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La classe voyage en ESPE : de Niort à Trujillo et Tolède

Dans :  Histoire-Géo › Formation et recherche › 

 

 

 

En tant que PRAG (Professeur agrégé intervenant dans l'enseignement supérieur) et docteur en philosophie sur le site ESPE de Niort, j’ai sollicité divers collègues formateurs et des étudiants du site pour organiser un voyage en car scolaire de Niort à Trujillo, puis de Trujillo à Tolède.

Mes complices étaient une professeure de sciences de l’éducation, une collègue d’Espagnol, une collègue de Français et la directrice du site.

 

Fondements institutionnels du projet

 

Cette année là, il restait quelques milliers d’euros sur le budget culturel de l’ESPE de Poitiers. La location d’un car et de logements modestes à Trujillo devenait possible. Il n’y avait pas d’autres demandeurs pour ces fonds, c’était une chance inouïe.

Je dirigeais des mémoires de première et de deuxième année sur le thème de l’esprit critique et de la désinformation, notamment historique.

La plupart des étudiants partants étaient inscrits à ce séminaire.

 

Fondements scientifiques et buts

 

La majorité des étudiants de deuxième année avaient déjà travaillé en première année quelques textes en séminaire : le récit de la conquête du Pérou par les Espagnols conduits par Francisco Pizarro, dans l’Histoire universelle de Ernest Lavisse1, et des extraits du livre de Nathan Waechtel La vision des vaincus. Certains avaient commencé une réflexion sur le livre de Christian Duverger  Cortes et son double.

Les étudiants devaient réfléchir sur la validité des sources historiques d’un événement aussi lourd de conséquences que la Conquista en général et du grand massacre de Cajamarca en Novembre 1532 suivi de la prise d’otage terroriste du souverain Atahualpa et du versement de la plus grande rançon de tous les temps pour enrichir les conquistadores mais surtout financer les guerres de la très catholique monarchie espagnole en Europe.

Mais auparavant, ils devaient se faire une idée des origines historiques et géographiques de l’expédition des Pizarro. Qui étaient-ils, d’où venaient-ils ? Pourquoi le clan Pizarro et ses affidés étaient-ils tous originaires de la petite ville franche de Trujillo en Extrémadure ? Cette ville avait-elle quelque chose de particulier ? Pouvait-on trouver des indices sur place pour éclairer notre réflexion ?

De plus, le séminaire esprit critique et désinformation historique a également pour but une valorisation de la laïcité et la recherche devait porter sur le rôle de l’Église catholique dans le fait que la population du Pérou ait diminué de 90 pour cent en deux générations à partir des premières « conversions » d’amérindiens.

 

Mes présupposés

 

Je partais du principe que les récits de la conquête du Pérou étaient pratiquement tous mensongers pour diverses raisons :

- les premiers narrateurs furent les conquérants cupides : leurs « notaires » écrivaient sur la route des crimes, la chronique de prétendus exploits devant justifier le partage des biens pillés ;

- ces acteurs devaient se protéger d’éventuelles poursuites fiscales du Roi d’Espagne ;

- il fallait trouver des raisons de se montrer cruels et méprisants envers les populations subjuguées, alors que les règles protectrices des Indiens, suggérées par Bartholomé de Las Casas commençaient à tenter la Cour d’Isabelle, de Charles Quint puis de Philippe II.

Cependant, cette désinformation était tripartite.

Trois séries de mensonges se sont concurrencées au fil de l’histoire :

- les mensonges du clan des Pizarro

- les mensonges du clan des Almagro

- les mensonges du clan royaliste.

Une génération plus tard, alors que les longues guerres civiles entre ces trois clans aboutissaient à une victoire des royalistes, des chroniques indiennes ont commencé d’émerger, d’abord par voie orale et par des sortes de pièces de théâtre de rue. Les auteurs sont généralement des Quechuas christianisés. Ils reprennent à leur compte parfois quelques mensonges espagnols mais c’est tout de même la vision des vaincus, un autre son de cloche.

J’ai donc recommandé aux étudiants, pour se faire une première idée de la conquête, de partir des trois textes incontestés retenus par les spécialistes tels que James Lockhart :

- le contrat commercial notarié de 1524 instituant au Panama la société du Levant entre Pizarro, Almagro et le chanoine de Luque, dont l’objet serait la conquête du Pérou.

