalisés et de projets envisagés à court terme. Il est le résultat d'une expérience conduite par les deux signataires sur plusieurs années. Il n'a d'autre ambition que de fournir au lecteur quelques idées et ne prétend en aucune façon épuiser le sujet.
 
Le "programme" d'Instruction Civique a fourni un cadre commode (exemple : 6e : la commune) mais jamais contraignant et souvent dépassé.
L'esprit du travail peut se définir comme suit : "Faire entrer la vie dans la classe" et sa réalisation passe par l'emploi de méthodes actives (reportage, enquête, visite, jeu dramatique).
 
CLASSE DE 6e
1) Les services communaux.
- Visites : au cadastre, à ltat civil (entretien avec un responsable, manipulation de documents, exploitation en classe).
- Travaux pratiques à partir de formulaires ou de documents : étude parcellaire du plan cadastral sur photocopies, apprendre à remplir une fiche dtat civil.
2) L'administration communale.
- Enquêtes/Entretien avec des " personnalités" maire, garde-champêtre, secrétaire de mairie.
- Jeu dramatique sur les élections municipales : informations sur le déroulement de ces élections, distribution des rôles, mise en place du décor électoral (affiches, tracts, isoloir, urne, carte d'électeur, listes électorales, élection, jeu).
3) Etude géographique de la commune.
- T.P. à partir de la carte topographique · relief, situation, limites.
- Projets
Visites de réalisations communales récentes : plan d'eau, piscine, station dpuration.
- Comptes rendus de délibération du conseil municipal, analyse sommaire du contenu d'un budget.
 
CLASSE DE 5e
1) La géographie du département.
Report sur des cartes d'informations sur différents thèmes : relief, hydrographie, découpage administratif.. .(cartes murales. calques du fond de la carte du calendrier des P.T.T., cartes des rivières du département éditée parles sociétés depêche, cartes géologiques, cartes de végétation).
2) Les institutions départementales.
- Questionnaires adressés aux conseillers généraux, aux sous-préfets, au préfet ( 1)
- Dépouillements de délibérations de Conseil Général et d'arrêtés préfectoraux parus dans la presse (mais vocabulaire difficile)
- Visite d'une salle de réunion de Conseil Général , d'une Préfecture.
- Reconstitution en jeu dramatique d'un procès de Cour d'Assises : information préalable sur les structures du tribunal et le déroulement d'un procès, invention d'une histoire, distribution des rôles ... jeu).
Projets
- Rassembler des documents issus de services de la Préfecture pour appréhender les différentes activités de ces services
.
 ( 1) Les SBT sur " Le maire en milieu rural" e t sur "Le conseiller général" ont été rédigés à partir de réponses faites par eux à ce type de Questionnaire élaboré par les élèves. Le SBT à paraître sur "Le sous-pfet" participe du même principe.
 
CLASSE DE 4e
1) Etude de l'environnement social.
- Les visites : services publics : la poste, station d'alimentation en eau potable, bureau des recherches, géologiques (confection de la carte géologique, sondages du sous-sol, carrières et gravières ... )
Organismes privés : Salles des ventes
- Les exposés : les chemins de fer et la gare.
2) Informations sur les métiers.
- Visites d'entreprises locales, à des artisans (toute la classe)
- Enquêtes-reportages d'une équipe auprès de représentants de professions (élaboration d'un questionnaire, enregistrement sur cassette, diffusion à la classe, apport d'outils .. . )
- Entretien d\me personne sur sa profession (météorologiste, infirmier du C.H.U ... ) la qualide parent d'élève permettant dtablir un dialogue privilégié.
3) informations sur les loisirs.
- Exposés sur la moto, la chasse, la pêche, différents sports et différentes associations.
Projets
Enquête sur les vacances des élèves du C.E.S. (voir BT2 Magazine)
- Visite au tribunal administratif.
 
CLASSE DE 3e
1) Informations sur les grandes questions de la vie actuelle.
(complément à l'histoire et à la géographie).
Les vieux (exposé à partir de la BT2 n° 50)
La condition féminine (expoà partir de la BT2 n° 38 et d'articles de journaux.)
La publicité.
Fiche-guide pour une appréhension de la question : contenu et forme d'une publicité
Travaux de groupes : réalisation d'une affiche publicitaire pour un produit fictif.
La drogue
La délinquance
La peine de mort
Le racisme
Les travailleurs immigrés
Le petit et le grand commerce
Débats avec introduction informative par des élèves (court expo) circula tion préalable de livres se rapportant aux sujets ( "L'Herbe bleue'\ " Elise ou la vraie vie","Couloir de la mort").
2) Informations sur la vie politique.
- Cours flash (l) à partir de l'actualité : la navette parlementaire, la motion de censure ...
(Présentation de l'actualité par les élèves, sélection par le prof, trace écrite)
- Ensemble de fiches polycopiées sur la vie politique française (2)
Projets
Ensemble de fiches sur la vie économique et sociale.
- Entretien avec un syndicaliste
- Information sur la p:esse française à travers les principaux quotidiens sujets traités, manche ttes, photos ...
3) Visites
- à une agence locale de banque (exemple : Crédit Agricole) d'où une appréhension des problèmes suivants :
crédit à court, long, moyen terme.
le leasing
les chèques.
 
( 1) Voir L'Educateur n°1 1975/76
(2) Ces f ic hes ont été soumises à la commission Histoire·Géo.
Jean-Louis VIEILLY
C.E.G. Gannat 03800
Marc PRIVAL
C.E.S. Cournon 6 3800