- les capitulations de Tolède ( texte signé par la Reine d’Espagne en 1529 par procuration de son époux, autorisant la conquête d’un Pays inconnu, dont on n’avait aperçu à l’époque que les côtes dessinées par le navigateur Balboa et l’île du Coq)

- une courte lettre d’un page à sa famille espagnole , racontant le massacre de Cajamarca presque à chaud et accompagnée d’une partie de sa part de butin destinée à sa fratrie en Espagne: cette lettre, reproduite par James Lockhart dans Los de Cajamarca n’étant pas traduite en Français, les formateurs ont dû retrousser les manches. C’est un document exceptionnel.

 

La pédagogie Freinet

 

Les étudiants devaient maîtriser ce projet. De fait, ils ont loué le car et les chambres à Trujillo. Ils ont préparé des exposés et discuté des énigmes qu’on devait résoudre sur place. Ils se préparaient à rendre compte de notre expédition à l’ensemble de la promotion, au retour. Ils devaient aussi imaginer des retombées pour l’usage des connaissances acquises dans des classes de cycle III et de collège.

 

Deux participants inattendus.

 

Une sortie Freinet comporte une certaine part d’imprévus et des relations entre l’école et la société.

Nous avons bénéficié de deux complices totalement inattendus :

- le chauffeur du car ;

militaire en retraite, il nous expliqua tout d’abord qu’il avait l’habitude dans ce genre de voyage, de mettre son vélo dans le coffre du car, de garer le car au lieu de destination, et de ne revenir qu’à l’heure du départ pour le retour. Mais quand nous lui avons expliqué la nature de notre projet, il a décidé de nous suivre et demandé à s’associer aux recherches des étudiants, et à prendre tous les repas avec nous. Ses suggestions et remarques furent bienvenues, il a été aussi attentif que les étudiants…

- à Trujillo, Magdalena Galiana Nunez, bibliothécaire, Guide et formatrice ; elle avait écrit plusieurs ouvrages essentiels sur l’histoire de Trujillo, dont elle connaît bien la population. J’avais acheté durant un précédent voyage de reconnaissance en ville son ouvrage Trujillo en sus textos historicos y en sus documentos, Albuquerque 2004 et Guia turistica de Trujillo y vida de Pizarro, Caceres, 1994. J’y avais appris plusieurs détails étranges de l’histoire des Pizarro:

- un oncle de Pizarro avait de 1492 à 1500 constitué et géré dans la ville franche de Trujillo un ghetto rassemblant musulmans et israélites, ghetto où furent condamnés à travailler jusqu’à l’expropriation complète et la mort les deux minorités côte à côte ;

- la famille Pizarro représentait une des trois fratries locales dites de « sang pur » désignées pour mener la reconquista de la future Extrémadure.

- un Pizarro de Trujillo y fut toute sa vie grand Inquisiteur, la plaque commémorative fut retirée par la municipalité entre mon premier voyage de reconnaissance et le voyage étudiant.

- c’est l’ordre des moines de la Merci qu’on trouve en charge principalement des procès en Inquisition et avec lequel les familles Pizarro et de Carvajal entretiennent les relations les plus étroites à partir des années 1478… et précisément, une fois le Pérou conquis, les Pizarro vont financer le développement de cet Ordre sur place.

Je ne connaissais pas personnellement Magdalena (seulement ses livres) et lorsque nous arrivâmes à Trujillo, nous devions négocier avec la Municipalité pour qu’elle nous désigne un guide officiel. Mais celui-ci n’étant pas libre, l’employé municipal nous donna la carte de visite de Magdalena. Magdalena fut une guide enthousiaste et très motivée. Les étudiants n’ont jamais voulu croire que son intervention fût fortuite dans la classe voyage.

 

Un déroulement inattendu.

 

Le lendemain matin de notre arrivée à Trujillo, nous prenons avec Magdalena et notre chauffeur un petit déjeuner Plazza Mayor sous la sinistre statue cuirassée et martiale de Francisco Pizarro . Magdalena nous explique que cette statue est un don d’une riche américaine des USA à la ville de Trujillo, une dame « qui ne devait pas beaucoup aimer les Amérindiens ».

Magdalena nous commente alors les sculptures du Palais des Pizarro dans Trujillo intra muros, Plazza Mayor. Sans complexe, ces statues forment une sorte de bande dessinée à la gloire du commerce triangulaire. Elles indiquent que la famille Pizarro est fière d’avoir trafiqué les esclaves, d’abord pour financer sa conquête, ensuite pour en faire encore fructifier les gains.

Ensuite Magdalena nous emmène sur le porche de l’Église où se déroulait la messe en 1528- 1529 et nous montre le parvis où Francisco Pizarro harangua ses compatriotes pour qu’ils rejoignent son expédition. Magdalena connaît le discours par coeur et le répète. Estelle, notre collègue d’Espagnol, traduit. En substance, il dit :

« Ici, la Terre est aride, impossible de s’enrichir, la reconquista est terminée (donc plus de rançons à engranger sur les populations arabes), et moi je peux vous emmener dans un Pays riche à conquérir où je vous couvrirai d’or. »

Les étudiants ne s’attendaient pas à tant de franchise.

Nous faisons ensuite connaissance avec la citadelle arabe de Trujillo et la Vierge Marie , la Vierge Guide de Trujillo.

Nous comprenons que Trujillo vénère la Vierge Marie pour deux raisons : elle a permis la prise de la citadelle arabe durant la reconquista ; et elle a indiqué à Pizarro le chemin de Cajamarca au Pérou, c’est-à-dire l’endroit où le pillage le plus important de l’Histoire humaine allait se réaliser.

La Vierge Guide fait donc l’objet d’une adoration particulière ; elle a sa rue et sa statue éclairée toutes les nuits près de l’Église de la Plazza Mayor. Les étudiants montent l’interminable escalier qui conduit à la statue de la vierge et s’amusent de voir que pour un euro dans la fente de son drapé, elle veut bien faire un tour complet sur elle-même -où l’on retrouve la délicatesse et le bon goût des décorations du Palais de la Plazza Mayor.

Magdalena explique que Trujillo est un lieu intense de tourisme espagnol, intérieur. Nous croisons en effet beaucoup de ces touristes et notamment un voyage scolaire. Quelques uns manifestent peu d’enthousiasme en croisant et recroisant des Français. Nous entendons parfois « los Frances, otra vez » avec un soupir d’agacement.

On ne peut éviter de passer sous un porche qui commémore le fait qu’à Trujillo fut brûlé vif le percepteur juif du Roi, dès lors qu’Isabelle la Catholique s’est prononcée pour une forme d’antisémitisme d’État.

En revanche, il n’est pas fait mention de l’extermination des Maures d’Extrémadure et d’Andalousie des campagnes par Don Juan d’Autriche2 à partir de 1568.

Parmi nos étudiants, Rachid, qui est Marocain, est stupéfait plus encore qu’indigné de constater que la plupart des monuments de Trujillo sont des bâtiments érigés par des architectes manifestement musulmans, et récupérés par les chrétiens – ici une tour de guet, là un petit couvent … »je me croirais chez moi mais non, en fait vraiment pas ».

Rachid apprend à Agnès, notre collègue de Français, à se nouer convenablement un turban stylé.

Nous déjeunons tous ensemble Plazza Mayor et je demande à Magdalena de nous emmener au Palais de Hernando Pizarro.

« Impossible, il n’est pas à Trujillo et d’ailleurs je n’y suis jamais allée moi-même….

- Il est à moins de soixante kilomètres sur une bonne route départementale et notre chauffeur nous emmène où on veut quand on veut.

- D’accord, je crois qu’il y a juste une plaque commémorative mais ce monument, on n’en fait pas de cas chez nous. 

- Oui mais ça vaut le coup de voir ce qui reste d’une habitation de l’homme qui fut l’un des plus grands et plus riches criminels de l’Histoire.

- Magdalena fronce les sourcils : on ne m’a jamais demandé ça mais bon, je ne sais pas ce qu’on va trouver. Mais pour finir c’est Francisco Pizarro ou Hernando qui vous intéresse le plus ?

- Hernando, bien sûr, c’est le seul fils légitime de Francisco Pizarro el Viejo, il sait lire et écrire, il a des relations à la Cour, il est menteur, arrogant, prétentieux, méprisant et il utilise son demi-frère illettré, ancien gardien de porcs, pour construire sa fortune et se faire donner le titre de Marquis. Il gruge le fisc espagnol, maîtrise les effets de commerce…

- N’exagérons pas ; Francisco a gardé les porcs à Trujillo, c’est vrai, mais son père en a fait un guerrier dès l’âge de 12 ans contre les Arabes. Quant à Hernando, c’est un de ses héritiers qui vient de proposer à la Municipalité d’ouvrir un musée à la gloire de ses ancêtres.

- Et la Municipalité a accepté ?

- Non, elle a refusé pour des raisons éthiques ; sa vision de la conquista est trop éloignée de la vision classique. 

- Hier, les étudiants ont beaucoup ri de voir une Mercedes sortie d’un hotel particulier des Pizarro bloquer accidentellement une Maserati voulant sortir d’un hôtel particulier avec une plaque Alvarado…

- Oui, les familles des conquérants sont restées riches et la ville de Trujillo aussi : elle ne souffre d’aucune crise économique, elle reste un pôle touristique discret mais prospère depuis plusieurs siècles. »

Un étudiant, qui a suivi notre dialogue, conclut : « Voilà, rien de tel qu’un bon génocide pour se prémunir des crises économiques. »

 

Nous voilà partis avec notre chauffeur vers le petit village où se trouve la ruine du Palais de Hernando Pizarro. Ce sont les restes d’un grand logis, dans un enclos gardé par un taureau.

Avec Magdalena et Estelle, nous allons demander les clés chez un paysan. On nous explique que la famille Pizarro s’est débarrassé de la ruine et l’a vendue à un agriculteur qui ne l’entretient pas. Moyennant un pourboire de vingt euros, le gardien du taureau veut bien éloigner sa bête et nous visitons ce qui fut un château guère plus grand qu’un logis : les meilleurs chevaux étaient gardés au rez de chaussée dans l’enceinte du château, ainsi en cas d’agression, les Pizarro se trouvaient rapidement à cheval avec leurs armes. La plus grande pièce – une sorte de salon, était juste au-dessus. Dans les dépendances écroulées se trouve une pone comme en Poitou-Charentes, pour la lessive. Magdalena est très en colère. Elle va faire la morale au nouveau propriétaire et lui parle de la richesse du Patrimoine historique national : « vous en êtes dépositaire, il faut l’entretenir ». Il baisse la tête.

 

Le lendemain, nous partons pour Tolède. Il y pleut à torrents. Nous entendons des Espagnols dire, en nous croisant, qu’il fait un « temps de français » un tiempo de Frances.

Nous parcourons les rues que le cortège étrange de Francisco Pizarro a emprunté en 1529 avec ses hommes en armes, ses amérindiens du Darien3 prisonniers, ses esclaves noirs, ses musiciens et bateleurs, pour accéder au Palais royal et y déposer sa demande d’autorisation de conquête, que Hernando Pizarro avait fait appuyer discrètement par ses amis à la Cour – des amis précieux dont il aurait encore besoin pour justifier ses crimes après la conquête. Les étudiants recherchent l’original du texte des Capitulations royales signées par la Reine.

 

Exposé des étudiants devant leur promotion

 

De retour à Niort, les étudiants s’organisent pour exposer tour à tour leurs points de vue sur ce voyage et informer leurs condisciples de ce qu’ils ont appris à propos des conquistadores et de la conquista. Ils concluent que tout cela est très frustrant puisque le voyage le plus intéressant à entreprendre était Lima, Cuzco et surtout Cajamarca et ils protestent contre le fait que les budgets de l’ESPE ne le permettront jamais. L’esprit Freinet, râleur avant tout...

 

Les prolongements au collège de Champdeniers.

 

Au collège de Champdeniers se construit une « quatrième alternative » sous l’impulsion de la Principale, et d’une moitié de ses professeurs. Elle recherche des intervenants qui puissent proposer des outils et des techniques de type Freinet notamment.

L’expérience a été agréée par le DASEN , qui pourtant ne faisait pas mystère de ses opinions sarkozystes : « du moment que vous ne faites appel qu’à des bénévoles et que ça ne coûte rien, vous faites vos expériences pédagogiques comme vous voulez, c’est votre autorité de chef d’établissement. »

En revanche, plusieurs collègues étaient indisposés par l’annualisation de leur emploi du temps .

Nous avons proposé, avec la complicité du GD 79 et du site ESPE de Niort, trois séances de de travail sur des thèmes historiques propices au débat ouvert et à des recherches d’élèves devant déboucher sur des exposés. Les trois thèmes retenus sur l’année ont été :

- La conquête du Pérou avec un gros plan sur l’affaire de Cajamarca

- L’Histoire de Toussaint – Louverture en Haïti

- L’action de Bazaine au Mexique et en 1870.

La conquête du Pérou fut traitée en deux Vendredis après-midi.

Les collègues sont assez enthousiaste de travailler autrement. Le collègue d’Anglais nous explique qu’il diffère sa demande de retraite depuis que « ça devient intéressant ».

Nous commençons par situer Cajamarca sur une frise temporelle, puis sur une carte géographique et nous proposons des images construites à des époques différentes, des principaux acteurs du drame : de Soto, Atahualpa, Hernando et Francisco Pizarro. On n’oublie par les fameuses illustrations des jésuites auteurs du Traité du bon gouvernement signé Guaman Poma de Ayala.

On divise la classe de 26 élèves en cinq groupes ayant chacun des textes différents sur l’événement, du plus mensonger au plus cru.

Les élèves doivent discuter dans chaque groupe les termes du compte-rendu. Puis un débat ouvert, imaginatif aura pour thème : que pouvaient faire les Amérindiens pour échapper à la mort, à l’esclavage, à la défaite…

Au moment d’amorcer le débat général, il apparaît que aucun élève n’a vraiment compris ce que les Pizarro voulaient faire avec Atahualpa avant d’arriver devant lui. Cette prise d’otage avec demande de rançon représente une perversité au-delà de l’entendement de ces élèves. Un seul arrive à se représenter le projet et l’explique finalement longuement aux autres.

Les collègues m’expliquent par la suite que cet élève leur pose divers problèmes de comportement…

la collègue de Français me dit en aparté : « Cela promet, il paraît qu’il commence la musculation intensive, déjà qu’il impressionne tout le monde. »

Nous prenons l’habitude en cours d’année de poser des questions écrites au bout de trois semaines pour voir si les élèves ont retenu quelque chose : en général, deux élèves n’auront rien retenu, la moitié de la classe aura construit des connaissances cohérentes malgré diverses erreurs et une petite moitié aura retenu des connaissances peu cohérentes avec beaucoup d’erreurs. En somme, les collègues estiment que les élèves ont oublié beaucoup moins de données qu’en travaillant de manière classique – recevant les connaissances d’en haut avec divers supports, comme on en a l’habitude, même en diversifiant habilement sa pédagogie.

 

Bibliographie.

 

Magdalena Galiana Nunez Guia turistica de Trujillo y vida de Pizarro Caceres, 1994

Magdalena Galiana Nunez Trujillo en sus textos historicos y en sus documentos Albuquerque, 2004

José M. Gonzalez Ochoa Quien es quien en la America del Descubrimiento Archivos Acento 2003

Bernard Lavallé, Francisco Pizarro ,Payot 2003

James Lockhart Los de Cajamarca Millia Batres 1972

Mario Lopez Martinez Conquistadores Extremenos, Lancia 2004

Carmen Mena Garcia El Oro del Darien CSIC 2011

Nathan Waechtel La vision des vaincus Galiimard 1971

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

1Tome 5 pages 958 à 964. Bien que colonialistes, ces historiens français du groupe Lavisse de la troisième République retiennent purement et simplement l’hypothèse du guet-apens et de l’enlèvement crapuleux.

2Le récit le plus clair en est fait par le livre de Schneider sur Philippe II, Flammarion, Paris, 1943. Parmi les interdictions successives qui précèdent cet autre génocide, on relèvera l’interdiction des bains chauds, du port du voile par les Musulmanes et finalement...de la détention d’armes.